Green Lantern

Green lantern
Martin Campbell
2011

Eh non ! Green Lantern n’est pas un documentaire sur les vers luisants !
Il s’agit d’une nouvelle adaptation de comics signé Marvel. Un de plus !

Cette fois, le super-héros (Ryan Reynolds) est un type ordinaire (quoi que pilote de chasse) qui assiste au crash d’une soucoupe volante à bord de laquelle se trouvait un extraterrestre humanoïde rose du nom d’Abin Sur qui, mourant, cède à l’humain ses pouvoirs et sa fonction de Green Lantern. Iceux consistent en bref à défendre l’Univers (en clair, abattre les méchants et les trucs bizarres) à l’aide d’une bague qui permet de matérialiser en vert n’importe quel objet auquel on pense.
Pratique !
Pour résumer, il suffit à un Green Lentern de penser à un sabre – par exemple – pour que celui-ci se matérialise. Dans un combat opposant de tels héros, c’est donc celui à l’imagination la plus vite et la plus fertile qui remportera le duel !

Et puisque combats il faut bien qu’il y ait, l’homme en vert sera confronté à un méchant très méchant, en devenir, répondant au doux nom à peine caricatural de Sinestro (Mark Strong).

Comme on pouvait s’y attendre, cette adaptation Marvel ne vient que compléter une collection peu glorieuse de films que l’on peut résumer comme une débauche décérébrée d’effets-spéciaux. Pas d’exception, donc, pour cet opus qui se paye toutefois le luxe d’être relativement joli, profitant du fait que le film se déroule en partie dans un espace peuplé de créatures polymorphes.

Martin Campbell, réalisateur éclectique de films très sympas comme Absolom 2022 ou de daubes parfaitement émétiques comme Casino royale, livre ici une œuvre tout à fait commerciale dénuée malheureusement d’originalité.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas tromperie sur la marchandise puisque le spectateur signe clairement pour un film d’action tonitruant, bourré d’effets-spéciaux et affublé d’un relief relatif. Pour autant, la licence aurait pu bénéficier d’une intelligence galvanisante, mais ce n’est pas le cas… tant pis !

Verdict : 

Simon Konianski

Simon Konianski
Micha Wald
2008

Pour son deuxième long métrage, le réalisateur belge Micha Wald décide de s’en prendre à la communauté juive qu’est la sienne en décrivant un voyage très particulier !

Simon Konianski (Jonathan Zaccaï) est la plus grande honte de son père, Popeck : non seulement il a épousé une goy, mais en plus, il ont fait un enfant et ont divorcé ! Pire encore : après le divorce, Simon est revenu habiter chez son père et se morfond à longueur de journée, refusant de chercher du travail.
Un événement va cependant changer les choses : le décès de Popeck. Selon ses dernières volontés, celui-ci veut être enterré en Pologne, terre natale de ses ancêtres. Seul hic : le transport est bien trop cher ! Le jeune homme va alors monter une expédition pour la Pologne en compagnie de son fils et d’un oncle paranoïaque, persuadé d’être pourchassé par les nazis !

Évidemment, le voyage ne sera pas de tout repos ! Il sera un prétexte au réalisateur pour nous faire découvrir les traditions juives et cette conception particulière qu’ils ont de la famille… le tout dans une ambiance plus que spéciale !
Espèce d’OVNI cinématographique, Simon Konianski est une vraie curiosité qui sera loin de faire l’unanimité mais qui vaut probablement le détour !

Verdict : 

Harry Potter et les reliques de la mort – partie 2

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2
David Yates
2011

Après 7 films qui pourraient servir à des services de renseignement pour torturer l’ennemi, la saga la plus onéreuse de la jeune histoire du cinéma s’achève enfin !

Logiquement sous-titré « L’affrontement final » le film nous montre comment Harry parvient à vaincre celui qui a tué ses parents : Voldemort… Comme on pouvait s’y attendre, ledit affrontement est absolument sans surprise.
Tout est d’une platitude extrème et le film n’est qu’une suite du film précédent ; ne lui apportant rien de plus qu’un dénouement.
Et quel dénouement ! Maquillés comme des pieds, les acteurs incarnent leurs personnages 15 ans plus tard, permettant ainsi à l’équipe de David Yates de prouver que même si elle sait faire de jolis trucs en 3D, elle est incapable de vieillir ses comédiens… Bob Zemeckis doit bien se marrer en voyant ça, 25 ans après Retour vers le futur

Ce dernier épisode, donc, conclue cette série comme elle a commencé : n’importe comment.

Verdict : 

Harry Potter et les reliques de la mort – partie 1

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1
David Yates
2010

Dernière ligne droite pour David Yates qui s’attaque ici au dernier tome de la saga pour jeune anglais. Pour ce dernier tome, donc, J. K. Rowling nous gratifie d’un titre particulièrement débile : « les reliques de la mort »… qui en plus n’a rien à voir avec l’histoire !
Enfin bon, dans cette saga, les incohérences et les noms pourris ne se comptent plus !

Pour ce dernier diptyque,  Harry et ses amis parcourent l’Angleterre à la recherche de bouts d’âme que Voldemort (sic), le grand méchant, a caché. S’ils parviennent à tous les détruire, ils tueront le méchant.
Malheureusement, le méchant est très méchant et va essayer de tuer les gentils..!

Plus navrant que jamais, le scénario entraîne le spectateur dans les insondables abysses du néant intellectuel…
Heureusement – et c’est ce qui sauvait déjà le sixième opus – les effets-spéciaux sont, parfois, assez jolis et on sent que le réalisateur a effectué sur ce film un réel travail de réalisme en tentant un peu d’épurer l’œuvre originale en supprimant autant que faire ce peut le superflus tout en essayant de garder quand même quelque-chose (pas évident !).
Ainsi, on échappera relativement aux chouettes inutiles et aux horribles robes…
C’est déjà pas si mal.

Reste un film fantastique très moyen au budget colossal et démesuré en rapport au scénario.
On a l’impression d’avoir donné à un milliardaire le scénario de Martine à la mer en lui disant : « vas-y, fais nous un chef-d’œuvre ! »

Verdict :

Harry Potter et le prince de sang-mêlé

Harry Potter et le prince de sang-mêlé
David Yates
2009

Et de six ! Conforté par un épisode 5 « un peu » moins naze que les précédents, David Yates voit ici son poste de réalisateur confirmé pour le plus grand plaisir de son portefeuille.

Cette fois, le sorcier le plus inutile de tous les temps (même pas capable de faire disparaître sa myopie) va trouver un livre… Génial ! Bref, ce livre appartient à un type que personne ne connait, et la curiosité va le pousser à rechercher ce mystérieux « prince de sang-mêlé ».
Autour de cette recherche palpitante, de non-moins passionnants liens affectifs se tisseront entre les protagonistes dont le charisme cumulé atteint celui d’un chameau empaillé.

Malgré tous les efforts du réalisateur pour donner un tant soit peu d’intérêt à ce scénario calqué sur l’encéphalogramme de  Ribéry, l’ensemble reste mou comme de la gelée Anglaise…
Heureusement que quelques scènes clairement tournées au second degré et quelques effets-spéciaux pas trop crades viennent tirer le spectateur des bras de ce cher Morphée.

Reste donc un épisode vraiment pas terrible, mais bien au-dessus de la moyenne…

Verdict :

La croisière

La croisière
Pascale Pouzadoux
2010

Comme bien souvent dans les comédies françaises de ces dernières années, le scénario est une option.
Clairement,  Pascale Pouzadoux, auteure et réalisatrice de ce film, ne l’a pas prise ! Ou alors en format « économique ».
En effet, La croisière raconte simplement comment une bande d’inconnus fait connaissance lors d’une croisière.
Évidemment, chacun des passager est en soi un cliché : on retrouve la bouseuse (Charlotte De Turckheim), le mou cocu (Antoine Duléry), la vieille habituée (Line Renaud), la parisienne stressée (Marilou Berry) et la blonde allumeuse (Nora Arnezeder)…
Tout ça, bien entendu, accouchera d’un film convenu et pas franchement drôle, à part quelques bons gags visuels plutôt qu’intellectuels (cela va de soi) comme – en toute simplicité – la tronche d’Alex Lutz en curé ou Stéphane Debac en idolâtre de Bruce Willis.

Bref, La croisière se déroulera sans embûche et sans surprise. Si elle s’amuse, le spectateur, lui, se divertit mollement.

Verdict : 

Copains pour toujours

Copains pour toujours
Dennis Dugan
2010

Après le décès de leur coach, une bande de copains, champions juniors de basketball se retrouvent trente ans plus tard dans le chalet où ils fêtèrent leur victoire jadis.
Tous ont changés, mais ils resteront copains pour toujours…

Débile à souhaits, cette comédie américaine emploie les grands moyens pour séduire le chaland :  Adam SandlerKevin JamesChris Rock et Rob Schneider sont là pour faire rire tandis que Salma Hayek et Maria Bello se chargent du côté glamour. Le scénariste, lui, est toujours porté disparu.

Évidemment, tout ce joli casting va s’employer à divertir l’américain moyen en ne lésinant pas sur les blagues potaches et sur les situations ridicules. L’hilarant Steve Buscemi participera lui aussi au burlesque en campant le rôle d’un campeur (bah oui) victime des frasques de la troupe.

Lourdingue, donc, Copains pour toujours n’a pourtant pas que des défauts. En effet, il présente le mérite – succinct, certes – d’être divertissant et de n’avoir que très peu de temps morts. Bref, il s’agit là d’un excellent film de fin de soirée.

Verdict : 

Astérix et les indiens

Astérix et les indiens
Gerhard Hahn
1994

Autre temps, autres mœurs. Astérix aura connu de nombreuses adaptations cinématographiques ; de l’histoire originale à l’adaptation fidèle en passant par le mix de deux albums. Cette fois, le réalisateur Gerhard Hahn décidera de s’inspirer librement de l’album La grande traversée.
Dans cet épisode, Astérix et Obélix partent pêcher du poisson frais ; ingrédient indispensable à la concoction de la potion magique. Alors que dans le livre original, les gaulois sont emportés au large par une tempête, ici, ils partent à la poursuite d’une galère romaine qui emporte Panoramix pour le jeter  au « bout du monde ». Dans les deux cas, les compères finissent par débarquer en Amérique où une grande aventure les attend.

Astérix ainsi revu et corrigé par un réalisateur allemand prend ici de sérieux airs de Disney. Tout est plus coloré, plus mièvre… Certes, les dessins sont très joli, le film est ponctué par quelques bonnes idées, mais sa naïveté infantile associée à des chansons débiles le classe dans la catégorie des films pour enfants. C’est bien dommage quand on repense à l’effort de crédibilité et à la démarcation par rapport aux films de Disney fait par Astérix et la surprise de César.

Verdict : 

La petite Chartreuse

La petite Chartreuse
Jean-Pierre Denis
2004

Réalisateur d’Art et d’essai, comme il se qualifie lui-même, Jean-Pierre Denis adapte ici un roman de Pierre Péju qui compte l’histoire d’un libraire (Olivier Gourmet) ancien alcoolique qui, après la départ de sa femme, a trouvé refuge auprès de ses livres et auprès de sa montagne, la Chartreuse. Grenoblois, il s’y rend régulièrement en camionnette. Sa vie est une routine solitaire bien réglée jusqu’au jour où son véhicule frappe une fillette (Bertille Noël-Bruneau) qui traversait la route en courant.
Gravement blessée, la jeune fille est également fortement traumatisée et ne prononce plus le moindre mot. Sa mère (Marie-Josée Croze), atterrée, n’ose même plus lui rendre visite. Jean-Pierre Denis comprend que la mission de s’occuper de cette petite fille lui incombe. Il l’emmènera alors en thérapie dans sa montagne.

Malgré un scénario assez convenu, les acteurs auraient été assez bons pour convaincre, voire pour émouvoir, si le rythme n’avait été aussi lent. Faisant s’éterniser chaque plan, le réalisateur montre bien la solitude et la dimension temporelle du calvaire que vivent les trois protagonistes, n’hésitant pas à faire partager ce calvaire avec le spectateur.
Évidemment, le film est conforme aux attentes de Jean-Pierre Denis puisque cet ennui mélancolique était l’objet même de l’œuvre ; d’ailleurs, il explique lui-même que le titre du film, La petite Chartreuse, outre la montagne, fait référence aux moines et à leur silence.
La pari est réussi, mais à quel prix ?

Verdict :

Mon vrai père et moi

Mon vrai père et moi
Greg Glienna
2006

Quand Greg Glienna, le scénariste de Mon beau-père et moi passe derrière la caméra, ça donne Mon vrai père et moi, une comédie presque toute en finesse dans laquelle Ron Livingston, fiancé à Neve Campbell, apprend à 30 ans passés qu’il a été adopté ! Élevé par une famille stricte et conservatrice, il passe une annonce pour retrouver ses véritables parents.
Le choc est grand lorsqu’il apprend que ses parents sont un couple de bouseux braillards au physique inquiétant :  Danny DeVito et Kathy Bates (Misery). Voyant leur maison ravagée par un cyclone, ces derniers vont passer quelque temps chez leur fils retrouvé, à son plus grand désespoir !

Sombrant facilement dans l’humour facile, ce film, sorti directement en DVD, n’affiche clairement pas de grandes ambitions, et ça se voit. Le scénario va au plus direct, débouchant sur une fin plus que convenue. Bref, c’est une petite comédie américaine tout ce qu’il y a de plus classique, mais les comédiens correspondent clairement à leurs rôles.
Un film qui aurait pu être sponsorisé par une marque de pop corn ou de pizza quoi.

Verdict :