La science des rêves

La science des rêves
Michel Gondry
2005

Deux ans après le très joli Eternal sunshine of the spotless mind, Michel Gondry poursuit sa réflexion sur le thème du rêve en nous présentant Gael García Bernal, quittant son Mexique natal pour la France où il sera contraint d’accepter un travail alimentaire de mise en page chez un fabriquant de calendriers, aux côtés d’Alain Chabat.
Refusant cette réalité, le jeune homme se réfugie dans un monde de rêve ; à tel point qu’il conçoit dans sa chambre des décors qui serviront à ses rêves, si bien qu’à force, il en arrive à confondre les deux univers.
Ce sont ces univers que voudra découvrir sa nouvelle voisine, Charlotte Gainsbourg.

Complètement déjanté et bien plus expérimental que son film précédent, La science des rêves est un grand n’importe quoi créatif à prendre au second degré. En effet, le scénario n’est que secondaire puisque l’on comprend rapidement que la vraie nature de Gael García Bernal s’exprime dans ses rêves, et non dans la vie réelle où il n’est qu’un homme timide et effacé, effrayé à l’idée de parler à sa voisine tandis que dans son monde, il n’hésite pas à lui écrire des lettres enflammées et à vivre avec elle de folles aventures.
Qui cherchera à comprendre quelque-chose à ce film entrera dans le domaine de la psychanalyse puisque tout n’est que délire. Un délire, certes, mais construit et poétique.

Un joli film, à vivre comme une expérience divertissante.

Verdict :

Grosse fatique

Grosse fatigue
Michel Blanc
1994

Dix ans après le succès de son premier film en tant que réalisateur, Marche à l’ombre, Michel Blanc met le paquet pour Grosse fatigue puisqu’il a écrit le scénario avec sa comparse du Splendid, Josiane Balasko, mais également avec les talentueux Jacques Audiard (Un prophète) et Bertrand Blier (Les valseuses).  Pour le coup, l’association fonctionne puisque le scénario est assez jouissif : Michel Blanc est accusé par la police d’avoir violé Josiane Balasko, Charlotte Gainsbourg et Mathilda May ! Il s’avérera que le coupable n’est autre qu’un sosie de l’acteur…

Jouant sur cette dualité jusqu’au bout, le film est très amusant mais souffre d’un défaut assez handicapant : il est lent ! Le rythme en accordéon n’aide pas franchement le spectateur à accrocher à ce film pourtant cynique et intelligent. Dommage.

Verdict :