La ligne droite

La ligne droite
Régis Wargnier
2010

Le dernier film de Régis Wargnier, La ligne droite, se démarque de ses précédents films dans la mesure où il s’agit ici d’une œuvre originale, et non d’une adaptation. En revanche, le film est en lien direct avec le documentaire Cœurs d’athlètes, qu’il avait réalisé en 2003, et qui retraçait le parcours sportif de quelques coureurs de fond et demi-fond ; en particulier celui de l’éthiopien Haile Gebreselassie, recordman du marathon en à peine plus de deux heures.

Loin des courses d’endurance, La ligne droite se concentre sur le 400 mètres. Mais un 400 mètres un peu spécial, puisque le coureur, interprété par Cyril Descours, est aveugle.
Ayant perdu la vue suite à un accident, le jeune athlète souhaite continuer à courir, mais à cause de son handicap, il lui faut un guide : un sportif qui courra avec lui, relié par le poignet avec une simple ficelle…
Seulement, trouver un guide avec qui le contact passe suffisamment bien n’est pas chose aisée ; surtout pour ce jeune homme replié sur lui-même depuis l’accident. Heureusement, Rachida Brakni va être la lumière dans son obscurité.

Le réalisateur arrive à éviter de noyer le spectateur dans un flot inutile de bons sentiments en se concentrant sur deux choses : le sport, bien sûr, et surtout la relation tumultueuse entre les protagonistes.

Le tout donne un film prenant mais malheureusement inachevé. Il laisse l’impression désagréable de ne pas être allé jusqu’au bout des choses. Tant pis, on s’en remettra !

Verdict : 

Une petite zone de turbulences

Une petite zone de turbulences
Alfred Lot
2009

Après Gérard Depardieu dans Mammuth, c’est au tour de Michel Blanc de subir les affres de la retraite. Alors que dans le premier film, le « jeune » retraité quitte son univers familial, dans celui-ci, le protagoniste s’y retrouve plongé contre son gré.
Hypocondriaque, le père de famille se découvre une tâche dermique sur la hanche : c’est forcément un cancer ; quoi qu’en dise le médecin. Pire : en plus de se savoir condamné, Michel Blanc doit désormais supporter sa famille à temps plein. Difficile de côtoyer sa fille (Mélanie Doutey) qui va épouser un débile (Gilles Lellouche), son fils (Cyril Descours) homosexuel et sa femme (Miou-Miou) qui le trompe avec son meilleur ami !

Tout va mal pour lui, donc, et évidemment, tout fini bien dans ce film sans grande imagination. Les scènes longues et ternes se suivent et se ressemblent… Heureusement que les acteurs sont bons !
Au final, donc, cette zone de turbulences se traverse lentement mais sûrement… Peu d’intérêt pour ce film qui aurait pu être un bon téléfilm.

Verdict :