Captain America : first avenger

Captain America : first avenger
Joe Johnston
2011

Décidément, les studios hollywoodiens ne parviennent plus à se passer de comics et ajoutent à leur tableau de chasse Captain America !
Difficile de faire moins rêver que ce héros au costume ridicule dont le seul intérêt réside dans sa force supérieure.
Malgré les plutôt bonnes performances de Chris Evans, le film est impossible à sauver ! Le scénario est franchement nul et surtout vu et revu… Hugo Weaving est ridicule en méchant caricatural au possible. Tout est d’une platitude extrême…
Bref, encore une adaptation ratée !

Verdict :  

King Guillaume

King Guillaume
Pierre-François Martin-Laval
2008

Trois ans après Essaye-moiPierre-François Martin-Laval revient à la réalisation en adaptant une bande-dessinée de Jean-Marc Rochette et René Pétillon ; enfin plutôt en « s’inspirant » puisque seule une partie de l’histoire a été reprise dans ce film.

L’histoire, donc, est celle de Guillaume (PEF), conducteur de petit train touristique, qui apprend que son père (Rufus) – qu’il n’a jamais connu – est sur le point de mourir, lui léguant au passage le trône de roi de Guerreland, petite île située dans la Manche. L’émissaire du royaume, Pierre Richard, décrit le royaume comme prospère et luxueux. Ravie, la femme du futur régent, Florence Foresti, entreprend de dilapider les désormais inutiles économies familiales quand Guillaume, en visite protocolaire, découvre que l’île en question n’est rien de plus qu’un rocher minable habité par cinq clochards…

Si l’idée de départ est amusante, son exploitation est assez spéciale : l’ambiance du film est vraiment particulière, et il n’est pas aisé de rentrer dans l’histoire. L’association de traîtres sur l’île est amusante, mais ne tient pas franchement debout : on ne sait pas qui sont ces gens, ce qu’ils font sur cette île, qui était là avant eux, etc.
Bref, il faut mettre sa logique de côté (pas étonnant pour un film d’un ancien Robin des bois) et prendre ce film pour ce qu’il est ; à savoir une comédie absurde.

Malgré ce postulat, King Guillaume reste une comédie pas très réussie, qui peine à progresser et qui au final ennui ! Dommage, car certaines idées étaient plutôt bonnes…

Verdict : 

Harry Potter et l’ordre du phénix

Harry Potter et l'ordre du phénix
David Yates
2007

Nouveau film, nouveau réalisateur… Cette fois-ci, la patate chaude (et lucrative) atterrit dans les mains d’un réalisateur de téléfilms britannique : David Yates. L’anglais saura garder la poule aux œufs d’or au long des quatre épisodes suivants. Ce cinquième opus justifiera-t-il ce choix ?

Dans l’épisode précédent, Harry (le gentil) avait combattu brièvement Voldemort (le méchant). Au cours de l’altercation, Cédric (un faire-valoir) était mort pour le plus grand bien du casting. Bien forcé d’expliquer le décès de son camarade, Harry n’eut d’autre choix que d’annoncer à la communauté le retour du méchant susnommé.
L’effet de panique escompté n’est point : chacun préfère rire du fils caché d’Emmanuel Chain, persuadé que ses affirmations sont mensongères. Honni mais sûr de lui, le binoclard rassemble ses fidèles amis pour monter une armée secrète qui se tiendra prête à combattre le père caché de Krilin lorsque celui-ci fera son inéluctable retour public.

Pas la peine de s’attarder sur le scénario : il est toujours aussi nul ! Faire un film de plus de deux heures pour ça, c’est un peu beaucoup ! Quoi qu’il en soit, le cinéaste quasi-amateur parvient à redresser un tant soit peu la barre ! Enfin redresser la barre d’un bateau qui a déjà coulé, c’est pas forcément très utile.
Du coup, cet épisode – quoique meilleur que le précédent – reste inutile. L’histoire peine à progresser, et les personnages restent désespérément plats… Vivement la fin…

Verdict :

Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
Alfonso Cuarón
2004

Ayant bien pigé que s’il continuait sur sa lancée, Chris Columbus finirait dans le mur, celui-ci refile la licence Harry Potter à Alfonso Cuarón, réalisateur mexicain des Fils de l’homme. Le film est connu pour être plus apprécié des cinéphiles, car plus sombre, mais moins des fanatiques de la saga « littéraire ». Bref, deux points positifs : l’a-priori est plutôt favorable…

Dans cet épisode, le jeune sorcier apprend d’une part que si ses parents ont été tués par Voldemort (on a le nom qu’on peut), c’est parce qu’ils ont été dénoncés par un dénomméSirus Black (on a le nom qu’on peut) ; et d’autre part que le susnommé Sirius Black (pourquoi pas Vega Blue ou Orion Green voire Aldebaran Pink ?) s’est évadé de la prison d’Alcatraz Askaban. Il n’y a aucun doute : c’est pour tuer Harry qu’il est de retour !

Effectivement, la qualité globale du film est plutôt en hausse… pour autant, le scénario est toujours aussi catastrophique et les acteurs toujours aussi mauvais ! Mention spéciale à Gary Oldman franchement navrant dans son rôle de méchant.
Le vrai point noir de ce film reste finalement l’attitude du réalisateur qui prend clairement les spectateurs pour des débiles profonds ! En témoigne la présence redondante de l’avis de recherche de Sirius qui montre ce dangereux criminel à moitié mort de rire et en train de tirer la langue (oui, les sorciers arrivent à imprimer des GIF animés).
Bref, il est clair dès les premières minutes du film que celui qu’on nous annonce comme un méchant très méchant n’est finalement pas si terrifiant…

En conclusion, ce troisième volet des aventures insipides du sorcier le plus inutile de toute l’histoire du cinéma se révèle un peu plus punchy que les deux premiers, et un poil mieux réalisé bien que l’aspect final ressemble étonnamment à de la bouillie pour bébés : pas très appétissant, pas vraiment bon, et qu’il devient difficile d’apprécier passé un certain âge.

Verdict : 

Si seulement…

Si seulement...
Gil Junger
2002

Auteur du mitigé 10 bonnes raisons de te larguer ou franchement mauvais Chevalier black avec Martin LawrenceGil Junger s’essaye cette fois à la romance de supermarché.
Il nous conte l’histoire de Paul Nicholls (une espèce de Brendan Fraser bas de gamme) qui campe ici un anglais obnubilé par son boulot, qui finit par se rendre compte un peu tard qu’il aurait mieux fait de consacrer plus de temps à sa fiancée, Jennifer Love Hewitt. Un peu tard ? Oui, car au cours de cette journée qui vient de s’écouler, le jeune homme s’est fait largué avant que sa désormais ex-fiancée se tue dans un accident de la route.
Heureusement, un étrange chauffeur de taxi (Tom Wilkinson) lui accorde une seconde chance. En effet, à son réveil, l’endeuillé se retrouve dans son lit, la veille, aux côtés de sa bien aimée. Il a alors jusqu’au soir pour leur éviter le pire.

Comme souvent avec ce genre de film, le gros défaut est le manque cruel d’originalité et de surprise ! Le scénario est rigoureusement prévisible, et la seule alternative à ce genre de problème est d’avoir un solide réalisateur épaulé par de bons comédiens.
Autant dire que ce n’est pas le cas !
Reste alors un film divertissant qui saura occuper convenablement un dimanche après-midi pluvieux, les yeux mi-clos.

Verdict :

The tree of life

The tree of Life
Terrence Malick
2011

Annoncé de partout comme le nouveau chef-d’œuvre de Terrence Malick, The tree of life est en tout cas un film qui risque de faire parler de lui !

Le synopsis se met rapidement en place : dans l’Amérique puritaine des années 50, Brad Pitt vit une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire et exemplaire avec sa femme, Jessica Chastain, et leurs trois jeunes garçons. Hélas, un drame survient : l’un des enfants décède ! Pourquoi donc Dieu a-t-il repris à cette famille modèle l’un des leurs ? Quelle en est la cause, et quel en est le but ? Les desseins du Seigneurs sont-ils donc impénétrables ? Si Dieu punit aussi bien les bons que les mauvais hommes, pourquoi être bon ?

Ce sont toutes ces questions, et bien d’autres moins fondamentales, que se posent les protagonistes de ce film. Le réalisateur apporte alors sa réponse : Dieu est partout. Tout ce que fait Dieu est beauté. Ce que fait Dieu peut être gigantesque ou microscopique ; l’homme, à son échelle, ne peut pas espérer appréhender la complexité du divin.

Le message, on le comprend, est donc plutôt lourd de sens, mais vide de réponse. Autrement dit, il n’y a pas tellement de quoi tenir la jambe du spectateur pendant deux heures vingt pour étayer ce propos !
Pourtant,  Terrence Malick nous inflige des scènes d’une incroyable longueur donnant l’impression de voir défiler une série de fonds d’écran signés Hebus : des volcans, des galaxies, des animaux, des dinosaures, des paysages windowsiens, des êtres unicellulaires, des bébés, des fonds marins, etc. Bref, on croirait regarder un documentaire sans commentaires ; autrement dit : c’est long ! Tout ça pour aboutir à la conclusion qu’il n’y a pas de réponse, c’est un peu léger.

En clair, The tree of life, loin d’être le chef-d’œuvre annoncé, est un film plein de très belles images, interprété par des acteurs motivés mais en manque de dialogues.
La mégalomanie et l’amour des images a pris le pas sur le contenu et la narration.
Dommage ; mais le film plaira probablement aux amateurs d’esthétisme pur.

Verdict : 

Une petite zone de turbulences

Une petite zone de turbulences
Alfred Lot
2009

Après Gérard Depardieu dans Mammuth, c’est au tour de Michel Blanc de subir les affres de la retraite. Alors que dans le premier film, le « jeune » retraité quitte son univers familial, dans celui-ci, le protagoniste s’y retrouve plongé contre son gré.
Hypocondriaque, le père de famille se découvre une tâche dermique sur la hanche : c’est forcément un cancer ; quoi qu’en dise le médecin. Pire : en plus de se savoir condamné, Michel Blanc doit désormais supporter sa famille à temps plein. Difficile de côtoyer sa fille (Mélanie Doutey) qui va épouser un débile (Gilles Lellouche), son fils (Cyril Descours) homosexuel et sa femme (Miou-Miou) qui le trompe avec son meilleur ami !

Tout va mal pour lui, donc, et évidemment, tout fini bien dans ce film sans grande imagination. Les scènes longues et ternes se suivent et se ressemblent… Heureusement que les acteurs sont bons !
Au final, donc, cette zone de turbulences se traverse lentement mais sûrement… Peu d’intérêt pour ce film qui aurait pu être un bon téléfilm.

Verdict :

De vrais mensonges

De vrais mensonges
Pierre Salvadori
2010

Quatre ans après Hors de prix, Pierre Salvadori retrouve à la fois le cinéma et Audrey Tautou pour cette comédie basée sur le quiproquo.

Audrey Tautou interprète le rôle d’une coiffeuse épanouie qui reçoit un beau jour une déclaration d’amour anonyme. N’ayant cure de cet admirateur masqué, la demoiselle décide alors de donner cette lettre à sa mère, Nathalie Baye, dépressive et déprimée depuis la mort de son époux. Finalement, la mère découvrira que l’auteur n’est autre qu’un employé de sa fille : Sami Bouajila.

Amusant sur le principe, le scénario s’avérera poussif, sans surprise et pas franchement très crédible… Heureusement, l’interprétation du trio d’acteurs et les jolis décors sauveront le film qui sera au final tout juste divertissant.

Verdict :

Spider-man

Spider-man
Sam Raimi
2002

Ayant toujours abhorré l’homme-araignée (franchement, balancer des fils gluants par des trous dans les poignets, ça ne m’a jamais fait rêver), ce n’est que huit ans après sa sortie que je découvris ce film de Sam Raimi, réalisateur de la série des Evil dead.

Le scénario est déjà connu de tous, mais le réalisateur n’hésite pas à nous retracer l’avènement du héros. Loin de valoir l’introduction de Batman begins, on a droit ici à un adolescent boutonneux à lunettes, quasi geek, qui, lors d’une sortie scolaire, se fait mordre par une araignée génétiquement modifiée. Là, sa vue se développe (qui ne connait pas l’expression « avoir un œil d’araignée » ?), sa masse musculaire explose et son acné s’évapore. Miracle !
Bien décidé à utiliser son pouvoir pour draguer sauver le monde, le jeune Peter Parker s’élance à travers les rues de New-York en quête de vieilles dames à faire traverser, arborant une splendide combinaison aux couleurs de l’Amérique. Spider-man est né !

Gnié ?

Non content de montrer sa tronche de cake sur grand écran, Tobey Maguire se permet de jouer comme un pied, me confortant dans mon antique intuition que Spider-man est un bien piètre héros.

Rapidement, heureusement, le scénario fait place à quelques effets-spéciaux de bonne facture qui, aidés par une haute-définition et par un téléviseur adapté, plongent le spectateur dans les hauteurs des immeubles new-yorkais.

Las, le répit est de courte durée puisque nous est imposée la présence de Kirsten Dunst présentée comme un ange dont Spider-man ne saurait détourner le regard. Comme on dit, qui se ressemble s’assemble, et que ces deux faces d’ahuris terminent ensemble parait tant évident qu’inéluctable.

Pire : après quelques scènes pseudo-romantiques surviennent divers épisodes héroïques au cours desquels Spider-man perd tragiquement son oncle adoptif. Il en faudra un peu plus pour émouvoir.
Enfin, le summum du film est atteint avec l’apparition du « Bouffon vert », incarné par le pauvre Willem Dafoe que seule la faim a pu contraindre à s’ainsi fourvoyer. Le Bouffon vert, donc, est apparemment un grand Méchant de l’univers arachnéen et le moins que l’on puisse dire est que cette chose manque cruellement de charisme. Stan Lee a eut été plus inspiré.

Au final, donc, ce film met en scène un héros qui n’en a pas l’air luttant contre un méchant qui n’en a pas l’air afin de sauver une fille qui n’en a pas l’air. Bref, Spider-man est un bon film qui n’en a pas l’air.

Verdict :

Fragments

Fragments
Rowan Woods
2007

Dans Magnolia, Paul Thomas Anderson narrait le destin d’un groupe d’individus sans liens qui allaient d’unir dans un événement final. Fragments est exactement l’inverse puisque l’événement se produit au début du film.
Un matin, dans un café, un homme entre, un revolver à la main et tire, au hasard, sur plusieurs personnes avant de se donner la mort.

Servi par un casting quatre étoiles, le film avait de quoi faire rêver : en effet, on retrouve à l’affiche Forest Whitaker, Guy Pearce (Memento), Kate Beckinsale, Jeanne Tripplehorn, Embeth Davidtz (L’homme bicentenaire) ou les jeunes Josh Hutcherson (Le secret de Terabithia) et Dakota Fanning (La guerre des mondes).

Malheureusement, si ce film est sorti en DVD quatre jours après sa diffusion au cinéma, ce n’est pas par hasard. Les acteurs étant dans l’ensemble plutôt bons, il n’y a rien à leur reprocher. Le vrai problème vient d’un scénario plat, inintéressant et surtout sans conclusion.
Tout au long du film, on cherche à comprendre où compte nous emmener Rowan Woods. La conclusion est là : nulle part.
On ne pourra que regretter le fait que le réalisateur n’ai pas passé plus de temps sur le scénario. En attendant, les spectateurs resterons sur leur faim.

Verdict :