Batman

Batman
Tim Burton
1989

Jusqu’en 1989, Batman, c’était Adam West : un super-héros bedonnant au costume réconfortant plus qu’effrayant et qui corrige les méchants à l’aide d’onomatopées écrites à même la pellicule. « Bim », « paf »…

Heureusement, Tim Burton était là et avait un budget de près de 50 millions de dollars à consacrer au justicier nyctalope. Ce n’est évidemment pas le scénario qui entamera ce budget puisque le californien fera le pari d’un synopsis simple mais efficace : Batman affronte le Jocker à Gotham City. Déjà vu ? Oui, mais sous la direction de ce réalisateur gothique influencé par Poe, ça change tout !

Effectivement, dès les premières images, le ton est donné : Gotham, cet ersatz de New-York qui ressemblait à n’importe quelle autre mégapole dans la version de 1966 devient ici une ville immense, sombre et aux bâtiments acérés. Effrayant. Enfin effrayant en 1989 parce qu’à l’heure du tout numérique, il faut bien avouer que le décor a pris un sacré coup de vieux et le côté maquette donne un aspect malheureusement un peu kitch à l’ensemble.

En oubliant l’adaptation de Nolan, on parvient tout de même à rentrer dans le film avec plaisir. L’intrigue se met rapidement en place, et les personnages s’avèrent particulièrement bien choisis en convainquent. Michael Keaton fait un excellent Bruce Wayne, Kim Basinger assure évidement son rôle de séductrice et Jack Nicholson fera de son rôle du Jocker une référence incontestable.

Tim Burton oblige, l’action est rythmée, la mise en scène est efficace et Gotham City prend vie. Bref, le film est clairement réussi sur tous les points de vue. Tous ? Pas exactement… Michael Keaton, donc, fait un excellent Bruce Wayne. Oui, mais il fait également le plus mauvais Batman de tous les temps ! Évidemment, je ne parle par de l’interprétation mais du charisme et du physique. Batman est censé être un expert en art martiaux, un spécialiste du combat au corps-à-corps, un homme sombre et brisé qui a décidé de vouer sa vie à chasser les criminels. Bref, tout sauf un sosie de Julien Lepers.

Cette version dépoussiérée de Batman apporte son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Quoi qu’il en soit, si l’on est pas trop puriste / fanatique de Batman, ce film reste un très bon film d’action, un peu vieilli, certes, mais qui aura su ressusciter un mythe.

Verdict :

Les infiltrés

Les infiltrés
Martin Scorsese
2006

J’avais envie de regarder un film avec un twist ending, et celui-ci m’avait été vivement conseillé au moment de sa sortie. Et puis un film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Mark Wahlberg et Jack Nicholson, ça ne se refuse pas !

L’histoire est simple mais prometteuse : à Boston, il y a deux camps : la mafia irlandaise, avec à sa tête Jack Nicholson, et la police. La police infiltre un espion (Leonardo DiCaprio) au sein de la pègre, et la pègre infiltre un espion (Matt Damon) au sein de la police. Rapidement, la police et la mafia devinent qu’un espion est caché parmi eux. Qui sera le plus rapide à démasquer l’espion ? Qui va y laisser sa vie ?

Sous cet aspect, le film est très bien et l’histoire progresse à un rythme haletant. Les acteurs sont impeccables et le scénario bien ficelé. Bref, c’est un très bon film ! Oui, mais le problème est la fin ! Cette fin pour laquelle j’ai voulu voir le film… Il est où le twist ending ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

En gros, à la fin, on ne comprend plus rien ! Mais pas dans le bon sens du terme (« Ouah, c’est tellement balèze que j’ai rien compris !  »)… Non, ici, on a une fin « brouillonne », on reste sur un manque, sur un flou. Pour résumer, la fin gâche un peu le film. C’est vraiment dommage.

Verdict :