X-men : le commencement

X-men : le commencement
Matthew Vaughn
2011

Après une série de trois épisodes au niveau décroissant ponctuée par un spin-off consacré à Wolverine (Serval dans les comics français) assez soporifique, le britannique Matthew Vaughn a décidé – comme ça se fait beaucoup ces derniers temps – de relater les origines de la saga. Fort de son expérience en super-héros, le réalisateur de Kick-ass va donc s’attaquer ici à la genèse des mutants, et surtout de leur emblématique école.

Le film reprend ici l’introduction du premier X-men : Erik, qui deviendra Magnéto, découvre son pouvoir dans un camp de concentration, pendant le seconde guerre mondiale. Quelques années plus tard, devenu adulte et maîtrisant son pouvoir, Erik (Michael Fassbender) décide de tout faire pour se venger de Kevin Bacon, le vilain nazi qui a tué ses parents pour le forcer à développer son pouvoir.
Rapidement, il fera la connaissance de Charles Xavier (James McAvoy), futur fondateur de la fameuse école pour mutants.
Les deux nouveaux meilleurs amis du monde vont devoir recruter plein de mutants et tout faire pour devenir ennemis d’ici la fin de l’épisode !

Comme on pouvait s’y attendre, rien de bien fabuleux n’émanera de cette réalisation assez convenue.
En fait, le vrai problème de ce film, c’est le scénario ! La plupart des acteurs sont plutôt bons (Jennifer Lawrence en Mystique sera l’exception), les effets spéciaux sont assez sympas, comme souvent avec ce genre de film. Les mutants sont toujours aussi chouette, à part Le fauve (Nicholas Hoult) qui est décidément sacrément bâclé alors que c’est un chouette personnage dans le comics.
Non, vraiment, le souci, c’est le scénario ! Entre incohérences et théâtralité exacerbée (Prof X : « Ah, nom d’une pipe ! Je ne sens plus mes jambes ! » ou « D’ici là, je serai chauve ! Ah, ah, ah, ah ! Qu’est-ce que je me marre ! »), le film perd lourdement de sa crédibilité, pour autant que l’on puisse être crédible avec ce genre de film.

Bref, même si le niveau est clairement au-dessus des dernières bouses tournées autour des hommes X, ce nouveau commencement n’est pas en soi une révolution. Ce film tout à fait ordinaire plaira certainement aux inconditionnels de la saga, et aux fans d’effets-spéciaux.

Verdict : 

Wanted : choisis ton destin

Wanted : choisis ton destin
Timur Bekmambetov
2008

Les américains n’excellent pas que dans les comédies décérébrées mais aussi dans les films d’action musclés et psychédéliques.

Le réalisateur russe Timur Bekmambetov a donc pris le pari d’adapter au cinéma le comic de Mark Millar avec, dans le rôle principal, James McAvoy, plutôt peu habitué aux rôles physiques (Le dernier roi d’Écosse ou le faune (si, si) du Monde de Narnia). Cependant, il faut avouer qu’il colle bien au personnage et qu’il n’est pas sans rappeler Edward Norton dans Fight club. On y retrouve d’ailleurs l’utilisation d’images plus ou moins subliminales. En dehors de la prestation assez proche de la figuration d’Angelina Jolie, on retrouve Morgan Freeman en chef d’organisation secrète.

Le film est très bien fait. Le scénario est assez sympa et le rythme est soutenu du début à la fin. On ne s’ennuie pas, et de ce côté, le film rappelle un peu Equilibrium ; surtout que certaines scènes ne sont pas sans évoquer le désormais culte kata du tir.

Bref, Wanted est un film assez jubilatoire pour peu que l’on accepte de ne pas trop se pencher sur la logique de la chose et que l’on prend les images pour ce qu’elles sont : un pur divertissement.

Verdict :