L’échange

L'échange
Clint Eastwood
2008

Basé sur une histoire vraie, L’échange raconte le calvaire vécu par une jolie angelena (interprétée contre toute attente par Angelina Jolie) qui ne peut que constater la disparition de son fils à son retour du travail, un soir de mars 1928.
Par miracle, l’enfant est retrouvé quelques mois plus tard dans l’Illinois. Là où l’histoire aurait pu s’arrêter, un scandale éclate : la mère refuse d’admettre que cet enfant est le sien malgré les affirmations et les preuves de de la police.
Pourtant, il est bien difficile pour la jeune mère d’admettre que son petit garçon ait pu – en ces courts mois – changer autant d’apparence, allant jusqu’à rétrécir de 5 centimètres et se faire circoncire…
Bref, il apparaît on-ne-peut-plus clairement que la police s’est trompée, mais celle-ci refuse de reconnaître ses torts ; d’autant plus que le jeune imposteur nie la flagrante vérité. Pire : malgré l’appui militant de la population et du révérend local interprété par John Malkovich, les autorités, plutôt que de consacrer leur temps à la recherche de l’enfant potentiellement encore en vie, préfèrent traîner la femme en procès pour diffamation jusqu’à la condamner à l’internement psychiatrique.

L’épreuve est certes terrible pour la mère, mais elle l’est également pour le spectateur que ne peut que fulminer devant tant de mauvaise foi policière. Bref, le suspens fonctionne à merveille ! Forcément : c’est monsieur Clint Eastwood derrière la caméra.
Comme toujours dans ses films, la photographie est magnifique et l’on s’immerge parfaitement dans cette Amérique des années 30. Le scénario, lui, est aussi bon que peut l’être la réalité avec un petit bémol toutefois : la fin est affreusement décevante !
Qu’importe, le film est bon.

Verdict :

Salt

Salt
Phillip Noyce
2010

Habitué à réaliser des films peu originaux, Phillip Noyce persiste avec cette histoire qui mêle russes, américains et CIA… Ici, donc, un ancien agent du KGB se rend à la CIA pour les avertir, pris de remords, qu’un de leurs espions est infiltré chez eux et qu’il s’apprête à attenter à la vie du président américain. Cet agent n’est autre que madame Salt (Angelina Jolie). Accusée d’après elle à tord, et bien incapable de prouver qu’elle n’est pas russe, la demoiselle s’enfuit dans un déluge de cascades et de voitures explosées (c’est un film américain). Bien décidée à faire la lumière sur cette affaire mystérieuse, l’agent secret siliconé va arpenter les États-Unis et la Russie pendant les quelques jours qu’il lui reste avant l’assassinat supposé du président. Finalement, toute l’intrique va donc reposer sur cette unique question : qui est réellement Salt ?
Jouant donc la carte du suspens, le réalisateur maintiendra le doute jusqu’à la fin… mais la vraie question est : a-t-on réellement envie de savoir ? Parce qu’il faut bien l’avouer : l’intrigue a du mal à prendre ! Les acteurs collent mal à leurs rôles et surjouent.
Bref, peu d’intérêt pour ce film qui pourra peut-être séduire malgré ces défauts les amateurs du genre.

Verdict :

Wanted : choisis ton destin

Wanted : choisis ton destin
Timur Bekmambetov
2008

Les américains n’excellent pas que dans les comédies décérébrées mais aussi dans les films d’action musclés et psychédéliques.

Le réalisateur russe Timur Bekmambetov a donc pris le pari d’adapter au cinéma le comic de Mark Millar avec, dans le rôle principal, James McAvoy, plutôt peu habitué aux rôles physiques (Le dernier roi d’Écosse ou le faune (si, si) du Monde de Narnia). Cependant, il faut avouer qu’il colle bien au personnage et qu’il n’est pas sans rappeler Edward Norton dans Fight club. On y retrouve d’ailleurs l’utilisation d’images plus ou moins subliminales. En dehors de la prestation assez proche de la figuration d’Angelina Jolie, on retrouve Morgan Freeman en chef d’organisation secrète.

Le film est très bien fait. Le scénario est assez sympa et le rythme est soutenu du début à la fin. On ne s’ennuie pas, et de ce côté, le film rappelle un peu Equilibrium ; surtout que certaines scènes ne sont pas sans évoquer le désormais culte kata du tir.

Bref, Wanted est un film assez jubilatoire pour peu que l’on accepte de ne pas trop se pencher sur la logique de la chose et que l’on prend les images pour ce qu’elles sont : un pur divertissement.

Verdict :