Saw

Saw
James Wan
2004

À tout juste 27 ans, le malaisien James Wan réalisait Saw. Ce film aux six suites rapporta plus de 100 millions de dollars à travers le monde pour un budget dépassant tout juste le million. Bref, ce fut un important succès commercial.
Saw, c’est d’abord un titre ; celui-ci fait référence au classique des films d’épouvante : Massacre à la tronçonneuse ; saw signifiant scie en anglais. Mais c’est également le prétérit du verbe voir, puisqu’en effet, le principe du film est celui du voyeurisme.
L’histoire est celle de deux hommes qui ne se connaissent pas qui se réveillent après avoir été kidnappés dans une espèce de salle de bain d’une saleté répugnante, enchaînés chacun à un coin de la pièce. Au centre, le cadavre récent d’un type visiblement assassiné. Rapidement, les deux hommes comprendront qu’il s’agit là d’une mise en scène orchestrée par un tueur en série surnommé « le tueur au puzzle » qui aime jouer avec ses victimes. La règle du jeu est toujours la même : il faut s’échapper avant la fin du temps imparti, sinon, c’est la mort. Naturellement, caché derrière une caméra, le serial killer se délecte du spectacle.
Parallèlement, la police enquête autour de ce fameux tueur.

Particulièrement mal interprété, le film trouve son intérêt dans deux éléments : tout d’abord l’imagination relative aux meurtres, puis surtout la final ! Comme dans tout bon film policier, le meurtrier n’est jamais celui qu’on croit. Dans Saw, cet adage prend tout son sens, car bien malin sera celui qui saura deviner la chute du film !

Imaginatif et terrifiant, le film joue principalement sur la suggestion et sur la claustrophobie et ne prêche que par son amateurisme (que l’on peut d’ailleurs difficilement reprocher à un métrage qui a été tourné pour sortir directement en DVD).
Saw aura su apporter un vent de renouveau dans le cinéma d’épouvante, mais aussi – malheureusement – tout le contraire avec ses trop nombreuses suites…

Verdict :