L’élève Ducobu

L'élève Ducobu
Philippe de Chauveron
2010

Adapter une bande-dessinée n’est jamais simple ! En l’occurrence, il s’agit ici de l’adaptation de la BD du même nom, de Godi et Zidrou, deux belges qui officient en duo depuis près de vingt ans pour une publication de 17 albums.

Comme son nom l’indique, le film raconte les mésaventures d’un élève nommé Ducobu qui navigue d’école en école essuyant systématiquement d’implacables renvois pour incompétence et tricherie notoire.
Débarquant pour cette rentrée à l’école primaire Saint-Potache, Ducobu (Vincent Claude) espère bien bluffer son nouvel instituteur, monsieur Latouche (Élie Semoun). La chose sera d’autant plus aisée que le multi-redoublant se retrouve assis à côté de la première de la classe : Léonie Gratin (Juliette Chappey).

Globalement, le film est assez fidèle à l’œuvre originale et parvient avec intelligence à éviter de devoir donner un prénom à cet élève connu par son seul nom de famille. On passe donc à côté de l’effroi provoqué par le « John Luke » du Lucky Luke de James Huth
L’adaptation, donc, est fidèle. De même, le choix des acteurs est vraiment bon. Même la présence de Joséphine de Meaux en nouveau personnage s’intègre bien.
Le seul vrai problème de ce film est le choix d’Élie Semoun en professeur. Dans le BD, l’homme est froid, posé et calculateur, ne piquant des crises de colère que de manière exceptionnelle – et drôle – contre le cancre à rayures.
Bref, tout l’inverse de l’acteur antonien qui en fait toujours des tonnes…
Cependant, pour ceux qui ne connaissent pas la BD, le personnage reste globalement cohérent avec l’univers mis en place.

Ce film, donc, sans être une extraordinaire réussite, parvient à retranscrire assez fidèlement la bande-dessinée. Les amateurs découvriront donc avec plaisir cette adaptation en chair et en os (quoi qu’à propos d’os, Néness le squelette ne fera guère qu’une apparition muette et immobile dans le film).
Les autres verront là une petite comédie distrayante à réserver aux plus jeunes.

Verdict :

Tellement proches

Tellement proches
Éric Toledano et Olivier Nakache
2009

Tellement proches conte l’histoire d’une famille « ordinaire » ; c’est-à-dire une famille stéréotypée avec ses problèmes, ses tensions mais aussi ses affections et ses amitiés.
Olivier Nakache et Éric Toledano nous proposent de découvrir trois couples qui se réunissent chaque samedi autour d’un repas.
Vincent Elbaz est le baba cool incapable de canaliser son fils hyperactif tandis que sa femme, Isabelle Carré désespère.
François-Xavier Demaison et Joséphine de Meaux représentent le couple bobo parisien associatifs et humanistes à un point ridicule.
Enfin, Audrey Dana, la petite sœur, qui veut être en couple comme tout le monde, traîne Omar Sy à ce dîner malgré le fait qu’ils ne se connaissent que depuis quelques heures. Pour la jeune fille, l’éphèbe ébène est l’homme de sa vie, alors que pour lui, elle n’est qu’un coup d’un soir.

Tombant tour à tour dans les clichés les plus gros, le film ne parvient jamais à décoller. Pourtant, grâce à quelques acteurs qui parviennent à s’en sortir honorablement et à quelques bons gags, le divertissement fonctionne, et on se laisse porter par les gros fils de cette histoire. Sans être à voir absolument, le film vaut le coup d’œil.

Verdict :

Vilaine

Vilaine
Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit
2008

Réalisé par Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit, deux comparses dont les filmographies sont identiques (scénaristes des Dents de la nuit entre autre) restent dans le registre de la comédie avec Vilaine, l’histoire de Mélanie, interprétée par Marilou Berry (qui aurait du mal à cacher ses liens de parenté avec sa mère, Josiane Balasko, ou avec son oncle, Richard Berry) que la vie a trop fait souffrir et qui décide de se venger en devenant… vilaine !

L’humour du film repose donc sur une série de gags où Mélanie joue de sales tours à ses « amies » parmi lesquelles ont retrouvera Frédérique Bel (La minute blonde) et deux inconnues : Joséphine de Meaux et Alice Pol. Mais Mélanie devra aussi se venger de son patron, campé par un PEF affublé d’un accent marseillais assez peu convainquant… À noter également la présence de la mère de Mélanie, interprétée par Chantal Lauby.

En bref, le film est sauvé par quelques passages assez marrants mais reste dans l’ensemble une petite comédie sans prétention, à voir un jeudi soir pluvieux à la télé.

Verdict :