Beur sur la ville

Beur sur la ville
Djamel Bensalah
2010

Lorsque Djamel Bensalah, le dialoguiste de Neuilly sa mère !, s’attaque à la banlieue craignos, ça donne Beur sur la ville.
Dans cette comédie, Booder incarne un policier de quartier incompétent qui se voit subitement gradé par le préfet, au nom de la discrimination positive !
Sa nouvelle fonction va l’amener à  enquêter sur un tueur qui sévit…

L'équipe du film lors de l'avant-première

Porté par Booder et Sandrine Kiberlain, le film est l’occasion de découvrir également Steve Tran et Issa Doumbia, hilarants tant à l’écran que lors de cette avant-première. Au-delà de ce quatuor de tête d’affiche, Djamel Bensalah a réuni pour son film un casting de seconds rôles assez impressionnant puisqu’on retrouve, entre autres, Gérard JugnotJosiane BalaskoRoland GiraudFrançois-Xavier DemaisonLionel AbelanskiEva DarlanFrédérique BelPopeckValérie LemercierRamzy BediaFrédéric BeigbederMarilou Berry et même  Jean-Claude Van Damme !

Grâce à tout ce beau monde, le film est – par moment – franchement drôle ! Malheureusement, et comme bien souvent avec les comédies françaises, le rythme est difficile à tenir pendant une heure et demi !
Au final, Beur sur la ville est un film sympathique, loin d’être génial mais qui vaut la peine d’être vu.

Verdict : 

La chance de ma vie

La chance de ma vie
Nicolas Cuche
2010

Probablement kamikaze dans l’âme, je décidai pourtant d’aller voir ce film qui semblait n’avoir que des défauts. De base, une comédie française au scénario philatélique n’a pas de quoi franchement réjouir, mais là, le bilan est nettement plus sévère. Le réalisateur, Nicolas Cuche, a une filmographie limitée et sa plus grande réussite professionnelle est probablement la réalisation de quatre épisodes de Joséphine, ange gardien. Le duo de tête d’affiche est quant à lui composé d’un trader qui aurait dû rester américain, François-Xavier Demaison, et une animatrice belge, Virginie Efira

Bref, l’handicap de départ était lourd… Pourtant, grâce notamment à quelques seconds rôles efficaces (Armelle Deutsch, Raphaël Personnaz ou Thomas N’Gijol), le film parvient à éviter la catastrophe.
Sans être réellement un bon film, car tout de même plombé par quelques gags lourdingues,  La chance de ma vie demeure une petite comédie sympathique sans prétentions.

Verdict : 

Divorces

Divorces
Valérie Guignabodet
2009

Après Mariages !, il fallait s’y attendre, voici Divorces. Toujours réalisé par Valérie Guignabodet, le film n’est pas une suite directe du précédent mais plutôt un complément autour d’un même thème. Les personnages de Jean Dujardin et Mathilde Seigner sont ici repris par François-Xavier Demaison et Pascale Arbillot (bref, on perd au change).
Le couple forme ici un duo d’avocats spécialisés dans les divorces qui en arrivent à subir eux-mêmes le terrible événement qui touche de nos jours un peu plus d’1% des couples… Chacun des deux conjoints va alors tout faire pour pourrir l’autre en retournant contre lui des méthodes qu’ils connaissent par cœur.

Par forcément très intelligent ni très bien interprété, le film est tout juste divertissant et n’intéressera a priori que les fans du premier film.

Verdict :  

Tellement proches

Tellement proches
Éric Toledano et Olivier Nakache
2009

Tellement proches conte l’histoire d’une famille « ordinaire » ; c’est-à-dire une famille stéréotypée avec ses problèmes, ses tensions mais aussi ses affections et ses amitiés.
Olivier Nakache et Éric Toledano nous proposent de découvrir trois couples qui se réunissent chaque samedi autour d’un repas.
Vincent Elbaz est le baba cool incapable de canaliser son fils hyperactif tandis que sa femme, Isabelle Carré désespère.
François-Xavier Demaison et Joséphine de Meaux représentent le couple bobo parisien associatifs et humanistes à un point ridicule.
Enfin, Audrey Dana, la petite sœur, qui veut être en couple comme tout le monde, traîne Omar Sy à ce dîner malgré le fait qu’ils ne se connaissent que depuis quelques heures. Pour la jeune fille, l’éphèbe ébène est l’homme de sa vie, alors que pour lui, elle n’est qu’un coup d’un soir.

Tombant tour à tour dans les clichés les plus gros, le film ne parvient jamais à décoller. Pourtant, grâce à quelques acteurs qui parviennent à s’en sortir honorablement et à quelques bons gags, le divertissement fonctionne, et on se laisse porter par les gros fils de cette histoire. Sans être à voir absolument, le film vaut le coup d’œil.

Verdict :

Coluche, l’histoire d’un mec

Coluche, l'histoire d'un mec
Antoine de Caunes
2008

Coluche, c’est l’histoire d’un mec euh… Normal. Blanc. Pas juif, pas belge. Mais c’est aussi le premier film d’Antoine de Caunes, et il commence fort ! Faire un film sur Coluche, c’est osé ! Mais le présenter sous ce jour précis, peu connu de ses adorateurs, et surtout peu glorieux, c’est encore plus osé !

Le film nous montre la vie de Coluche lors de sa campagne présidentielle de 1981, de son annonce à son retrait. François-Xavier Demaison, l’humoriste incommensurablement moins drôle que son personnage, parvient à interpréter Coluche avec conviction et parfois avec justesse. Bref, le rôle lui sied et on arrive à croire ; on arrive à voir Coluche. Un Coluche d’ailleurs éminemment dépressif et rongé par la drogue et autres orgies en tout genre. C’est d’ailleurs cette représentation qui a particulièrement déplu à Madame Coluche, ainsi qu’à l’ancien manager de feu l’humoriste, Paul Lederman qui ont tous deux jugé la vie décrite dans le film complètement erronée et profondément calomnieuse. Du coup, cette mauvaise presse ternit un peu la vision du film que j’en avais.

En résumé, le film aurait été très bien s’il avait été fidèle à la vie de l’artiste. Mais il semblerait que ce ne soit pas le cas…

Verdict :