Lord of war

Lord of war
Andrew Niccol
2005

Quand le néozélandais Andrew Niccol, réalisateur de Bienvenue à Gattaca et S1m0ne s’intéresse au trafic d’armes, ça donne Lord of war, un film choc dénonçant les conditions de vente d’arme dans le monde à travers un Nicolas Cage au sommet de son art.

Nicolas Cage, donc, sert de prétexte à l’histoire en interprétant un homme qui deviendra le plus important trafiquant d’armes au monde. On suivra son parcours, de sa première vente à son apothéose financière. Mais au-delà de l’aspect documentaire, on verra comment l’homme parvient à déjouer les forces de police menées par Ethan Hawke mais aussi comment il parvient à combiner son activité professionnelle délicate avec sa vie de famille ; notamment avec son frère, Jared Leto, que la drogue consume, et avec sa femme, Bridget Moynahan, qui ignore tout de son activité.

Particulièrement esthétique, le film est très prenant, et on se délecte des aventures du marchant avec passion et horreur. Lord of war est la preuve que l’on peut dénoncer avec intelligence.

Verdict :

Kick-ass

Kick-ass
Matthew Vaughn
2010

Kick-ass n’est pas un nouveau film de super-héros puisque le héros, Aaron Johnson, n’a vraiment rien de super ! Il n’a pas de pouvoir spéciaux, il ne sait pas se battre, il n’a pas de supers gadgets et il n’est encore que lycéen. Bref, Kick-ass n’a rien d’un vengeur masqué. Pourtant, il arpente les rues mal famées la nuit à la recherche des criminels. Heureusement, Big daddy (Nicolas Cage) et sa fille Hit girl (Chloë Moretz), de vrais super-héros, veillent sur lui. Ailleurs, Christopher Mintz-Plasse, inspiré par Kick ass deviendra un super-méchant : Red mist.

Grâce à un casting efficace (même Nicolas Cage n’est pas trop mauvais) et un scénario hilarant, Kick-ass est l’une des meilleures surprises de cette année 2010. Il s’agit là de la meilleure adaptation de comics depuis The spirit.

Verdict : 

Adaptation

Adaptation
Spike Jonze
2003

Bigre, quel film que celui-ci ! Signé Spike Jonze, le réalisateur du non moins troublant Dans la peau de John Malkovich et scénarisé par Charlie Kaufman (également auteur du même Dans la peau de John Malkovich mais aussi du fabuleux Eternal sunshine of the spotless mind, de Michel Gondry), le tout (presque) adapté du roman Le voleur d’orchidées de Susan Orlean.

Le synopsis fait déjà mal à la tête : il s’agit de l’histoire de Charlie Kaufman qui doit adapter le roman de Susan Orlean qui elle-même écrit son livre qui est autobiographique ! Pfiou !

Charlie ne parvient pas à trouver de scénario pour ce livre inadaptable car vide de toute action. Il sombre alors dans la mélancolie ; sentiment renforcé par le fait que son frère jumeau, Donald (qui n’existe d’ailleurs pas) parvienne, lui, à écrire un scénario, volant alors la vedette au héros auprès de son agent. Celui-ci décide alors de faire son film sur lui, essayant d’adapter le roman de Susan Orlean.

Cette multiple mise en abîme est assez jouissive et un peu folle, et cette folie fait du bien.

Nicolas Cage en Charlie Kaufman

D’autant plus que l’interprétation de Nicolas Cage en Charlie Kaufman, le visage bouffi et les traits fatigués, est franchement convaincante ! La performance de l’acteur est à souligner.

Spike Jonze signe là une nouvelle fois un film complètement barré où le talent des acteurs et la force du scénario laissent un sentiment de malaise ; d’être un peu paumé dans un monde qu’on ne connaît finalement pas si bien, et c’est là une qualité incontestable. Si vous aimez les œuvres décalées, foncez voir ce film !

Verdict :