La croisière

La croisière
Pascale Pouzadoux
2010

Comme bien souvent dans les comédies françaises de ces dernières années, le scénario est une option.
Clairement,  Pascale Pouzadoux, auteure et réalisatrice de ce film, ne l’a pas prise ! Ou alors en format « économique ».
En effet, La croisière raconte simplement comment une bande d’inconnus fait connaissance lors d’une croisière.
Évidemment, chacun des passager est en soi un cliché : on retrouve la bouseuse (Charlotte De Turckheim), le mou cocu (Antoine Duléry), la vieille habituée (Line Renaud), la parisienne stressée (Marilou Berry) et la blonde allumeuse (Nora Arnezeder)…
Tout ça, bien entendu, accouchera d’un film convenu et pas franchement drôle, à part quelques bons gags visuels plutôt qu’intellectuels (cela va de soi) comme – en toute simplicité – la tronche d’Alex Lutz en curé ou Stéphane Debac en idolâtre de Bruce Willis.

Bref, La croisière se déroulera sans embûche et sans surprise. Si elle s’amuse, le spectateur, lui, se divertit mollement.

Verdict : 

Victor

Victor
Thomas Gilou
2009

Amateur de comédies un peu lourdes (La vérité si je mens !) mais aussi de drames engagés (Michou d’Auber), Thomas Gilou propose avec Victor de réunir les deux genres en traitant un sujet fort : faut-il adopter les vieux ?

Ce sujet sera traité ici par Sara Forestier, une jeune « journaliste » fraîchement engagée dans un magazine people. Vivant dans un petit appartement sous les toits, celle-ci fera la connaissance de l’un de ses voisins de palier, Pierre Richard, sans famille, sans amis, mourant, vieux… mais aussi particulièrement sympathique et attendrissant. Touchée, la demoiselle proposera une idée simple à son journal : trouver une famille d’accueil pour son petit vieux en organisant une espèce de concours où le vainqueur adopte Victor (puisque c’est ainsi qu’il se nomme). Rapidement, l’engouement autour du « jeu » prend une ampleur inattendue, au point que Victor devient un véritable phénomène de société.
Finalement, c’est une famille modèle qui gagne le vieillard. La mère, Clémentine Célarié, est enchantée – d’autant plus que le rédacteur en chef du magazine, Lambert Wilson, sait se montrer convaincant. Le père, Antoine Duléry, est déjà ravi de toucher le chèque conséquent qui accompagne la prise en charge de Victor. Leurs deux enfants, eux, sont emballés par ce nouveau grand-père sympathique et attentionné.
Rapidement, l’enchantement fait place à la désillusion : l’homme s’avère moins mourant, moins vieux et surtout moins sympathique que prévu…

Évidemment, l’intrigue est grossière et les gags pas forcément réussis… mais on se plait tout de même à voir Pierre Richard dans ce rôle à double facette. Une comédie peu originale, qu’apprécieront les fans de l’éternel maladroit, déçus (au mieux) par son rôle dans Cinéman

Verdict :