Essaye-moi

Essaye-moi
Pierre-François Martin-Laval
2005

Avant de pondre le très moyen King Guillaume, Pef se lançait dans la réalisation avec Essaye-moi.
Essayons donc ce nouveau réalisateur…

L’histoire du film est plutôt mignonne :  Pef, 9 ans, déclare sa flamme à Julie Depardieu, 9 ans elle aussi. Cette dernière déclare – en partie pour se débarrasser de ce doux rêveur – qu’elle l’épouserait le jour où il ira dans les étoiles.
24 ans après,  sans être allé jusque dans les étoiles où le crème solaire ne suffit plus, le jeune homme est tout de même devenu « cosmonaute » (spationaute en réalité, car rien n’indique dans le film que le héros ait opté pour la nationalité Russe)…
Malheureusement, Julie Depardieu a complètement oublié sa promesse et est d’ailleurs fiancée à Kad Merad
Finalement convaincue par Pef et son père (Pierre Richard), elle accepte malgré les circonstances d’essayer de passer une journée avec son amour de jeunesse, pour le meilleur mais surtout pour le pire !

Le scénario n’est clairement pas d’une grande intelligence et les gags pas franchement hilarants, l’ensemble reste plutôt frais et sympathique.
Essaye-moi est donc une comédie gentillette mais franchement pas indispensable.

Verdict : 

 

 

King Guillaume

King Guillaume
Pierre-François Martin-Laval
2008

Trois ans après Essaye-moiPierre-François Martin-Laval revient à la réalisation en adaptant une bande-dessinée de Jean-Marc Rochette et René Pétillon ; enfin plutôt en « s’inspirant » puisque seule une partie de l’histoire a été reprise dans ce film.

L’histoire, donc, est celle de Guillaume (PEF), conducteur de petit train touristique, qui apprend que son père (Rufus) – qu’il n’a jamais connu – est sur le point de mourir, lui léguant au passage le trône de roi de Guerreland, petite île située dans la Manche. L’émissaire du royaume, Pierre Richard, décrit le royaume comme prospère et luxueux. Ravie, la femme du futur régent, Florence Foresti, entreprend de dilapider les désormais inutiles économies familiales quand Guillaume, en visite protocolaire, découvre que l’île en question n’est rien de plus qu’un rocher minable habité par cinq clochards…

Si l’idée de départ est amusante, son exploitation est assez spéciale : l’ambiance du film est vraiment particulière, et il n’est pas aisé de rentrer dans l’histoire. L’association de traîtres sur l’île est amusante, mais ne tient pas franchement debout : on ne sait pas qui sont ces gens, ce qu’ils font sur cette île, qui était là avant eux, etc.
Bref, il faut mettre sa logique de côté (pas étonnant pour un film d’un ancien Robin des bois) et prendre ce film pour ce qu’il est ; à savoir une comédie absurde.

Malgré ce postulat, King Guillaume reste une comédie pas très réussie, qui peine à progresser et qui au final ennui ! Dommage, car certaines idées étaient plutôt bonnes…

Verdict : 

Victor

Victor
Thomas Gilou
2009

Amateur de comédies un peu lourdes (La vérité si je mens !) mais aussi de drames engagés (Michou d’Auber), Thomas Gilou propose avec Victor de réunir les deux genres en traitant un sujet fort : faut-il adopter les vieux ?

Ce sujet sera traité ici par Sara Forestier, une jeune « journaliste » fraîchement engagée dans un magazine people. Vivant dans un petit appartement sous les toits, celle-ci fera la connaissance de l’un de ses voisins de palier, Pierre Richard, sans famille, sans amis, mourant, vieux… mais aussi particulièrement sympathique et attendrissant. Touchée, la demoiselle proposera une idée simple à son journal : trouver une famille d’accueil pour son petit vieux en organisant une espèce de concours où le vainqueur adopte Victor (puisque c’est ainsi qu’il se nomme). Rapidement, l’engouement autour du « jeu » prend une ampleur inattendue, au point que Victor devient un véritable phénomène de société.
Finalement, c’est une famille modèle qui gagne le vieillard. La mère, Clémentine Célarié, est enchantée – d’autant plus que le rédacteur en chef du magazine, Lambert Wilson, sait se montrer convaincant. Le père, Antoine Duléry, est déjà ravi de toucher le chèque conséquent qui accompagne la prise en charge de Victor. Leurs deux enfants, eux, sont emballés par ce nouveau grand-père sympathique et attentionné.
Rapidement, l’enchantement fait place à la désillusion : l’homme s’avère moins mourant, moins vieux et surtout moins sympathique que prévu…

Évidemment, l’intrigue est grossière et les gags pas forcément réussis… mais on se plait tout de même à voir Pierre Richard dans ce rôle à double facette. Une comédie peu originale, qu’apprécieront les fans de l’éternel maladroit, déçus (au mieux) par son rôle dans Cinéman

Verdict :