La princesse de Montpensier

La princesse de Montpensier
Bertrand Tavernier
2010

Au XVIe siècle, la France est déchirée par une guerre de religion opposant catholiques et huguenots (protestants). L’un des acteurs majeurs de ce conflit est le prince de Montpensier, interprété par Grégoire Leprince-Ringuet, lequel doit d’ailleurs épouser Marie d’Anjou (Mélanie Thierry). C’est justement sur cette union que portera le film, en raison de sa complexité. Ce mariage arrangé, comme bien souvent, n’est pas franchement du goût de la mariée qui aime en secret Gaspard Ulliel, le duc de Guise. Pire : la jeune femme est également convoitée par le prince Henri de France (Raphaël Personnaz), frère du Roi, et par Lambert Wilson, comte de Chabannes, précepteur de son époux, le prince de Montpensier.

La princesse de Montpensier
La ressemblance est frappante !

Bref, la situation est délicate pour la jeune fille, surtout avec ce contexte de guerre civile à laquelle prennent part chacun de ses prétendants.

L'équipe du film lors de l'avant-première

Le scénario n’est pas des plus passionnants, mais la mise en scène de Bertrand Tavernier est efficace et on rentre bien dans cette histoire pourtant molassonne. L’interprétation très théâtrale des acteurs donne au film un aspect vieillot mais attachant. Bref, les amateurs d’histoires sentimentales et de films historiques seront servis. Les autres repasseront.

Verdict :

Victor

Victor
Thomas Gilou
2009

Amateur de comédies un peu lourdes (La vérité si je mens !) mais aussi de drames engagés (Michou d’Auber), Thomas Gilou propose avec Victor de réunir les deux genres en traitant un sujet fort : faut-il adopter les vieux ?

Ce sujet sera traité ici par Sara Forestier, une jeune « journaliste » fraîchement engagée dans un magazine people. Vivant dans un petit appartement sous les toits, celle-ci fera la connaissance de l’un de ses voisins de palier, Pierre Richard, sans famille, sans amis, mourant, vieux… mais aussi particulièrement sympathique et attendrissant. Touchée, la demoiselle proposera une idée simple à son journal : trouver une famille d’accueil pour son petit vieux en organisant une espèce de concours où le vainqueur adopte Victor (puisque c’est ainsi qu’il se nomme). Rapidement, l’engouement autour du « jeu » prend une ampleur inattendue, au point que Victor devient un véritable phénomène de société.
Finalement, c’est une famille modèle qui gagne le vieillard. La mère, Clémentine Célarié, est enchantée – d’autant plus que le rédacteur en chef du magazine, Lambert Wilson, sait se montrer convaincant. Le père, Antoine Duléry, est déjà ravi de toucher le chèque conséquent qui accompagne la prise en charge de Victor. Leurs deux enfants, eux, sont emballés par ce nouveau grand-père sympathique et attentionné.
Rapidement, l’enchantement fait place à la désillusion : l’homme s’avère moins mourant, moins vieux et surtout moins sympathique que prévu…

Évidemment, l’intrigue est grossière et les gags pas forcément réussis… mais on se plait tout de même à voir Pierre Richard dans ce rôle à double facette. Une comédie peu originale, qu’apprécieront les fans de l’éternel maladroit, déçus (au mieux) par son rôle dans Cinéman

Verdict :

Imogène McCarthery

Imogène McCarthery
Alexandre Charlot et Franck Magnier
2010

Quand Alexandre Charlot et Franck Magnier, deux anciens des Guignols, adaptent Exbrayat avec Catherine Frot dans le rôle d’une écossaise tant patriotique qu’alcoolique, on peut s’attendre à du lourd !
Évidemment, Imogène McCarthery n’est pas la comédie de l’année, mais sous ses airs de cornemuse et ses jolis paysages, ce film a un vrai charme et même si tous les gags ne font pas mouche, certains sont bien trouvés. Finalement, si l’on ne rit pas à gorge déployée pendant une heure et demi, on passe un très bon moment et compagnie de Catherine Frot dans un rôle qui lui sied à la perfection, et d’un Lambert Wilson en forme. À voir, donc, à l’occasion.

Verdict :