Fatal

Fatal
Michaël Youn
2010

Michaël Youn, c’est le Morning live, mais c’est aussi une filmographie affligeante : La beuze, Les 11 commandements, Iznogoud, Incontrôlable, Coursier… Si cette liste ne suffisait pas à faire frémir, il faut ajouter que Fatal est l’adaptation cinématographique d’un personnage de sketchs de Michaël Youn (oui, oui, comme Brice de Nice, Cyprien, ou Coco !). Et si ça ne suffit toujours pas, le second rôle revient à Stéphane Rousseau qui s’était illustré dans Astérix aux jeux olympiques !

Bref, Fatal avait tout pour rafler tous les prix des Gérards du cinéma. Pourtant, et contre toute attente, Fatal est un bon film… et même un très bon film !

Évidemment, ce n’est pas tellement dans le scénario que le film se démarque puisque l’histoire est très sommaire : Fatal (Michaël Youn), un rapeur à la mode se trouve démodé par un Stéphane Rousseau « chanteur » d’électro-bio pour adolescentes. Défait, l’ancienne star part se ressourcer dans sa Haute-Savoie natale.

La force du film est vraiment son rythme effréné ! Les gags fusent du début à la fin, le tout ponctué de chansons drôles et entraînantes, à commencer par la pub Canapy ! De plus, les acteurs secondaires sont très bons et interprètent des rôles qui leurs conviennent parfaitement. Mention spéciale, à ce propos, à Armelle et Jérôme Le Banner !

A l’instar de Very bad trip ou Incognito, Fatal aura été une très bonne surprise, à découvrir, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le film n’est absolument pas à réserver aux seuls amateurs des frasques de l’ancien animateur d’M6.

Verdict :

Astérix aux jeux olympiques

Astérix aux jeux olympiques
Thomas Langmann
2008

Un soir n’ayant pas grand chose à faire et n’ayant surtout pas envie de réfléchir, nous nous somme dit « tiens, si on allait voir Astérix ! » (Eh oui, c’est ça d’avoir un abonnement au cinéma… Aucun scrupule à aller voir des films, si nuls soient-ils). Bon, alors on entend dire qu’Astérix est nul… Soit… Mais bon, il y a probablement de quoi passer un bon moment, non ? Non ??? Ah non !

Les gags ratés se succèdent, les acteurs sont insipides, peu crédibles et pas du tout dans l’esprit de la bande dessinée. Benoît Poelvoorde est d’un ridicule absolu ! Son rôle ne lui va pas du tout, et il le sait. On le sent mal à l’aise, hésitant, et finalement navrant. Clovis Cornillac succède à Christian Clavier avec un peu plus de succès que son horripilant prédécesseur sans toutefois avoir le charisme d’Astérix qui tient dans cette histoire un rôle minime, effacé, comme chaque personnage finalement. Le spectateur n’a pas de repère : tout va très vite, mais dans aucune direction.

Stéphane Rousseau quant à lui peine à convaincre en gaulois avec son accent canadien dissimulé avec difficultés. Reste Alain Delon, qui colle assez bien à son rôle de César… Oui, mais sa réplique « Avé moi ! » lasse très rapidement… Au bout de la troisième fois, ça commence à être lourd, mais alors au bout de la dixième, c’est franchement insupportable ! Et finalement, c’est peut-être Michaël Schumacher qui fait le meilleur acteur en parvenant (lui) à ne pas en faire trop.

Au final, même si la comédie est ratée, ce n’est pas une catastrophe. Ça le devient au bout d’une heure et demi, alors que le film devrait se terminer, lorsque Jamel Debbouze arrive en scène… Là, le film part en vrille à toute allure. Élie Semoun, après avoir inventé le ballon (super !), le jette en l’air, puis il est renvoyé avec une poêle par Amélie Mauresmo. Élie annonce « j’appellerai ça le raquette-balle »… quelle bonne blague ! Que c’est drôle !
Soudain, Zidane récupère la balle… « j’appellerai ça le pied-balle »… Hum… C’est encore plus drôle que la première fois… Le coup de grâce est donné quand Tony Parker débarque… Ces dernières minutes sont insupportables et absolument dénuées de quelque intérêt que ce soit. C’est avec soulagement qu’apparaît enfin le générique et que le spectateur peut alors réactiver (s’il y parvient) son cerveau.

Verdict :

Bienvenue chez les Ch’tis

Bienvenue chez les Ch'tis
Dany Boon
2008

Après La maison du bonheur, le nouveau film de Dany Boon se pose en concurrent d’Astérix aux jeux olympiques dans la catégorie des comédies françaises en ce début d’année. Le duo Kad Merad / Dany Boon parviendra-t-il à nous faire oublier son pitoyable opposant ? Ça ne devrait pas être bien difficile !

L’histoire est simple : Philippe Abrams (Kad Merad), marseillais amoureux du sud et employé de la Poste, chère à Dany Boon dans ses spectacles, se fait muter dans le Nord-Pas-de-Calais après une faute professionnelle. Il découvre alors la vie nord-pas-de-calaisienne par l’intermédiaire d’Antoine Bailleul (Dany Boon), son nouvel associé. S’en suit alors une succession de gags basés sur les clichés affublant les nordistes en général et les chtimis en particulier… Et cela fonctionne plutôt bien ! Le film est drôle et ne souffre que peu du passage à vide que l’on rencontre bien souvent dans les comédies françaises vers les deux-tiers du film. Même si on regrettera les piètres performances de comédiens de Line Renaud (la mère de Dany Boon dans le film), d’Anne Marivin (Annabelle Deconninck, la fille que tente de séduire Antoine Bailleul) et même dans certaines scènes de Kad Merad, on n’en passe pas moins un très bon moment et l’on parvient fort aisément à oublier Astérix qui, lui, est loin d’atteindre les dix-sept millions de spectateurs qu’a attiré Bienvenue chez les Ch’tis.
Reste à espérer que ce succès (peut-être pas complètement mérité) ne sera pas entaché par une suite de mauvaise qualité, mais Dany Boon, déjà en préparation du scénario, saura probablement conserver l’ambiance de ce premier volet.
Pour la petite histoire, la suite relaterait les vacances d’Antoine Bailleul à Porquerolles, chez son ancien patron. Patience…

Verdict :