Essaye-moi

Essaye-moi
Pierre-François Martin-Laval
2005

Avant de pondre le très moyen King Guillaume, Pef se lançait dans la réalisation avec Essaye-moi.
Essayons donc ce nouveau réalisateur…

L’histoire du film est plutôt mignonne :  Pef, 9 ans, déclare sa flamme à Julie Depardieu, 9 ans elle aussi. Cette dernière déclare – en partie pour se débarrasser de ce doux rêveur – qu’elle l’épouserait le jour où il ira dans les étoiles.
24 ans après,  sans être allé jusque dans les étoiles où le crème solaire ne suffit plus, le jeune homme est tout de même devenu « cosmonaute » (spationaute en réalité, car rien n’indique dans le film que le héros ait opté pour la nationalité Russe)…
Malheureusement, Julie Depardieu a complètement oublié sa promesse et est d’ailleurs fiancée à Kad Merad
Finalement convaincue par Pef et son père (Pierre Richard), elle accepte malgré les circonstances d’essayer de passer une journée avec son amour de jeunesse, pour le meilleur mais surtout pour le pire !

Le scénario n’est clairement pas d’une grande intelligence et les gags pas franchement hilarants, l’ensemble reste plutôt frais et sympathique.
Essaye-moi est donc une comédie gentillette mais franchement pas indispensable.

Verdict : 

 

 

Monsieur Papa

Monsieur Papa
Kad Merad
2011

Après Olivier, il était logique que ce fût au tout de Kad de se lancer dans la réalisation, mais alors que le premier mise sur des films très « TF1 » (du gag facile et pas toujours de très bon goût), le second tente avec Monsieur Papa de livrer une comédie plus humaine, misant plus sur le scénario que sur les gags.

Le film nous conte les déboires de Michèle Laroque, quadra un peu volage qui peine à gérer son fils, Gaspard Meier-Chaurand. Âgé de douze ans, mauvais élève désobéissant, quasi-délinquant, le jeune garçon est dans une période difficile. La seule chose qui le passionne : son père ! Or sa mère ne veut rien lui dire à son propos… Pourtant, le sujet devient obsédant ; à un point que la mère décide – puisqu’elle n’est toujours pas décidée à lui parler de son père – de lui présenter un « faux-père ».
Kad Merad, justement, est un homme parfaitement insipide : vivant dans un petit appartement du quartier chinois de Paris, il est au chômage et vit en repassant les chemises de ses voisins. Un tel père aurait bien de quoi décourager le petit bonhomme…

Évidemment, comme c’est souvent le cas avec ce genre de films, le scénario est très largement prévisible, mais l’histoire reste plutôt jolie, et le duo d’acteurs principaux, accompagnés par le jeune troisième, fonctionne plutôt bien. Reste Vincent Perez qui cabotine à son habitude, mais il reste heureusement peu visible (quoique toujours trop).

Un premier film au bilan mitigé, donc, mais qui augure de bonnes choses. Qui vivra verra !

Verdict : 

La fille du puisatier

La fille du puisatier
Daniel Auteuil
2011

Après plus de trente ans d’une carrière cinématographique riche en tant qu’acteur, Daniel Auteuil passe derrière la caméra et revient, pour l’occasion, à ses amours passées : la Provence de sa jeunesse avignonnaise ; et plus particulièrement la Provence de Marcel Pagnol.
Fanatique de l’auteur-réalisateur, Daniel Auteuil n’hésite pas à remettre au goût du jour l’œuvre de son maître en tournant une nouvelle version de La fille du puisatier.
L’histoire est celle, classique et chère à Victor Hugo, du ver de terre amoureux d’une étoile. Ici, le ver est la fameuse fille du puisatier (Àstrid Bergès-Frisbey) et l’étoile est un pilote, fils de marchand aisé (Nicolas Duvauchelle). Alors que tout aurait pu se passer au mieux, un drame survient : d’une part, le ver tombe enceinte dans un monde ou un enfant né hors mariage est un bâtard ; et d’autre part, l’étoile s’éteint, tombée derrière les lignes ennemies au tout début de la seconde guerre mondiale.
Évidemment, le conflit éclate en ce microcosme :  Daniel Auteuil, le père de sa fille, renie celle-ci ainsi que son engeance tandis que d’autre part, Jean-Pierre Darroussin et Sabine Azéma, les parents de feu l’aviateur, refusent catégoriquement de reconnaître l’enfant, évitant au passage de débourser pour un petit-fils d’immigré italien.
Au passage, Kad Merad, ami et collègue du puisatier, en profite pour demander la main de la future mère célibataire, évitant ainsi à la famille le déshonneur et assouvissant par là-même quelque fantasme. Las, la jeune fille se trouvant belle et ayant connu l’Amour rejette le pauvre hère.

De tout ceci, le bilan est plutôt positif, car force est de reconnaître en Daniel Auteuil une bonne graine de réalisateur. D’aucuns reprocherons à certains membres de l’équipe un accent un tantinet forcé, mais c’est être tatillon.
Globalement, les acteurs sont plutôt convaincants, même si – à propos de l’accent – il est difficile de comprendre pourquoi certains personnages ne l’arborent pas, mais qu’importe ! L’ensemble est somme toute parfaitement honnête et l’important est là : on croit à cette histoire, vivant au fur des rebondissements, les angoisses, les peines et les joies des protagonistes.
Tout juste peut-on regretter le choix d’Àstrid Bergès-Frisbey pour camper l’héroïne, car pas très convaincante…
Un joli film, donc, qui augure de bonnes choses pour la carrière de Daniel Auteuil qui envisage déjà de poursuivre son œuvre d’actualisation des films de Pagnol avec dans sa besace la « trilogie marseillaise » : Marius, Fanny et César.

Verdict : 

L’italien

L'italien
Olivier Baroux
2009

Kad et Olivier, du temps de la grosse émission, c’était drôle. Kad dans un film réalisé par Olivier, c’est Safari… Voilà de quoi dissuader quiconque d’aller L’italien. Mais dans la vie, il faut savoir prendre des risques (qui aurait pu se douter que Fatal allait être drôle ?).

Le film conte les aventures de Dino (Kad), un italien pur et dur, vendeur de voitures à Nice.  C’est parce qu’il est italien qu’il a pu séduire sa copine (Valérie Benguigui) et c’est parce qu’il est italien qu’il est le meilleur vendeur. Tout se passe pour le mieux, donc, jusqu’au jour où son père (Sid Ahmed Agoumi) est victime d’un malaise. Sous perfusion, celui-ci demande à son fils de faire le ramadan à sa place. Lui qui avait toujours caché ses vrais origines va devoir redécouvrir l’islam et sa culture.

Sur ce thème sensible, la première constatation est qu’Olivier parvient à ne pas tomber dans le cliché et dans l’excès. La deuxième est que quand même, Kad est pas mauvais.
Le film quant à lui se laisse bien regarder. Sans être d’une drôlerie exceptionnel, il parvient à être amusant, voire touchant. Bref, c’est une comédie familiale plutôt réussie qui parvient sans problème à faire oublier Safari.

Verdict :

Mes stars et moi

Mes stars et moi
Lætitia Colombani
2008

Mes stars et moi est le quatrième long-métrage de Lætitia Colombani (À la folie, pas du tout).

C’est l’histoire de Robert Pelage (anagramme de Lepage !) interprété par Kad Merad qui est ce que l’on appelle un « fan ». Il suit depuis leurs débuts trois actrices : deux actrices reconnues (Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart) et une petite nouvelle : Mélanie Bernier (effectivement nouvelle). Il est d’ailleurs dommage que lesdites stars n’aient pas gardé leurs vrais noms dans le film…
Bref, le fan tient tellement à ses protégées qu’il va jusqu’à s’immiscer dans leur vie personnelle et professionnelle au point d’influer réellement dessus.
Les trois stars, réunies dans un film pour la première fois (Robert n’y est pas pour rien) se rendent compte qu’elles ont toutes les trois ce même fan déséquilibré et décident de se venger de lui en se mêlant à leur tour à sa vie privée à lui !

Et le résultat est très sympathique ! Légère, joyeuse, parfois attendrissante, cette comédie apporte un peu de fraicheur et de légèreté dans le monde des comédies françaises de cette année 2008. Kad est toujours aussi bon et la jeune Mélanie Bernier s’en sort très bien. En revanche, Catherine Deneuve peine à convaincre… Mais ce n’est pas bien grave !

À noter que Lætitia Colombani tient le rôle de la « psy-chat-naliste » ; rôle au-delà du cameo puisque très présent dans le film. En résumé, cette comédie est une heureuse découverte ; peut-être pas à aller voir au cinéma, mais à voir à l’occasion.

Verdict : 

Bienvenue chez les Ch’tis

Bienvenue chez les Ch'tis
Dany Boon
2008

Après La maison du bonheur, le nouveau film de Dany Boon se pose en concurrent d’Astérix aux jeux olympiques dans la catégorie des comédies françaises en ce début d’année. Le duo Kad Merad / Dany Boon parviendra-t-il à nous faire oublier son pitoyable opposant ? Ça ne devrait pas être bien difficile !

L’histoire est simple : Philippe Abrams (Kad Merad), marseillais amoureux du sud et employé de la Poste, chère à Dany Boon dans ses spectacles, se fait muter dans le Nord-Pas-de-Calais après une faute professionnelle. Il découvre alors la vie nord-pas-de-calaisienne par l’intermédiaire d’Antoine Bailleul (Dany Boon), son nouvel associé. S’en suit alors une succession de gags basés sur les clichés affublant les nordistes en général et les chtimis en particulier… Et cela fonctionne plutôt bien ! Le film est drôle et ne souffre que peu du passage à vide que l’on rencontre bien souvent dans les comédies françaises vers les deux-tiers du film. Même si on regrettera les piètres performances de comédiens de Line Renaud (la mère de Dany Boon dans le film), d’Anne Marivin (Annabelle Deconninck, la fille que tente de séduire Antoine Bailleul) et même dans certaines scènes de Kad Merad, on n’en passe pas moins un très bon moment et l’on parvient fort aisément à oublier Astérix qui, lui, est loin d’atteindre les dix-sept millions de spectateurs qu’a attiré Bienvenue chez les Ch’tis.
Reste à espérer que ce succès (peut-être pas complètement mérité) ne sera pas entaché par une suite de mauvaise qualité, mais Dany Boon, déjà en préparation du scénario, saura probablement conserver l’ambiance de ce premier volet.
Pour la petite histoire, la suite relaterait les vacances d’Antoine Bailleul à Porquerolles, chez son ancien patron. Patience…

Verdict :