Les petits mouchoirs

Les petits mouchoirs
Guillaume Canet
2010

Après Mon idole et Ne le dis à personne, Guillaume Canet, le réalisateur, se lance dans la réalisation d’un film largement plus personnel avec Les petits mouchoirs.
Il s’agit, dans ce film, d’une bande de copains qui – comme chaque année ou presque – se retrouvent pour quelques jours au bord de côte Atlantique, vers Arcachon, dans la villa de l’un d’eux :  François Cluzet. Mais cette année-là, les choses sont bien différentes de d’habitude : le comique du groupe, Jean Dujardin, a été victime d’un grave accident de moto et doit rester à l’hôpital, à Paris. Autre élément perturbateur, Benoît Magimel, marié, deux enfants, annonce quelques jours avant le départ à François Cluzet – tout aussi marié – son attirance pour lui. Laurent Lafitte, lui, refuse d’admettre le départ de sa copine, Anne Marivin. Marion Cotillard, éternelle allumeuse, jamais casée, déprime. Enfin, Gilles Lellouche n’ose avouer à ses amis que se copine vient de le quitter.
Bref, autant d’amis que de problèmes dans ce groupe pourtant jadis si uni.

Un film personnel, donc, pour Guillaume Canet puisque la plupart des acteurs du films sont des amis personnels et que nombre de situations du film sont des situations réellement vécues. Le spectateur ressent forcément cette implication de l’auteur, car les personnages sont particulièrement travaillés et d’une profondeur peu commune. De fait, à partir d’un scénario par forcément très creusé, puisqu’il s’agit essentiellement de scènes de tous les jours, le réalisateur parvient à capter la totale attention du spectateur pendant deux heures et demi du film. Cet exploit est largement aidé par les comédiens qui sont tous impeccables. Mention spéciale cependant à François Cluzet qui s’impose une fois de plus comme un acteur français de tout premier plan.

Forcément prévisible, forcément un peu facile par moments, Les petits mouchoirs restera malgré tout l’un des meilleurs films français de cette année 2010.

Verdict :

Rencontre à Wicker Park

Rencontre à Wicker Park
Paul McGuigan
2004

Quand un film français est bon, il a droit à son remake américain.  C’est le cas de L’appartement, de Gilles Mimouni.
Dans cette version de Paul McGuigan, l’histoire ne change que très peu. Il s’agit d’un jeune homme, Josh Hartnett (Slevin), qui est sur le point de se marier (avec peu de conviction) à Rose Byrne quant il aperçoit complètement par hasard Diane Kruger, son ancienne fiancée dont il est toujours amoureux. À l’instar de Ne le dis à personne, de Guillaume Canet, l’intrigue du film va porter autour de cette ancienne fiancée aperçue au détour d’une rue. Là aussi, le héros pensait sa fiancée disparue à tout jamais. Là aussi, du jour au lendemain, la fille avait disparue.
La différence est qu’alors que Ne le dis à personne est un polar, Rencontre à Wicker Park est un drame sentimental, et ça change forcément toute l’ambiance du film.

À force de suggestion, l’intrigue du film se dénoue petit à petit pour conclure sur un final peut-être trop attendu, car trop dévoilé. L’ensemble est donc honnête, avec un casting hétéroclite mais dirigé par un Josh Hartnett décidément pas mauvais.
En conclusion, ce remake est agréable à regarder mais ne laissera pas son empreinte dans l’histoire du cinéma.

Verdict :