Crazy, stupid, love

Crazy, stupid, love
John Requa, Glenn Ficarra
2011

Les auteurs de la comédie I love you Phillip Morris reviennent à la réalisation avec un nouvelle comédie au titre… intéressant… de Crazy, stupid, love, menée par Steve Carell.
Évidemment, comédie romantique américaine + Steve Carell = 
En tout cas, c’est ce à quoi l’on aurait pu s’attendre. Et pourtant, ce film est loin d’être aussi mauvais que prévu !

Steve Carell, donc, apprend, un soir, que sa femme (Julianne Moore) l’a trompé avec Kevin Bacon et qu’elle souhaite divorcer ! Le nouveau célibataire, livré à lui-même et à son désespoir se laisse aller jusqu’à ce qu’un jeune Dom Juan, Ryan Gosling, touché par son histoire décide de l’aider à se prendre en main !

Curieusement, le scénario s’avère riche, plein de surprises, et les acteurs se révèlent très bons, en particulier Ryan GoslingJulianne Moore et Marisa Tomei, un peu moins Emma Stone et sa tête d’attardée.

Bref, ce film est une bonne surprise, et une jolie comédie romantique.

Verdict : 

 

Tu seras mon fils

Tu seras mon fils
Gilles Legrand
2010

Pour son nouveau film, Gilles Legrand réunit un casting efficace autour d’un thème fort : Niels Arestrup incarne un riche viticulteur bordelais dont le régisseur, Patrick Chesnais, est subitement frappé par la maladie. C’est l’occasion pour le fils du propriétaire, Lorànt Deutsch, de montrer ce qu’il sait faire en remplaçant son ami. Seulement Niels Arestrup ne souhaite pas voir son fils reprendre le domaine…
On s’en doute : ce n’est pas le scénario qui fait la force de ce film, mais son interprétation magistrale. Même Anne Marivin livre ici une prestation de qualité. C’est dire !
Plus sérieusement, Gilles Legrand nous livre ici un film loin d’être inoubliable, mais d’une justesse impressionnante. Un joli film, à ne pas rater !

Verdict :

Le seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau

Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau
Peter Jackson
2001

Premier volet de la cultissime trilogie de Peter Jackson adaptée de la série de romans de Tolkien, La communauté de l’anneau raconte l’histoire d’un monde médiéval où cohabitent diverses espèces dont les Hommes, les Elfes, les Nains et les Hobbits. L’un de ces derniers se voit remettre un anneau qui offre à son porteur le pouvoir maléfique de dominer le monde.
Le jeune homme d’1m20 va devoir traverser le Monde pour détruire cet anneau, escorté par une communauté composée de valeureux guerriers.

Forcément, ce film est le moins bon des trois, mais il n’en demeure pas moins un chef-d’œuvre visuel et sonore. Dès les premières minutes du film se dégage une ambiance tout à fait intense.

Bref, une belle réussite, qui fait office d’ouverture puissante aux deux volets suivants.

Verdict : 

Limitless

Limitless
Neil Burger
2011

Un nouveau film de Neil Burger suscite immanquablement une angoisse profonde, puisque le réalisateur avait osé commettre l’atroce L’illusionniste… Mais sait on jamais : un miracle peut arriver ; et il faut bien dire que la bande-annonce augurait de bonnes choses.

L’histoire, dévoilées dans ladite bande-annonce, est celle de Bradley Cooper, écrivaillon en manque d’inspiration et d’ambitions qui ne parvient à trouver refuge qu’auprès de la boisson. Cet hère à la limite de devenir clochard va faire une rencontre qui va changer sa vie. Son ex-beau-frère, dealer, lui présente une toute nouvelle drogue qui dope l’intelligence et la mémoire. Tentant le coup, le grimaud se métamorphose en romancier de génie et accouche d’une œuvre majeure en une nuit de travail.
Conquis par cette drogue, il va alors viser plus haut..!

Plutôt bien interprété – tant par Bradley Cooper que par Robert De Niro – le film brille plutôt par son scénario original et assez intelligent. Malheureusement, beaucoup de scènes sont attendues, et la conclusion est mitigée : drôle et inattendue- pour le coup – mais un poil décevante.

Quoi qu’il en soit, Limitless est une bonne surprise et s’avère être fort divertissant.

Verdict : 

Summer wars

Summer wars
Mamoru Hosoda
2009

Après des débuts classiques de réalisateur d’OAV (Digimon puis One piece), Mamoru Hosoda s’était lancé dans l’œuvre originale avec un premier film assez prometteur : La traversée du temps. À travers Summer wars, l’animateur va tenter d’affirmer son style.

Depuis peu, le mot d’ordre est à la dématérialisation et à la centralisation de l’information, comme nous le prouve Appel et son microcosme (iPhone / iPad et iCloud) d’un côté et Google (GMail, Documents, Chrome, Chrome OS, etc.) de l’autre.
Dans cette réalité parallèle, le monde entier est relié par grand réseau social nommé OZ où chacun est représenté par un avatar évoluant dans un monde à la Second life ou Habbo. Hélas, un virus se répand et commence à avoir des répercutions graves sur le monde réel comme des conduites d’eau qui explosent, des GPS perturbés, etc. Bref, Stuxnet avant l’heure !
Ailleurs, au Japon, Kenji, un lycéen féru d’informatique, est invité pour passer quelques jours à la campagne chez une amie quand il reçoit un étrange SMS : il s’agit d’une énigme mathématique qu’il résout avec plaisir, lui qui est arrivé deuxième à un concours national. Mais un drame survient : il semblerait que sa réponse ait permit à un hacker de cracker OZ et d’y installer son virus !
Responsable bien malgré lui, le jeune garçon va tout faire pour sauver le monde.

Comme ce fut le cas pour La traversée du temps, le film est d’une qualité graphique irréprochable. Les dessins sont beaux et l’animation est fluide ; aidée ça et là par quelque image de synthèse intelligemment intégrée.
Côté scénario par contre, – en encore une fois, ce défaut se retrouvait chez son aîné – les promesses ne sont pas entièrement tenues. Même si l’histoire se suit avec plaisir et engouement et qu’elle réserve quelques surprises, elle reste globalement franchement attendue.

Bref, sans être le film de l’année, cette animation japonaise de qualité se laisse regarder avec plaisir et incite à s’initier au hanafuda.

Verdict :

La fille du puisatier

La fille du puisatier
Daniel Auteuil
2011

Après plus de trente ans d’une carrière cinématographique riche en tant qu’acteur, Daniel Auteuil passe derrière la caméra et revient, pour l’occasion, à ses amours passées : la Provence de sa jeunesse avignonnaise ; et plus particulièrement la Provence de Marcel Pagnol.
Fanatique de l’auteur-réalisateur, Daniel Auteuil n’hésite pas à remettre au goût du jour l’œuvre de son maître en tournant une nouvelle version de La fille du puisatier.
L’histoire est celle, classique et chère à Victor Hugo, du ver de terre amoureux d’une étoile. Ici, le ver est la fameuse fille du puisatier (Àstrid Bergès-Frisbey) et l’étoile est un pilote, fils de marchand aisé (Nicolas Duvauchelle). Alors que tout aurait pu se passer au mieux, un drame survient : d’une part, le ver tombe enceinte dans un monde ou un enfant né hors mariage est un bâtard ; et d’autre part, l’étoile s’éteint, tombée derrière les lignes ennemies au tout début de la seconde guerre mondiale.
Évidemment, le conflit éclate en ce microcosme :  Daniel Auteuil, le père de sa fille, renie celle-ci ainsi que son engeance tandis que d’autre part, Jean-Pierre Darroussin et Sabine Azéma, les parents de feu l’aviateur, refusent catégoriquement de reconnaître l’enfant, évitant au passage de débourser pour un petit-fils d’immigré italien.
Au passage, Kad Merad, ami et collègue du puisatier, en profite pour demander la main de la future mère célibataire, évitant ainsi à la famille le déshonneur et assouvissant par là-même quelque fantasme. Las, la jeune fille se trouvant belle et ayant connu l’Amour rejette le pauvre hère.

De tout ceci, le bilan est plutôt positif, car force est de reconnaître en Daniel Auteuil une bonne graine de réalisateur. D’aucuns reprocherons à certains membres de l’équipe un accent un tantinet forcé, mais c’est être tatillon.
Globalement, les acteurs sont plutôt convaincants, même si – à propos de l’accent – il est difficile de comprendre pourquoi certains personnages ne l’arborent pas, mais qu’importe ! L’ensemble est somme toute parfaitement honnête et l’important est là : on croit à cette histoire, vivant au fur des rebondissements, les angoisses, les peines et les joies des protagonistes.
Tout juste peut-on regretter le choix d’Àstrid Bergès-Frisbey pour camper l’héroïne, car pas très convaincante…
Un joli film, donc, qui augure de bonnes choses pour la carrière de Daniel Auteuil qui envisage déjà de poursuivre son œuvre d’actualisation des films de Pagnol avec dans sa besace la « trilogie marseillaise » : Marius, Fanny et César.

Verdict : 

Seule dans sa culotte

Seule dans sa culotte
Élisabeth Buffet
2010

Les femmes humoristes sont rares, c’est un fait. Mais les femmes humoristes vraiment drôles sont à peu près inexistantes ! Exit Muriel Robin qu’on ne voit plus beaucoup ces temps-ci… Anne Roumanoff a été nommée « humoriste préférées des français » (comprendre = c’est pas drôle, mais ça ne choque personne). Reste Florence Foresti (encore qu’elle peine à se renouveler).
Heureusement,  Élisabeth Buffet est là ! Assez peu connue du grand public, la toulonnaise a pourtant fait salle comble à la bourse du travail ce soir-là. Le concept du spectacle est simple : Élisabeth, talon et mini-jupe, raconte sa vie sentimentale. Du déjà-vu ? Oui, sauf que la façon de le raconter fait passer Bigard pour un enfant de chœur, à cheval sur la politesse !
La vulgarité qui donnait son style à Bigard est utilisée ici de façon bien plus fine ; donnant à certaines scènes de la vie de tous les jours un décalage hilarant. Outre cette utilisation délirante et grivoise de la langue française, le texte est riche de nombreuses trouvailles.

En clair, le spectacle est mené tambour battant du début à la fin et est constamment souligné de rires approbateurs, et très souvent ponctué de francs éclats de rire.
Bref, un spectacle très drôle qui change des pseudo « grands humoristes ».

Verdict :

Runaway : a road adventure

Runaway : a road adventure
Pendulo studios
2003

Tous ceux qui ont joué sur PC dans les années 90 se souviennent avec nostalgie d’un genre aujourd’hui presque disparu : les point and click.
Heureusement pour nous, les studios espagnols Pendulo offrent une nouvelle jeunesse à ce genre avec la saga Runaway. Ce premier épisode, sorti en 2003, nous compte les aventures d’un jeune étudiant qui renverse une jeune femme sur la route. Cette rencontre bouleversera sa vie et le conduira à traverser les États-Unis pour échapper à la mafia et pour résoudre le mystère auréolant un étrange crucifix.

Particulièrement intuitif, le jeu immerge complètement le joueur avec ses graphismes de dessin-animé très joli et son doublage sonore très réussi (les héros sont doublés par les voix françaises de Keanu Reeves et de Cameron Diaz).
Malgré une histoire un peu trop linéaire et une difficulté parfois mal dosée, Runaway reste un excellent jeu avec des airs de film interactif. Une belle réussite.

Verdict : 

L’agence

L'agence
George Nolfi
2011

Pour son premier film, le scénariste de La vengeance dans la peau prend le pari d’adapter une nouvelle de Philip K. Dick. Difficile de se planter avec un tel choix.
Effectivement, le film est bon grâce à son scénario et à l’interprétation de Matt DamonEmily Blunt peine évidemment à convaincre, mais on s’en serait douté.

Reste un bon film de science-fiction porté par un scénario fort et quelques scènes particulièrement plaisantes, bien que le tout soit handicapé par un sentimentalisme inutilement exacerbé.

Verdict : 

Au bistro du coin

Au bistro du coin
Charles Nemes
2010

Heureusement, Charles Nemes quitte la comédie potache pour un humour un peu plus fin. Enfin « heureusement » pour moi, car indéniablement, les fanatiques de La tour Montparnasse infernale seront déçus.
Le film, plutôt que de développer une histoire, est composé de tranches de vie. On suit le quotidien d’un groupe de personnes dont le dénominateur commun est un bar tenu par Fred Testot.
Comme je le disais, donc, il ne s’agit pas d’une comédie à se taper les cuisses, mais d’un divertissement quasi-théâtral.
On y retrouvera un casting aussi efficace qu’impressionnant : Éric et RamzyEddy MitchellBruno SoloVincent DesagnatFrançois Berléand, les ex-Nous C nous Éric Massot et Manu Joucla (à mourir de rire) et même deux habitués de l’émission On ne demande qu’à en rire : Arnaud Tsamère et Majid Berhila, des Lascars gays.

Bref, cette pièce de théâtre géante, même si elle est largement perfectible, fait passer un bon moment et change un peu de la plupart des productions françaises.

Verdict :