Critiques × 5 – Épisode 4

Le complexe du castor – Jodie Foster – 2011
29/10/2011
Pour son nouveau film en tant que réalisatrice et actrice, Jodie Foster décide d’explorer le subconscient humain. Mel Gibson en grande forme campe un personnage en pleine dépression nerveuse qui décide de se laisser guider par un psychologue un peu spécial : une marionnette en forme de castor !
Original et décalé, le film déçoit pourtant tant l’idée paraissait bonne. Bref, le film est bon, mais on pouvait s’attendre à mieux.

Verdict : 

 

Les aventures de Tintin : le secret de la Licorne – Steven Spielberg – 2011
30/10/2011
Attendu comme le messie dans le monde entier ; en France tout particulier ; l’adaptation de la célèbre bande-dessinée d’Hergé par Spielberg et Jackson tient ses promesses ! L’image est impeccable, le rythme effréné et le tout reste très fidèle à l’œuvre originale bien que s’inspirant de plusieurs albums.
Un très bel hommage, donc, à la BD belge mais aussi un film d’animation très sympathique qui s’achève trop rapidement. Vivement la suite !

Verdict :  

 

Drive – Nicolas Winding Refn – 2011
03/11/2011
Décidément, Ryan Gosling a la côte en ce moment… et dans Drive, il justifie tout à fait sa popularité !
À l’instar de Jean Dujardin dans The artist,  le jeune canadien ne décrochera quasiment pas un mot de tout ce film où il interprète un cascadeur automobile le jour qui sert de chauffeur privé à des gangsters la nuit. Magistralement maîtrisé, tant du côté de l’interprétation, de la réalisation ou de la bande-son, Drive est une très bonne surprise de cette fin d’année.

Verdict : 

 

Et soudain, tout le monde me manque – Jennifer Devoldere – 2010
07/11/2011
Michel Blanc, la soixantaine, attend un enfant de sa nouvelle femme… Coup dur pour ses deux grandes filles dont les vies sentimentales et les relations avec leur père n’étaient déjà pas simple !
Amusant le film souffre toutefois d’une histoire un peu trop embrouillée pour capter l’intérêt du spectateur de bout en bout. Intéressant, mais loin d’être indispensable.

Verdict :

 

Intouchables – Éric Toledano et Olivier Nakache – 2011
15/11/2011
Gros succès de cette fin d’année, Intouchables met en scène un duo improbable : un bourgeois en fauteuil roulant (François Cluzet) et une racaille tout fraîchement sortie de prison (Omar Sy).
Le résultat est frai, souvent drôle, parfois touchant. Une bonne comédie française !… qui ne mérite toutefois pas tout ce tapage !

Verdict : 

Mon père est une femme de ménage

Mon père est femme de ménage
Saphia Azzeddine
2010

Après écrit son deuxième roman, Saphia Azzeddine, fière d’elle, décida de l’adapter elle-même sur grand-écran.
Ce roman (et donc ce film) raconte l’histoire d’une famille ordinaire, installé dans une HLM des Yvelines. La mère (Nanou Garcia), malade, est contrainte de rester alitée. Le père (François Cluzet) est donc « femme » de ménage. Les deux enfants, eux, sont radicalement opposés : alors que l’aînée (Alison Wheeler) a arrêté les études dès que faire se pouvait pour devenir une star (miss ou vedette de télé-réalité, peu importe), le benjamin (Jérémie Duvall) a soif de culture et passe son temps le nez dans les livres.
Finalement, le scénario se cantonne à cette situation familiale, proposant un enchaînement de tranches de vie.
Alors que la réalisation est clairement amatrice, la qualité des acteurs (en particulier François Cluzet et Jérémie Duvall) et des dialogues permet au film d’être tout à fait divertissant.
Effectivement, les dialogues sont assez truculents et mettent en exergue une certaine dichotomie entre les adultes qui prennent tout au sérieux et s’offusquent devant la moindre suspicion de racisme alors que les enfants jouent avec ce concept. La bande de copains est hétérogène au possible : un Blanc, un Noir, un Arabe et un Juif ; et justement, le trois autres se moquent du blanc sous prétexte qu’il n’est pas intéressant. Pour preuve : il n’y a pas de blague sur les blancs ! À l’inverse, l’Arabe (Aïmen Derriachi) n’hésite pas à livrer une blague particulièrement osée sur les juifs : « quelle est la différence entre un Juif et une pizza ? La pizza ne toque pas pour sortir du four ».

Amusant, dénonciateur sans être moralisateur et bien interprété, cette première réalisation, même si elle souffre d’un manque d’expérience, est clairement prometteuse.

Verdict : 

Les petits mouchoirs

Les petits mouchoirs
Guillaume Canet
2010

Après Mon idole et Ne le dis à personne, Guillaume Canet, le réalisateur, se lance dans la réalisation d’un film largement plus personnel avec Les petits mouchoirs.
Il s’agit, dans ce film, d’une bande de copains qui – comme chaque année ou presque – se retrouvent pour quelques jours au bord de côte Atlantique, vers Arcachon, dans la villa de l’un d’eux :  François Cluzet. Mais cette année-là, les choses sont bien différentes de d’habitude : le comique du groupe, Jean Dujardin, a été victime d’un grave accident de moto et doit rester à l’hôpital, à Paris. Autre élément perturbateur, Benoît Magimel, marié, deux enfants, annonce quelques jours avant le départ à François Cluzet – tout aussi marié – son attirance pour lui. Laurent Lafitte, lui, refuse d’admettre le départ de sa copine, Anne Marivin. Marion Cotillard, éternelle allumeuse, jamais casée, déprime. Enfin, Gilles Lellouche n’ose avouer à ses amis que se copine vient de le quitter.
Bref, autant d’amis que de problèmes dans ce groupe pourtant jadis si uni.

Un film personnel, donc, pour Guillaume Canet puisque la plupart des acteurs du films sont des amis personnels et que nombre de situations du film sont des situations réellement vécues. Le spectateur ressent forcément cette implication de l’auteur, car les personnages sont particulièrement travaillés et d’une profondeur peu commune. De fait, à partir d’un scénario par forcément très creusé, puisqu’il s’agit essentiellement de scènes de tous les jours, le réalisateur parvient à capter la totale attention du spectateur pendant deux heures et demi du film. Cet exploit est largement aidé par les comédiens qui sont tous impeccables. Mention spéciale cependant à François Cluzet qui s’impose une fois de plus comme un acteur français de tout premier plan.

Forcément prévisible, forcément un peu facile par moments, Les petits mouchoirs restera malgré tout l’un des meilleurs films français de cette année 2010.

Verdict :