La planète des singes : les origines

La planète des singes : les origines
Rupert Wyatt
2011

La planète des singes, de Pierre Boulle, aura usé plus de pellicule que de papier ! L’écart se creuse encore avec ce septième film.
Celui-ci revient, comme son nom l’indique, sur les origines de la « planète des singes » ; à savoir notre Terre colonisée par des singes intelligents. La vraie question que traitera le film est en réalité : « comment les singes sont-ils devenus maîtres de la Terre ? ».
Les fanatiques de la saga (heureux les simples d’esprit !) remarquerons que ce thème est semblable au 4e volet. En effet, mais loin d’être un remake de ce film, celui-ci est plutôt la vision personnelle du réalisateur britannique Rupert Wyatt sur cette révolte simiesque.

Dans cette version, l’intelligence de nos cousins primates provient de test pharmaceutiques visant à vaincre la maladie d’Alzheimer. Le premier cobaye, César (incarné en motion capture par le maître du genre, Andy Serkis) est recueilli par l’initiateur du projet : James Franco.
Comme prévu, le chimpanzé devient de plus en plus intelligent jusqu’à inspirer à ses frères attardés l’idée d’une révolte. La révolution est en marche !

Naturellement, la première chose qui frappe dans le film est la qualité de l’animation du héros quadrumane. Un léger malaise fait qu’il ne sera malheureusement jamais complètement crédible, mais la prouesse technique annoncée est bien là ! L’interprète de Gollum fait une nouvelle fois montre de son talent pour cet art naissant.
« Scénaristiquement »,  le film tient plus ou moins la route sans toutefois afficher quelque trait de génie. À ce propos, le spectateur est interpellé régulièrement au sujet d’une navette spatiale en perdition dont la présence dans le film n’apporte strictement rien… Drôle d’idée !
En revanche, les nombreux clins d’œils au livre et au premier film sont légion et parfois amusants, comme le fait qu’un singe cobaye soit surnommé « beaux-yeux »…

Bref, dans l’ensemble le film est plutôt bon, bien interprété et globalement crédible…
Quoi qu’un détail gâche considérablement la dernière partie du film : la multiplicité des singes ! Coincé dans un refuge, César libère ses semblables : il ouvre la cage d’un singe. Deux en sortent. Sur les deux, quatre parviennent à s’enfuir… Ils s’élancent alors tous les huit dans la vallée. Arrivés en ville, les seize singes saccagent tout sur leur passage.
À la fin du film, les primates sont carrément des dizaines à grouiller sur le Golden gate

Tant pis ! On gardera en tête la première partie du film, largement plus réussie.

Verdict : 

Spider-man 2

Spider-man 2
Sam Raimi
2003

Deux ans après la sortie du premier opus, Sam Raimi reprend sa caméra pour la pointer sur les sommets des buildings new-yorkais à la recherche de Spider-man ; ce super-héros, qui, tel une araignée, est capable de projeter à vive allure de puissants câbles de soie par les poignets.

Cette fois, le héros qui avait vaincu le bouffon vert du premier épisode devra vaincre le fils du bouffon vert (James Franco)… Cette formalité passée, c’est un nouveau méchant qui verra le jour : le docteur Octopus ! Scientifique de génie, Octopus (Alfred Molina) parvient à construire un mini-Soleil tellement énergétique qu’il a besoin, pour le contrôler, de bras métalliques intelligents. Évidemment, lesdits bras se rebellent et prennent le contrôle du corps du malheureux (!).

Dans cet opus, le côté parodique du premier volet est largement renforcé. La meilleure scène restera probablement celle de la présentation du mini-Soleil qui atteint des sommets dans le grotesque.
S’en suit logiquement quelques effets-spéciaux, des combats impressionnants, un scénario béton (Spider-man arrête un train lancé à pleine vitesse avec 150 kg de toile d’araignée sortie de ses poignets), de l’amour, re-des combats, re-de l’amour.

Bref, Spider-man 2 ravira l’ado désireux de divertir son unique neurone valide pendant que sa copine se repassera l’intégrale de Twilight.

Verdict :