Mon beau-père et nous

Mon beau-père et nous
Paul Weitz
2010

Ce troisième volet de la saga, Mon beau-père et nous marque une rupture avec les deux précédents épisodes puisque Jay Roach cède son siège de réalisateur à Paul Weitz, l’auteur d’American pie. Ce changement pouvait augurer de bonnes nouvelles puisque le deuxième film était vraiment au ras des pâquerettes…

L’histoire se déroule quelques années plus tard. Les Furnicker sont désormais parents d’un petit garçon et d’une petite fille, jumeaux, qui s’apprêtent à fêter leurs anniversaires en grande pompe. Évidemment, les deux belles-familles sont conviées à cet événement.
Parallèlement,  Ben Stiller se voit confier la présentation d’un ersatz de Viagra™ par Jessica Alba. Gags fins en perspective…

Écopant de quelques nominations aux Razzie Awards 2011 (pire actrice dans un second rôle pour Jessica Alba et Barbra Streisand et  pire scénario), le film est clairement aussi mauvais que le second volet de la saga.
Ne faisant preuve d’aucune originalité, le réalisateur se contente de recycler les gags des deux films précédent en y ajoutant Jessica Alba
Bref, à éviter à moins d’être un inconditionnel des aventures de la famille Furniker.

Verdict :

Awake

Awake
Joby Harold
2007

L’éveil peropératoire est un terme qui n’évoquera probablement pas grand-chose à quiconque n’aura pas fait médecine. Il s’agit d’un phénomène rare mais bien réel qui touche environ 1% des anesthésies générales : le patient anesthésié semble, d’un point de vue médical, paisiblement endormi. Pourtant, il est conscient (c’est d’ailleurs là le titre québécois du film). Évidemment, dans la plupart des cas, la personne opérée est dans un état semi comateux et n’entends que quelques voix ou quelques bruits de manière diffuse.

Dans ce film, le héros (Hayden Christensen) est un homme d’affaire, enrichi par l’héritage de son père qui va subir une transplantation cardiaque. Mais alors qu’il aurait dû être endormi par l’anesthésie, il va entendre tout ce que les médecins disent tout au long de l’opération. Il va alors se rendre compte que son entourage est loin d’être ce qu’il croyait…

Partant d’une bonne idée et d’un scénario intéressant, le film va malheureusement souffrir du jeu d’acteur bancal et sans conviction des personnages principaux : Jessica Alba et Hayden Christensen. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le duo a obtenu le Razzie award 2007 du pire couple à l’écran. On peut regretter que Jared Leto, initialement pressenti dans le rôle-titre, ait été écarté du projet. Espérons que Joby Harold, le réalisateur, bénéficiera d’un meilleur casting pour son prochain film…

Verdict : 

Sin city

Sin city
Frank Miller, Robert Rodriguez
2005

Non, Sin city, ce n’est pas que Las Vegas : c’est également une ville pourrie par la mafia et par une police corrompue, sortie tout droit de l’imagination de l’auteur de bande-dessinées Franck Miller, qui réalise ici son premier film, en collaboration avec Robert Rodriguez (The faculty).

En portant sa propre bande-dessinée sur grand-écran, l’auteur n’a pas souhaité adapter son œuvre mais plutôt la transcender : le cinéma allait lui permettre de créer une extension de la version papier. Une version animée et sonore mais utilisant des techniques propres au dessin. Le film est donc, conformément à la version originale, en noir et blanc et en couleurs… C’est-à-dire que le film est en noir et blanc, mais certains détails sont en couleur (des yeux bleus, des lèvres carmin, du sang rouge, un type jaune, etc.). Ces effets particulièrement spéciaux donnent à ce film une ambiance très spéciale, encore jamais vue au cinéma. Le résultat peut plaire ou déplaire, mais pour ma part, j’ai tout de suite accroché à cette atmosphère malsaine. Il faut préciser que le côté surréaliste de la chose est également dû à un détail loin d’être anodin : le film a entièrement été tourné sur fond vert ! Un tel usage d’effets-spéciaux, même s’il profite pleinement à la photographie, donne du fil à retordre aux acteurs : pas facile de jouer correctement sans décors. Pourtant, force est de constater que la plupart des acteurs sont tout simplement excellents ! Il faut dire que le casting a de quoi impressionner : on retrouve Bruce Willis, Mickey Rourke méconnaissable, Jessica Alba, Benicio del Toro, Clive Owen, feue Brittany Murphy, Carla Gugino, Josh Hartnett ou encore Elijah Wood.

Sin city est donc une œuvre à part (un peu moins à part toutefois depuis la sortie de l’excellent The spirit, du même auteur) particulièrement intéressante sur bien des aspects. À voir !

Verdict :