Beur sur la ville

Beur sur la ville
Djamel Bensalah
2010

Lorsque Djamel Bensalah, le dialoguiste de Neuilly sa mère !, s’attaque à la banlieue craignos, ça donne Beur sur la ville.
Dans cette comédie, Booder incarne un policier de quartier incompétent qui se voit subitement gradé par le préfet, au nom de la discrimination positive !
Sa nouvelle fonction va l’amener à  enquêter sur un tueur qui sévit…

L'équipe du film lors de l'avant-première

Porté par Booder et Sandrine Kiberlain, le film est l’occasion de découvrir également Steve Tran et Issa Doumbia, hilarants tant à l’écran que lors de cette avant-première. Au-delà de ce quatuor de tête d’affiche, Djamel Bensalah a réuni pour son film un casting de seconds rôles assez impressionnant puisqu’on retrouve, entre autres, Gérard JugnotJosiane BalaskoRoland GiraudFrançois-Xavier DemaisonLionel AbelanskiEva DarlanFrédérique BelPopeckValérie LemercierRamzy BediaFrédéric BeigbederMarilou Berry et même  Jean-Claude Van Damme !

Grâce à tout ce beau monde, le film est – par moment – franchement drôle ! Malheureusement, et comme bien souvent avec les comédies françaises, le rythme est difficile à tenir pendant une heure et demi !
Au final, Beur sur la ville est un film sympathique, loin d’être génial mais qui vaut la peine d’être vu.

Verdict : 

Les femmes du 6e étage

Les femmes du 6e étage
Philippe Le Guay
2011

Après quelques comédies, dont le très médiocre Du jour au lendemain qui met en scène Benoît PoelvoordePhilippe Le Guay s’attaque ici à la bourgeoisie parisienne des années 60.
Issu d’une famille particulièrement aisée, Fabrice Luchini habite un immeuble haussmannien typique de la capitale, dans lequel il a toujours vécu, avec ses parents ; et eux avant lui avec leurs propres parents. Agent de change, l’homme a toujours connu une existence linéaire, sans surprise et surtout sans changement. D’ailleurs, leur bonne à tout faire, Michèle Gleizer, est une bretonne au service de la famille depuis trente ans.
C’est alors qu’au décès de madame la mère de monsieur, Sandrine Kiberlain, la maîtresse de maison, décide d’enfin transformer la chambre de feue sa propriétaire en bureau. Choquée par ce manque de respect, la bonne quitte définitivement les résidents.
Confrontés soudain au marché des bonnes, Fabrice Luchini apprend que la mode des bretonnes est maintenant révolue, et qu’il faut – pour être dans le coup – prendre une espagnole. Justement, une communauté de demoiselles espagnoles campent les chambres de bonnes de l’immeuble.
Ce sera alors le début d’un choc culturel pour celui dont les manières (et non le charisme) ne seront pas sans évoquer l’illustre beau-frère du réalisateur.

Alors que l’on pouvait attendre le duo LuchiniKiberlain avec intérêt, ce sera finalement l’escouade espagnole qui remportera l’attention du spectateur (il faut dire aussi que Sandrine Kiberlain livre ici une bien piètre prestation).
L’argentine  Natalia Verbeke s’illustre ici dans son premier film francophone et n’est pas sans rappeler Penélope Cruz.
Plus discrète mais non moins efficace, Lola Dueñas se montre également convaincante dans son rôle de bonne communiste, farouchement révoltée par le bourgeois et le capitalisme qu’ils représentent. Dommage, donc, que le rôle de la demoiselle – déjà repérée par Alejandro Amenabar et Pedro Almodóvar tout de même – n’ait été plus présente.

Au final, Les femmes du 6e étage est une sympathique comédie romantique qui comblera son manque d’originalité par une interprétation solide et par quelques répliques fort amusantes.

Verdict :