Paul

Paul
Greg Mottola
2011

Après Shaun of the dead et Hot fuzz, le duo britannique Nick FrostSimon Pegg se reforme ! Cette fois, les deux compères sont scénaristes et c’est Greg Mottola (auteur de SuperGrave) qui sera à la réalisation.

L’histoire, comme toujours, est complètement barrée : deux nerds anglais se rendent aux États-Unis pour un pèlerinage un peu particulier. En effets, les deux amis comptent louer une camionnette et sillonner le pays en passant par les lieux mythiques de la science-fiction comme la zone 51 ou la Comic con’ de San Diego.
Bref, tout se passait pour le mieux jusqu’à ce que le duo tombe sur un vrai extraterrestre nommé Paul.

Le scénario en soi n’a finalement que peu d’intérêt. C’est surtout l’humour décapant des deux anglais et Paul, cet extraterrestre grossier et obsédé, qui font de ce film une vraie réussite.
Au-delà des gags tous plus hilarants les uns que les autres, Paul regorge de détails et de clins-d’œil en rapport avec la science-fiction et avec les geeks. On s’amusera, donc, de trouver une Nintendo avec un jeu de Mario dans la caravane ou d’entendre un groupe reprendre le thème de Star wars façon country dans un pub. Même les personnages secondaires sont des clins-d’œil à eux seuls : comment ne pas penser à Ripley quand on voit Sigourney Weaver converser avec cet alien ?
L’interprétation est elle-aussi à souligner ; que ce soit pour Nick Frost et Simon Pegg ou pour Seth Rogen dans le rôle en motion capture de Paul. Mention spéciale également à Philippe Manœuvre qui double la créature en VF avec beaucoup de talent et de conviction.

Verdict : 

Le frelon vert

Le frelon vert
Michel Gondry
2011

Créée en 1966, la série Le frelon vert mettait en scène Van Williams et Bruce Lee dans le rôle de deux justiciers masqués : le Frelon vert et Kato, son acolyte.
En 2011, c’est le frenchy Michel Gondry qui s’atèle à l’adaptation de cette série. Bien décidé à lui donner un sacré coup de jeune.

L’excellent Seth Rogen campe ici le rôle principal ; à savoir celui d’un fils de milliardaire qui passe ses journées à boire et à draguer tandis que son père dirige l’un des plus importants journaux de la ville.
Lorsque celui-ci décède, intoxiqué par le venin d’une abeille,  Seth Rogen comprend qu’il devra trouver un but à sa vie. S’occuper du journal ne le passionne pas le moins du monde. Il va alors devenir, avec son domestique et ami Jay Chou, un super-héros : le Frelon vert ! Et comme tout super-héros, il collabore avec la police pour combattre les criminels ! Comment ? Non ? Ah ! Ah bah non… Le Frelon vert, lui, combat les criminels et fuit la police.

Bref, ce Frelon vert est un anti-héros particulièrement égocentrique, narcissique et… charismatique. Interprété brillamment par Seth Rogen, ce héros devient carrément jouissif, aidé par un faire-valoir qui, une fois n’est pas coutume, est largement plus intelligent et plus fort que son maître. Ce dernier, inventeur dans l’âme, bricole des gadgets complètement jubilatoires. Le top étant la Black beauty ; sorte de batmobile sauce frelon.

Pas franchement très bien réalisé, pas forcément beau, pas forcément très bien écrit, Le frelon vert est juste un délire dans lequel on plonge avec délice. Surtout, le jeu d’acteur de Jay ChouCameron Diaz, Christoph Waltz et bien sûr Seth Rogen donne au film une ambiance incroyable.
Bref, ce n’est clairement pas le film de l’année, mais il s’agit d’un pur divertissement follement original.

Verdict :

Funny people

Funny people
Judd Apatow
2009

Judd Apatow, intellectuel américain auteur de comédies philosophiques comme 40 ans, toujours puceau s’allie au non moins spirituel Adam Sandler pour prouver que, l’un comme l’autre, sont capables de faire autre-chose que du vulgaire et du débile.

Ils choisissent alors un thème dramatique : Adam Sandler, ancien humoriste devenu vedette de cinéma est atteint d’une grave maladie ne lui laissant que peu de chances de survie. Il fait alors le point sur sa vie et se lance de grands défis personnels comme reconquérir son ex petite-amie, mariée depuis, et former un jeune talent (Seth Rogen) à l’art du stand up.

Le héros de l’histoire va-t-il réussir son pari ? En tout cas, Judd Apatow n’aura pas réussi le sien ! Confondant film sérieux et film ennuyant, le réalisateur parvient à l’exploit d’endormir son spectateur à petit feu. Le film est aussi long (près de deux heures et demi) que soporifique ! Le duo ferait mieux de rester à la comédie ; genre où la médiocrité peut rester divertissante.

Verdict :