The tree of life

The tree of Life
Terrence Malick
2011

Annoncé de partout comme le nouveau chef-d’œuvre de Terrence Malick, The tree of life est en tout cas un film qui risque de faire parler de lui !

Le synopsis se met rapidement en place : dans l’Amérique puritaine des années 50, Brad Pitt vit une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire et exemplaire avec sa femme, Jessica Chastain, et leurs trois jeunes garçons. Hélas, un drame survient : l’un des enfants décède ! Pourquoi donc Dieu a-t-il repris à cette famille modèle l’un des leurs ? Quelle en est la cause, et quel en est le but ? Les desseins du Seigneurs sont-ils donc impénétrables ? Si Dieu punit aussi bien les bons que les mauvais hommes, pourquoi être bon ?

Ce sont toutes ces questions, et bien d’autres moins fondamentales, que se posent les protagonistes de ce film. Le réalisateur apporte alors sa réponse : Dieu est partout. Tout ce que fait Dieu est beauté. Ce que fait Dieu peut être gigantesque ou microscopique ; l’homme, à son échelle, ne peut pas espérer appréhender la complexité du divin.

Le message, on le comprend, est donc plutôt lourd de sens, mais vide de réponse. Autrement dit, il n’y a pas tellement de quoi tenir la jambe du spectateur pendant deux heures vingt pour étayer ce propos !
Pourtant,  Terrence Malick nous inflige des scènes d’une incroyable longueur donnant l’impression de voir défiler une série de fonds d’écran signés Hebus : des volcans, des galaxies, des animaux, des dinosaures, des paysages windowsiens, des êtres unicellulaires, des bébés, des fonds marins, etc. Bref, on croirait regarder un documentaire sans commentaires ; autrement dit : c’est long ! Tout ça pour aboutir à la conclusion qu’il n’y a pas de réponse, c’est un peu léger.

En clair, The tree of life, loin d’être le chef-d’œuvre annoncé, est un film plein de très belles images, interprété par des acteurs motivés mais en manque de dialogues.
La mégalomanie et l’amour des images a pris le pas sur le contenu et la narration.
Dommage ; mais le film plaira probablement aux amateurs d’esthétisme pur.

Verdict : 

Seven

Seven
David Fincher
1995

Grand classique de David Fincher, Seven met en scène un duo d’inspecteurs chargés d’une enquête très particulière : un tueur en série, visiblement très intelligent, prévoit de tuer sept personnes, chacune coupable de l’un des sept péchés capitaux.
Outre cette enquête, qui s’annonce périlleuse, les hommes chargés de la mission devront apprendre à se connaitre et à faire avec leurs antagonismes : le premier (Morgan Freeman) est un vieux baroudeur, à quelques jours de la retraite et le second (Brad Pitt) est ici pour sa première vraie mission.

Particulièrement original et bien mis en scène, le film déroute par une ouverture assez peu conventionnelle. En effet, le spectateur est plongé dès la première scène dans le vif du sujet, omettant ainsi la traditionnelle présentation des personnages. Par la suite, le réalisateur replace son œuvre sur les rails plus conventionnels du film policier classique… jusqu’à un twist ending particulièrement bon, et qui restera dans les anales du cinéma. Ainsi, malgré son vieillissement prématuré, Seven gardera un attrait certain et restera l’un des meilleurs polars des années 90.

Verdict :

Fight club

Fight club
David Fincher
1999

Sorti en 1999, soit quatre ans après la parution du roman de Chuck Palahniuk, Fight club a rencontré un vif succès auprès des spectateurs jusqu’à obtenir un statut quasi-immédiat de film culte.
Ce plébiscite est dû à plusieurs éléments, à commencer par le terrible twist final qui est assurément l’un des plus réussis de toute l’histoire du cinéma. Mais le film ne se repose heureusement pas que sur son final mais propose au contraire une ambiance très particulière, que l’on aimera ou que l’on n’aimera pas, mais qui a le mérite d’innover. D’ailleurs, ce style si spécial ne pouvait que s’imposer à David Fincher tant le style d’écriture de Chuck Palahniuk est personnel, et tant le thème même du roman est inédit.

L’histoire est celle d’un homme ordinaire, incarné par Edward Norton qui va faire une rencontre qui changera sa vie : Brad Pitt, qui est l’exact opposé de sa personnalité. À eux deux, ils découvriront le monde d’un nouvel œil et créeront le « fight club » : une espèce de club clandestin où des gens de tous bords se retrouvent pour s’adonner à de violents combats de rue, à mains nues, juste pour le plaisir.

Comme l’annonce le pitch, ce film a quelque-chose de très malsain mais aussi de très captivant. On suit avec angoisse l’évolution de ces fight clubs, de plus en plus durs et de plus en présents.

Bref, avec une intrigue prenante, des acteurs excellents, une mise en scène originale et efficace et une conclusion remarquable, Fight club est clairement une œuvre majeure ; l’un des meilleurs films de ces dernières années. À voir absolument.

Verdict :