The tree of life

The tree of Life
Terrence Malick
2011

Annoncé de partout comme le nouveau chef-d’œuvre de Terrence Malick, The tree of life est en tout cas un film qui risque de faire parler de lui !

Le synopsis se met rapidement en place : dans l’Amérique puritaine des années 50, Brad Pitt vit une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire et exemplaire avec sa femme, Jessica Chastain, et leurs trois jeunes garçons. Hélas, un drame survient : l’un des enfants décède ! Pourquoi donc Dieu a-t-il repris à cette famille modèle l’un des leurs ? Quelle en est la cause, et quel en est le but ? Les desseins du Seigneurs sont-ils donc impénétrables ? Si Dieu punit aussi bien les bons que les mauvais hommes, pourquoi être bon ?

Ce sont toutes ces questions, et bien d’autres moins fondamentales, que se posent les protagonistes de ce film. Le réalisateur apporte alors sa réponse : Dieu est partout. Tout ce que fait Dieu est beauté. Ce que fait Dieu peut être gigantesque ou microscopique ; l’homme, à son échelle, ne peut pas espérer appréhender la complexité du divin.

Le message, on le comprend, est donc plutôt lourd de sens, mais vide de réponse. Autrement dit, il n’y a pas tellement de quoi tenir la jambe du spectateur pendant deux heures vingt pour étayer ce propos !
Pourtant,  Terrence Malick nous inflige des scènes d’une incroyable longueur donnant l’impression de voir défiler une série de fonds d’écran signés Hebus : des volcans, des galaxies, des animaux, des dinosaures, des paysages windowsiens, des êtres unicellulaires, des bébés, des fonds marins, etc. Bref, on croirait regarder un documentaire sans commentaires ; autrement dit : c’est long ! Tout ça pour aboutir à la conclusion qu’il n’y a pas de réponse, c’est un peu léger.

En clair, The tree of life, loin d’être le chef-d’œuvre annoncé, est un film plein de très belles images, interprété par des acteurs motivés mais en manque de dialogues.
La mégalomanie et l’amour des images a pris le pas sur le contenu et la narration.
Dommage ; mais le film plaira probablement aux amateurs d’esthétisme pur.

Verdict : 

Mystic river

Mystic river
Clint Eastwood
2002

Trois enfants jouent tranquillement dans une ruelle quand des policiers débarquent en voiture pour chercher l’un deux et le ramener chez lui. Mais la voiture ne prend pas la route de son domicile : les policiers sont en réalité des ravisseurs qui kidnappent l’enfant et abusent de lui jusqu’à ce qu’il parvienne à s’enfuir.
Quelques années plus tard, ce jeune garçon est un père de famille interprété par Tim Robbins, marié à  Marcia Gay Harden. Il a depuis complètement perdu contact avec ses anciens camarades qu’il salue toutefois de loin lorsqu’il les croise dans les rues de ce petit quartier de Boston. Pourtant, un drame terrible va réunir à nouveau Tim Robbins, Kevin Bacon et Sean Penn : la fille encore adolescente de se dernier vient d’être retrouvée sauvagement assassinée.
C’est Kevin Bacon, devenu policier, qui est chargé de l’enquête tandis que Sean Penn en père effondré qu’il est va tenter de retrouver le meurtrier à l’aide de sa propre équipe de gros bras, employant des méthodes plus radicales que celles de la police.

Le scénario, de base particulièrement fort (il s’agit de l’adptation d’un roman de Dennis Lehane), est sublimé par le talent de réalisateur de Clint Eastwood. Sombre et prenant, le film entraîne le spectateur au cœur de la psychologie humaine en dévoilant trois facettes portées par chacun des trois protagonistes, d’ailleurs tous trois excellents dans leurs rôles.

Bref, comme souvent, Clint Eastwood nous livre un très beau film, particulièrement bien fait.
À voir !

Verdict :