Critiques × 5 – Épisode 6

Les immortels – Tarsem Singh – 2011
13/12/2011
Dans la lignée des péplums fantastiques des années 60, Les immortels se veut être un divertissement pur dans lequel des dieux affronteront des titans au cour de scènes épiques. Pour le coup, le pari est réussi, mais on peut regretter que le réalisateur n’ait su voir plus loin et proposer au spectateur – en plus des scènes de batailles – un scénario digne de ce nom et des acteurs un peu plus doués que Les musclés.

Verdict :

 

Hugo Cabret – Martin Scorsese – 2011
07/01/2012
Bien loin de ses habituels polars un peu sombres, Scorsese nous convie ici à travers un voyage des plus sympathiques : celui à travers l’histoire du cinéma. Jonglant entre réalité et fantastique, Hugo Cabret est un bel hommage à Georges Méliès porté par une troupe d’acteurs au top. Dommage que l’ensemble manque un peu de profondeur. On n’est pas passé loin du chef-d’œuvre.

Verdict :  

 

La colline aux coquelicots – Gorō Miyazaki – 2011
21/01/2012
Après Les contes de Terremer, mi figue-mi raisin, le « fils de » revient avec une nouvelle adaptation – d’un manga cette fois – qui conte le quotidien d’une bande de lycéens unis par un vieux bâtiment décrépi.
Le constat est assez net : ce film d’animation est plutôt bon (bien fait, rythmé, passionnant de bout en bout) mais manque d’une chose : la magie ! Il ne se dégage pas de cette œuvre le petit plus qui faisait des films d’Hayao Miyazaki des chefs-d’œuvres. Qu’importe : Gorō a encore de l’avenir ! Soyons patients.

Verdict : 

 

J. Edgar – Clint Eastwood – 2011
21/01/2012
Génie ou imposteur – chacun se fera son avis – J. Edgar Hoover, fondateur du FBI, était une personnalité complexe, rongée de TOC et de traumatisme que Clint Eastwood aura su magistralement faire naître sur nos écrans, sous les traits d’un Leonardo DiCaprio au top de sa forme.
Un très bon « biopic », donc, peut-être pas totalement partial, mais franchement intéressant.

Verdict :

 

La vie d’une autre – Sylvie Testud – 2011
24/01/2012
Pour son premier film en tant que réalisatrice, Sylvie Testud choisit de nous conter l’histoire de Juliette Binoche qui se réveille un matin après une ellipse de 15 ans. Elle se découvre alors femme d’affaire, mariée, avec un enfant.
Partant d’une idée forte, la réalisatrice perdra en cours de route son inspiration pour finir sur une conclusion mole et quelque peu décevante. Le film en lui même reste bon, car porté par un duo très efficace, mais aurait pu être bien meilleur encore.

Verdict :

Inception

Inception
Christopher Nolan
2010

Attendu comme le messie par beaucoup, Inception marque le premier pas de Christopher Nolan vers la science-fiction ; et quand on connait la qualité des scenarii de ses films, on peut en effet attendre beaucoup de celui-ci. Alors cette fois, le scénario n’est pas signé Jonathan Nolan, le frère du réalisateur, à qui on devait pourtant Memento, Le prestige ou encore The dark knight. Bref, les meilleurs films de Christopher
Pour autant, le synopsis rassure ! Il s’agit de l’histoire de Leonardo DiCaprio qui est « extracteur » ; c’est-à-dire que son métier consiste à pénétrer les rêves de ses victimes afin d’y dénicher leurs secrets¹. Un jour, un gros client (Ken Watanabe) vient lui proposer une mission un peu plus délicate : une inception. Il s’agit cette-fois non pas de voler une information mais au contraire d’implanter une idée dans le subconscient d’un jeune héritier (Cillian Murphy). Pour que cela fonctionne, et que la cible pense réellement que l’idée vient d’elle, s’infiltrer dans un simple rêve ne suffit plus : il va falloir entrer dans un rêve du rêve ! Leonardo DiCaprio s’entoure alors des meilleurs spécialistes : Joseph Gordon-Levitt, Tom Hardy et Ellen Page.
Mais le monde des rêves étant soumis à l’imagination et au subconscient du rêveur,  deux problèmes viendront corser cette mission : Cillian Murphy a été entraîné à protéger ses rêves en y faisant apparaître des gardes du corps et Leonardo DiCaprio est, lui, hanté par le souvenir de sa femme décédée, Marion Cotillard.

Outre le scénario, assez réussi, le film impose par une photographie travaillée et par des effets visuels originaux. On retiendra particulièrement la scène de combat dans l’impesanteur et le Paris recourbé par Ellen Page.
Côté acteurs, là encore, on est gâtés tant l’interprétation de chacun est impressionnante et tant chaque personnage est choisi et travaillé avec minutie.

Bref, le film aurait pu être le Graal cinématographique, mais dans l’ensemble, force est de constater qu’il manque quelque-chose. Assurément, le spectateur prend un claque, mais… il s’en remettra. En fait, ce qu’il manque vraiment, c’est de l’inattendu. Oui, la fin a des airs de twist ending, mais ce n’est pas vraiment ce que l’on aurait pu attendre.
Impossible de savoir d’où vient le manque, mais il existe. Inception est clairement un excellent film, mais il n’atteint pas le rang de chef-d’œuvre. Tant pis, Nolan est encore jeune !

Verdict :

Note pour ceux qui ont vu le film : pourquoi est-ce que Leonardo DiCaprio ne demande pas à Michael Caine, son père, de ramener ses enfants en France ?!

¹ En cela, le scénario rappelle fortement la bande-dessinée Le rêve d’une vie de Don Rosa parue en 2002 où les frères Rapetou entrent dans un rêve de Picsou grâce à une machine et tentent d’y obtenir la combinaison de son coffre.

Esther

Esther
Jaume Collet-Serra
2009

En allant voir Esther, je m’attendais clairement à voir un succédané de La malédiction, actualisé et féminisé.
Après avoir vu la bande-annonce, il me paraissait clair qu’Esther était une jeune fille possédée par un démon qui allait vouloir exterminer toute la famille… Pas si simple !

L’histoire est celle d’une mère de famille, Vera Farmiga, déjà maman de deux enfants, dont le troisième est mort-né. Complètement obnubilée par la perte de ce bébé, elle et son mari (Peter Sarsgaard) décident d’adopter une fillette déjà grande : Esther (Isabelle Fuhrman). Rapidement, la jeune fille fera montre d’un comportement particulièrement étrange ; surtout envers sa mère adoptive.

Là encore, le synopsis pourrait laisser penser à quelque film fantastique, pourtant, la conclusion franchement inattendue détrompe le spectateur : il pourrait presque s’agir là d’une histoire vraie… mais je n’en dirai pas plus.

En fait, plus que de La malédiction, le film prend son inspiration dans le film de Curtis Hanson La main sur le berceau. D’ailleurs, la scène où Rebecca De Mornay ravage un cabinet de toilettes sous le coup de la colère est reproduite à l’identique dans Esther.
Outre ce léger plagiat – ou hommage ? -, que l’on pardonnera tant les deux films sont différents par ailleurs, l’œuvre de Jaume Collet-Serra (coproduite d’ailleurs par Leonardo DiCaprio) est réellement originale. De plus, la distribution (en particulier Isabelle Fuhrman) enrichit réellement le film. Bref, une bonne surprise, à découvrir, même pour ceux qui ne sont pas spécialement aficionados des films d’épouvante.

Verdict :

Les infiltrés

Les infiltrés
Martin Scorsese
2006

J’avais envie de regarder un film avec un twist ending, et celui-ci m’avait été vivement conseillé au moment de sa sortie. Et puis un film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Mark Wahlberg et Jack Nicholson, ça ne se refuse pas !

L’histoire est simple mais prometteuse : à Boston, il y a deux camps : la mafia irlandaise, avec à sa tête Jack Nicholson, et la police. La police infiltre un espion (Leonardo DiCaprio) au sein de la pègre, et la pègre infiltre un espion (Matt Damon) au sein de la police. Rapidement, la police et la mafia devinent qu’un espion est caché parmi eux. Qui sera le plus rapide à démasquer l’espion ? Qui va y laisser sa vie ?

Sous cet aspect, le film est très bien et l’histoire progresse à un rythme haletant. Les acteurs sont impeccables et le scénario bien ficelé. Bref, c’est un très bon film ! Oui, mais le problème est la fin ! Cette fin pour laquelle j’ai voulu voir le film… Il est où le twist ending ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

En gros, à la fin, on ne comprend plus rien ! Mais pas dans le bon sens du terme (« Ouah, c’est tellement balèze que j’ai rien compris !  »)… Non, ici, on a une fin « brouillonne », on reste sur un manque, sur un flou. Pour résumer, la fin gâche un peu le film. C’est vraiment dommage.

Verdict :