Green Lantern

Green lantern
Martin Campbell
2011

Eh non ! Green Lantern n’est pas un documentaire sur les vers luisants !
Il s’agit d’une nouvelle adaptation de comics signé Marvel. Un de plus !

Cette fois, le super-héros (Ryan Reynolds) est un type ordinaire (quoi que pilote de chasse) qui assiste au crash d’une soucoupe volante à bord de laquelle se trouvait un extraterrestre humanoïde rose du nom d’Abin Sur qui, mourant, cède à l’humain ses pouvoirs et sa fonction de Green Lantern. Iceux consistent en bref à défendre l’Univers (en clair, abattre les méchants et les trucs bizarres) à l’aide d’une bague qui permet de matérialiser en vert n’importe quel objet auquel on pense.
Pratique !
Pour résumer, il suffit à un Green Lentern de penser à un sabre – par exemple – pour que celui-ci se matérialise. Dans un combat opposant de tels héros, c’est donc celui à l’imagination la plus vite et la plus fertile qui remportera le duel !

Et puisque combats il faut bien qu’il y ait, l’homme en vert sera confronté à un méchant très méchant, en devenir, répondant au doux nom à peine caricatural de Sinestro (Mark Strong).

Comme on pouvait s’y attendre, cette adaptation Marvel ne vient que compléter une collection peu glorieuse de films que l’on peut résumer comme une débauche décérébrée d’effets-spéciaux. Pas d’exception, donc, pour cet opus qui se paye toutefois le luxe d’être relativement joli, profitant du fait que le film se déroule en partie dans un espace peuplé de créatures polymorphes.

Martin Campbell, réalisateur éclectique de films très sympas comme Absolom 2022 ou de daubes parfaitement émétiques comme Casino royale, livre ici une œuvre tout à fait commerciale dénuée malheureusement d’originalité.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas tromperie sur la marchandise puisque le spectateur signe clairement pour un film d’action tonitruant, bourré d’effets-spéciaux et affublé d’un relief relatif. Pour autant, la licence aurait pu bénéficier d’une intelligence galvanisante, mais ce n’est pas le cas… tant pis !

Verdict : 

Buried

Buried
Rodrigo Cortés
2010

De son temps, Hitchcock, amateur de défis techniques, rêvait de tourner un film qui se passerait intégralement dans une cabine téléphonique. En 2002, Joel Schumacher réalisera Phone game qui se déroule effectivement en grande partie dans une cabine (mais aussi largement autour, sans compter quelques scènes tournées complètement ailleurs). Il faudra attendre 2010 pour que le réalisateur espagnol Rodrigo Cortés accède au rêve du bedonnant maître du suspens allant même encore plus loin en tournant Buried, dont l’action ne quitte pas l’intérieur d’un cercueil !

Défi technique, donc, et scénaristique puisqu’il semble bien difficile, à première vue, de captiver le spectateur une heure et demi durant alors que le héros ne peut quitter une boîte d’un demi mètre carré… Pourtant, le moins que l’on puisse dire est que l’espagnol s’en sort bien !
Unique acteur du film – forcément -,  Ryan Reynolds joue le rôle d’un camionneur américain dont le convoie est tombé dans une embuscade en Irak. Ayant perdu connaissance, l’homme se réveille quelques heures plus tard dans un cercueil, enterré vivant ! C’est là que commence le film.
Rapidement, il trouvera un téléphone portable qui deviendra son unique moyen de communication avec le monde extérieur. Le film deviendra alors une course contre la montre : il faut qu’on le sorte de là avant que l’oxygène ne manque.

Expérimental, donc, le film l’est assurément ; pour autant, le film reste très agréable à regarder et le réalisateur, à force d’imagination, parvient à trouver malgré la limitation des décors de nouveaux angles de caméra à chaque plan. Le scénario parvient lui aussi à tenir le spectateur en haleine jusqu’au dernier souffle !
L’essai est donc transformé. Outre l’intérêt lié à son originalité, Buried reste assurément l’un des meilleurs films de cette année 2010.

Verdict :