Batman et Robin

Batman et Robin
Joel Schumacher
1997

Après Batman fluo, Joel Schumacher revient derrière la caméra avec un ultime volet des aventures de Batman, formant une quadrilogie décousue avec les deux premiers films de Tim Burton. Cette fois-ci, Batman est interprété par l’acteur le plus improbable qui soit : George Clooney.

Peut-être un peu moins porté sur le néon, le réalisateur s’intéressera cette fois à Batman. Bonne nouvelle ? Pas franchement… Quand Joel Schumacher s’intéresse à Batman, c’est surtout à son physique… Le VRP de Nespresso sera filmé sous toutes les coutures et sous tous les angles – surtout les plus suggestifs. Robin a trouvé sa place.
Devenu icône gay, donc, Batman devra luter, dans cet épisode, contre Arnold Schwarzenegger dans l’un de ses rôles les plus ridicules : Mister Freeze… Pour compléter le tableau, on découvre également Uma Thurman en Poison Ivy… misère.

Après Batman forever, il fallait un miracle. Le miracle s’est produit : Joel Schumacher a réussi à faire pire ! Tellement pire que le film est référencé sur Nanarland. Bel exploit.
Batman et Robin est donc la suite logique de Batman forever. Ceux qui auront ri devant le premier pleureront devant le second.

Verdict :

Bienvenue à Gattaca

Bienvenue à Gattaca
Andrew Niccol
1997

Scénariste du Truman show, réalisateur de S1m0ne et de Lord of war : le CV du réalisateur néo-zélandais Andrew Niccol est assurément impressionnant, et Bienvenue à Gattaca est probablement son meilleur film.

Le scénario est de la pure science-fiction comme en voit trop peu au cinéma : dans un futur eugéniste au possible, les parents créent à l’aide de leur généticien préféré leurs enfants à partir du meilleur de leurs gènes. Exit les maladies génétiques, la calvitie, la myopie, les malformations, les asymétries. Tout le monde est beau et en bonne santé. Oui, mais il arrive que, parfois, des parents inconscients mettent au monde un enfant par voie naturelle. Ethan Hawke (Le cercle des poètes disparus, Croc-Blanc) est l’un d’eux. Son rêve est de devenir astronaute au centre d’études de Gattaca ; or, comme le dit son père, sa seule chance d’entrer à Gattaca, c’est d’y passer le balais ! Le monde ne veut pas de ce qu’il appelle les « dé-gène-érés »… Seulement voilà, Jude Law, un homme aux gènes exemplaires a été victime d’un accident qu’il n’a pas déclaré, par fierté. Cet ancien sportif est désormais condamné à passer le reste de sa vie en fauteuil roulant, et il ne le supporte pas. Il décide donc de « vendre sa vie » au dégénéré.  Mais dans ce futur technologique, usurper une identité n’est pas chose aisée : il va falloir falsifier les empruntes digitales, la couleur des yeux et même le sang !

L’univers dans lequel le spectateur est plongé est glacial. On ne connait du monde quasiment que l’appartement de Jude Law, vide et immense, et le centre de Gattaca, austère, peuplé de purs intellects froids et vides de sentiments. Finalement, la situation est à peu près analogue à celle d’Equilibrium puisque le héros est « différent » des autres, mais va devoir cacher cette différence sous peine d’être démasqué. Que ceux qui y cherchent une quelconque morale se résignent : ce film est un divertissement pur. Un divertissement, oui, mais finement joué. Tout est froid mais regorge de détails montrant que cette société idéale est forcément liberticide. Uma Thurman (Pulp fiction, Kill Bill ou Paycheck) joue elle aussi plutôt bien son rôle important, qui permet de faire le lien entre l’humanité d’Ethan Hawke et la froideur de Gattaca.

Gattaca, c’est donc un excellent film de science-fiction classique. Ici, pas de débauche d’effets-spéciaux ou de machines futuristes à gogo mais juste une histoire bien ficelée, et envoûtante.

Verdict : 

Un mari de trop

Un mari de trop
Griffin Dunne
2008

Eh oui, encore une comédie américaine ! De Griffin Dunne celle-ci, le réalisateur de films comme Addicted to love ou Les ensorceleuses. Un mari de trop, c’est l’histoire ô combien classique d’Uma Thurman (Pulp fiction, Kill Bill ou le génial Bienvenue à Gattaca) qui est fiancée à Colin Firth (Le patient anglais, Bridget Jones ou Shakespeare in love) et dont un sapeur pompier, Jeffrey Dean Morgan (acteur de séries), tombe éperdument amoureux.

Le pompier va donc tenter de la séduire et bien sûr réussir, puisque c’est un film. Comme un peu tout les films de ce genre, on a ici un film rigolo et sans prétention avec quelques gags qui fonctionnent pas mal, une jolie histoire… Bon, pour un film de ce genre, il faut avouer qu’il se laisse regarder. À réserver aux amateurs du genre tout de même.

Verdict :