Hercule à New-York

Hercule à New-York
Arthur Allan Seidelman
1970

Pour son tout premier film, Arnold Schwarzenegger, déjà fort de quelques titres de Mister Universe, enfin les sandales d’Hercule, le fils de Zeus. Las de l’Olympe, le demi-dieu convainc son père de le laisser descendre sur Terre pour quelques temps, histoire de découvrir le monde. Et quitte à faire un tel trajet, autant aller visiter la capitale du monde : New-York.
Très vite, le héros bodybuildé rencontre Arnold Stang, un vendeur de bretzels qui deviendra quelques secondes plus tard son meilleur ami. C’est alors que – passant à côté d’un stade – le grec procède à une impressionnante démonstration de force.

Complètement débile, le scénario sied pourtant parfaitement au jeu d’acteur d’Arnold Schwarzenegger qui, non content de vêtir une toge pendant une heure et demi, s’amuse à montrer ces biceps à chaque acteur secondaire du film. Arnold Stang, avec sa tronche d’ahuri, est quant à lui absolument parfait dans ce rôle de faire-valoir lèche-botte à la limite de l’homosexualité.
En clair, Hercule à New-York est un condensé d’effets-spéciaux minables, d’acteurs incompétents et de délires scénaristiques, le tout sur une musique traditionnelle grecque passée en boucle !
Et finalement, cette accumulation de maladresse cinématographique, si elle se fait au détriment du film, donne clairement à rire ! On assiste là à un nanar de très bonne facture, hilarant de bout en bout.

Verdict :

Expendables : unité spéciale

Expendables : unité spéciale
Sylvester Stallone
2010

Les « expendables » (ou « sacrifiés » au Québec), c’est un groupe de mercenaire que l’on envoie au casse-pipe quand le gouvernement n’a pas d’autre solution. Cette fois-ci, les gaillards sont envoyés dans un petit pays insulaire d’Amérique du sud pour renverser un méchant dictateur.

Évidemment, le scénario est particulièrement édulcoré, mais Stallone n’est pas franchement connu pour ses rôles d’intellectuels. C’est un bourrin : il faut que ça bourrinne ! En renfort, le réalisateur fera appel à l’élite des gros bras Hollywoodiens, et ça en jette : Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Randy Couture, Mickey Rourke, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger ! Bref, du lourd !

Pas si mauvais réalisateur, Stallone parvient à donner à ce film une cohérence malgré un scénario light et un casting fleuve. Très dynamique, le film se permet pourtant quelques scènes émouvantes (enfin de l’émotion avec de la créatine dedans quand même) et même une love story pas vraiment crédible.
Même si The expendables se laisse plutôt bien regarder, il est forcément réservé à un public amateur de cascades, de mâchoires brisées et de rafales de tirs d’obus ou de mitraillettes.

Verdict :

Batman et Robin

Batman et Robin
Joel Schumacher
1997

Après Batman fluo, Joel Schumacher revient derrière la caméra avec un ultime volet des aventures de Batman, formant une quadrilogie décousue avec les deux premiers films de Tim Burton. Cette fois-ci, Batman est interprété par l’acteur le plus improbable qui soit : George Clooney.

Peut-être un peu moins porté sur le néon, le réalisateur s’intéressera cette fois à Batman. Bonne nouvelle ? Pas franchement… Quand Joel Schumacher s’intéresse à Batman, c’est surtout à son physique… Le VRP de Nespresso sera filmé sous toutes les coutures et sous tous les angles – surtout les plus suggestifs. Robin a trouvé sa place.
Devenu icône gay, donc, Batman devra luter, dans cet épisode, contre Arnold Schwarzenegger dans l’un de ses rôles les plus ridicules : Mister Freeze… Pour compléter le tableau, on découvre également Uma Thurman en Poison Ivy… misère.

Après Batman forever, il fallait un miracle. Le miracle s’est produit : Joel Schumacher a réussi à faire pire ! Tellement pire que le film est référencé sur Nanarland. Bel exploit.
Batman et Robin est donc la suite logique de Batman forever. Ceux qui auront ri devant le premier pleureront devant le second.

Verdict :

Total recall

Total recall
Paul Verhoeven
1990

Grand classique du cinéma de science-fiction, Total recall est l’adaptation par Paul Verhoeven (RoboCop, Basic instinct) de la nouvelle Souvenirs à vendre du génial Philip K. Dick. Non sans évoquer Eternal sunshine of the spotless mind, le thème du film est la manipulation des souvenirs ; mais alors que le film de Michel Gondry narre un futur proche où l’on peut se faire ôter de désagréables souvenirs, ici, c’est dans un futur plus lointain que l’on peut se faire implanter des souvenirs factices. Justement, Arnold Schwarzenegger, avec son maigre salaire, sa voit interdit tout espoir de réaliser son rêve : aller sur Mars. Heureusement, la société Rekall propose pour un prix modeste des souvenirs d’un voyage sur Mars ! Mieux : ces souvenirs sont entièrement personnalisables. Le culturiste autrichien n’hésite pas : il rêve déjà d’une aventure extraconjugale (sa femme, Sharon Stone, est peut-être trop blonde pour lui ?), d’une identité cachée d’agent secret, d’aventure, de danger !

Wazaaaaa !!!

Mais alors que l’implantation débute, un incident survient : c’est un échec ! L’homme, déçu, est remboursé. Peu de temps après, il apprend que l’incident était volontaire. On a essayé de le tuer, car il est en réalité un agent secret dont la mémoire a été effacée ! Sa femme est un agent double qui cherche à l’éliminer, et une mystérieuse brune (Rachel Ticotin) lui sauve la vie et l’entraîne avec elle sur Mars.
Évidemment, la question qui se pose est de savoir si cette aventure est réelle ou s’il s’agit d’un souvenir implanté !

Comme souvent chez Philip K. Dick, on joue sur la limite floue entre réalité et imaginaire, et pour le coup, Totall recall fait ça très bien ! Outre l’interprétation convaincante des protagonistes, le film regorge d’éléments visuels forts qui deviendront cultes (la barmaid à trois seins, le chef de l’organisation martienne clandestine, et surtout, Schwarzie qui prend une bonne bouffée d’air martien !).
Bref, ce film est devenu une vraie référence pour le cinéma de SF ! À voir !

Verdict :

Predator

Predator
John McTiernan
1987

Grand classique du cinéma de science-fiction et d’action, Predator a été à l’origine de l’une des plus importantes saga du cinéma. Pourtant, ce premier opus n’a pas grand-chose de la science-fiction… L’histoire, tout le monde la connait : Arnold Schwarzenegger est envoyé en mission en Amérique du sud pour sauver des otages retenus par des guérilleros. Sur place, le groupe armé se fera prendre en chasse par une créature inconnue particulièrement puissante.
C’est là que se trouve le côté SF : la créature en question est un extraterrestre venu sur Terre pour se livrer à une chasse à l’homme divertissante. Pour autant, ces éléments scénaristiques établis ne sont, dans le film, qu’une supposition jamais avérée. Mais qu’importe, extraterrestre ou pas, l’intérêt du film est assurément la partie « action ».

Tout le film repose sur le duel à suspens entre Schwarzenegger et le chasseur, et quel duel ! Véritable mélange de Rambo, survivant dans une jungle hostile, et d’Alien, où un petit groupe tente d’échapper à la menace d’un super-prédateur, Predator (justement nommé) parvient à garder le spectateur en haleine jusqu’à la dernière scène. Ce film de John McTiernan reste une référence du genre.

Verdict :