Zookeeper

Zookeeper
Frank Coraci
2011

Il est des films pour lesquels on se dit qu’une limite d’âge maximal devrait être instaurée au cinéma. Zookeeper est l’un d’eux. Au-delà de six ans, il est quasiment criminel d’aller voir ça !

Comme le titre l’indique, l’histoire est celle d’un gardien de zoo (Kevin James) qui souhaite séduire son ex (Leslie Bibb), vénale, en quittant son poste pour un salaire plus avantageux. Refusant de perdre un gardien exemplaire, les animaux du zoo avouent à cet homme qu’ils savent parler et lui expliquent qu’ils l’aideront à séduire la demoiselle sans avoir à quitter son poste.
Bon, le synopsis en lui-même n’est pas mauvais, mais l’interprétation des acteurs se chargera de ridiculiser le film à tout jamais !

Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, les effets-spéciaux sont mieux faits que les acteurs !
Si vous tenez à vos neurones, fuyez  ce film !

Verdict : 

Brain code

Brain code
Randy Daudlin
2008

Complètement inconnu de la plupart des sites francophones (Allociné ou Wikipédia), ce film (ou plutôt téléfilm) est cependant connu d’IMDb sous le nom de Glitch ; terme anglais désignant un bug dans un appareil électronique.

Évidemment, ce glitch est bien le sujet du film puisqu’il s’agit d’un groupe de trois amis ingénieurs (Steve ByersMatthew Edison et Kathleen Robertson) qui mettent au point une puce qui se greffe directement dans le cerveau via les fosses nasales et qui permet de passer des coups de fils à ses amis rien que par la pensée ! Pratique ? Pas vraiment ! Imaginez devoir vous enlever un truc coincé dans le crâne à chaque fois que vous voulez ajouter un numéro de téléphone ! Bref, cette idée est assez nulle et les trois gus se font jeter de chaque boîte à qui ils demandent financement…
Et qui dit pas d’argent dit pas d’expérience à échelle humaine !
Qu’à cela ne tienne : le trio rend visite à une espèce de vétérinaire peu ragoutant non sans rappeler le chirurgien oculaire de Minority report qui se charge de pucer nos amis… Le résultat est parfait. Même plus que parfait, car rapidement, des pouvoirs surnaturels se développent chez eux : ils peuvent entendre les gens penser…!

L’idée de départ est donc – on le voit bien – complètement naze ! Heureusement, le reste du film est parfaitement homogène puisque le réalisateur et les acteurs sont eux aussi en dessous de tout.
Le spectateur, lui, devra résister à la tentation de fermer les paupières… Pas facile !

Verdict :

Les deux mondes

Les deux mondes
Daniel Cohen
2007

« Eh, les gars, j’ai une idée de film ! », s’écria Daniel Cohen. « C’est un type qui a raté sa vie et qui va dans un autre monde où il devient roi. »
« – Comment ça, un autre monde ? Genre dans l’espace ?
– Non, non, juste il disparaît et  réapparaît dans un autre monde.
– Mais il y va comment ?
– Je sais pas.
– …et c’est où cet autre monde ?
– Je sais pas.
– Et c’est quoi ? Un monde fantastique ?
– Non, je pensais faire un monde préhistorique.
– Ok, et il devient roi comment ? Il accomplit des tas de choses héroïques ?
– Non, non, il est juste roi comme ça.
– Et à la fin il revient dans son monde à lui et réussit sa vie, c’est ça ?
– Euh… non. En fait, il revient, mais ça change rien.
– Mais c’est nul comme scénario ! Personne ira voir ton film !
– Si ! Y’a Benoît Poelvoorde !
– Ah, ok ! Mais les gens vont pas se sentir roulés ?
– Si, mais c’est pas grave, j’aurais déjà été payé !
– Pas bête.

Verdict :

Mords-moi sans hésitation

Mords-moi sans hésitation
Jason Friedberg, Aaron Seltzer
2010

Vu le succès de Twilight, le tournage d’une parodie était forcément imminent, surtout lorsque l’on connait le goût des réalisateurs américains pour les teens movie. Et vu le succès de Twilight en France, on ne peut que s’étonner de voir ce film sorti en août chez l’oncle Sam ne sortir que fin novembre dans nos contrées. Pourtant, lorsque l’on voit la qualité du film, on ne peut que s’étonner de voir ce film sortir en France…

Parodie de Twilight, donc, le film reprend les deux premiers épisodes (c’est-à-dire les deux seuls sortis au moment du tournage). Mais alors qu’une parodie consiste habituellement à une déformation de l’œuvre originale, exagérant chaque détail à l’extrême, Mords-moi sans hésitation reprend trait pour trait la trame des deux films en se contentant d’y incruster quelques gags insipides. Jason Friedberg et Aaron Seltzer, en manque d’inspiration, livrent une énième parodie, dans la lignée de leurs précédents films, qui sera réservé aux fans purs et durs de Twilight, déjà pas très regardants.

Verdict :

Batman et Robin

Batman et Robin
Joel Schumacher
1997

Après Batman fluo, Joel Schumacher revient derrière la caméra avec un ultime volet des aventures de Batman, formant une quadrilogie décousue avec les deux premiers films de Tim Burton. Cette fois-ci, Batman est interprété par l’acteur le plus improbable qui soit : George Clooney.

Peut-être un peu moins porté sur le néon, le réalisateur s’intéressera cette fois à Batman. Bonne nouvelle ? Pas franchement… Quand Joel Schumacher s’intéresse à Batman, c’est surtout à son physique… Le VRP de Nespresso sera filmé sous toutes les coutures et sous tous les angles – surtout les plus suggestifs. Robin a trouvé sa place.
Devenu icône gay, donc, Batman devra luter, dans cet épisode, contre Arnold Schwarzenegger dans l’un de ses rôles les plus ridicules : Mister Freeze… Pour compléter le tableau, on découvre également Uma Thurman en Poison Ivy… misère.

Après Batman forever, il fallait un miracle. Le miracle s’est produit : Joel Schumacher a réussi à faire pire ! Tellement pire que le film est référencé sur Nanarland. Bel exploit.
Batman et Robin est donc la suite logique de Batman forever. Ceux qui auront ri devant le premier pleureront devant le second.

Verdict :

I love you Beth Cooper

I love you Beth Cooper
Chris Columbus
2009

Une comédie de Chris Colombus scénarisée par l’ex-auteur des Simpson, Larry Doyle. Voilà qui est prometteur.

L’histoire, sans être transcendante, s’annonce sympathique : Paul Rust, premier de sa promo, boutonneux à lunettes, déclare, au cours de la cérémonie de remise des diplômes, sa flamme à la belle Beth Cooper (Hayden Panettiere).

Finalement, le scénario tourne vite au drame, faisant passer American pie pour un chef-d’œuvre de subtilité et de finesse. Les acteurs, eux, feraient passer Vin Diesel pour un génie du septième art. Devant une comédie si consternante, il est bien difficile de tenir jusqu’à la délivrance du générique final. À éviter.

Verdict :