Bad teacher

Bad teacher
Jake Kasdan
2011

Et une comédie sentimentale de plus pour Cameron Diaz !
La demoiselle, qui a presque pris 20 ans depuis The mask, joue ici le rôle d’une enseignante qui exerce sa profession uniquement le temps de trouver un nouveau compagnon fortuné. Justement, dans son nouvel établissement d’affectation, la blonde remarque rapidement Justin Timberlake, un collègue tant fortuné que décérébré. Elle va alors tout faire pour le séduire au détriment de l’éducation de ses élèves…
Comme on s’en doute, le scénario est des plus basiques puisqu’évidemment, la prof’ devient compétente et se détourne de l’argent et ses apparences pour finir avec le prof’ de sport (Jason Segel) pauvre mais sympa et intelligent…

Pour le scénar, donc, on pourra repasser. Toutefois, les acteurs ne sont pas mauvais et le rythme permet de rester dans le film tout le long. Au final, on a donc là un film sans grand intérêt mais parfaitement divertissant.

Verdict : 

Zookeeper

Zookeeper
Frank Coraci
2011

Il est des films pour lesquels on se dit qu’une limite d’âge maximal devrait être instaurée au cinéma. Zookeeper est l’un d’eux. Au-delà de six ans, il est quasiment criminel d’aller voir ça !

Comme le titre l’indique, l’histoire est celle d’un gardien de zoo (Kevin James) qui souhaite séduire son ex (Leslie Bibb), vénale, en quittant son poste pour un salaire plus avantageux. Refusant de perdre un gardien exemplaire, les animaux du zoo avouent à cet homme qu’ils savent parler et lui expliquent qu’ils l’aideront à séduire la demoiselle sans avoir à quitter son poste.
Bon, le synopsis en lui-même n’est pas mauvais, mais l’interprétation des acteurs se chargera de ridiculiser le film à tout jamais !

Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, les effets-spéciaux sont mieux faits que les acteurs !
Si vous tenez à vos neurones, fuyez  ce film !

Verdict : 

Super

Super
James Gunn
2010

Surfant sur le succès de Kick ass, James Gunn réalise à son tour un film narrant les frasques d’un homme ordinaire qui s’improvise super-héros. Ici, Rainn Wilson voit sa femme (Liv Tyler) sombrer dans la drogue puis partir avec son dealerKevin Bacon. Pour l’arracher des griffes de ces voyous, il devient un vengeur masqué !
Hélas, malgré l’aide de Dieu, le pauvre Rainn Wilson n’a pas de physique athlétique ; encore moins de super-pouvoirs. Il pourra toutefois compter sur l’aide d’une fervente admiratrice : Ellen Page.

Franchement bizarre, le film tire rapidement sur le glauque et le malsain. Il mêle ainsi humour british, humour américain et humour noir avec des doses assez déconcertantes.
Difficile, donc, de ne pas ressortir de la vision de ce film troublé.
Un film à part, donc, qui pourra toutefois compter sur une distribution efficace. À voir, fan de Kick ass ou pas !

Verdict : 

Big

Big
Penny Marshall
1988

Film emblématique des années 80, Big a très largement contribué à la popularité de Tom Hanks ; plus en tout cas qu’à celle de la réalisatrice Penny Marshall pour qui ce film restera le seul connu du grand public.

Comme le titre du film l’indique, il s’agit là de croissance puisque le thème est celui d’un enfant dans un corps d’adulte ! Ce thème qui a largement inspiré Hollywood, que ce soit à travers Jack, avec Robin Williams, ou 30 ans sinon rien avec Jennifer Garner, semble trouver ici ses origines.
L’histoire est simple :  Tom Hanks, 14 ans, enrage de n’avoir la taille requise pour faire un tour de grand huit. Il fait alors le vœu de devenir plus grand.
Dès le lendemain, ledit vœu sera exhaussé puisque le jeune garçon se retrouvera au petit matin dans le corps d’un trentenaire ! Évidemment, l’histoire est bien difficile à  croire pour ses parents qui chassent l’intrus sans lui laisser le temps de s’expliquer. Le voici donc livré au monde des adultes !

On le comprend tout de suite : c’est l’idée de base le gros point fort du film ! Original et amusant, le scénario est en outre porté par un Tom Hanks jeune et efficace ; presque crédible dans ce rôle surnaturel.
On ne pourra que regretter toutefois la prévisibilité de la suite des aventures, mais le film est destiné aux plus jeunes…

Bref, Big est une excellente comédie qui, bien qu’usée par les ans, reste fraîche et divertissante.

Verdict : 

Simon Konianski

Simon Konianski
Micha Wald
2008

Pour son deuxième long métrage, le réalisateur belge Micha Wald décide de s’en prendre à la communauté juive qu’est la sienne en décrivant un voyage très particulier !

Simon Konianski (Jonathan Zaccaï) est la plus grande honte de son père, Popeck : non seulement il a épousé une goy, mais en plus, il ont fait un enfant et ont divorcé ! Pire encore : après le divorce, Simon est revenu habiter chez son père et se morfond à longueur de journée, refusant de chercher du travail.
Un événement va cependant changer les choses : le décès de Popeck. Selon ses dernières volontés, celui-ci veut être enterré en Pologne, terre natale de ses ancêtres. Seul hic : le transport est bien trop cher ! Le jeune homme va alors monter une expédition pour la Pologne en compagnie de son fils et d’un oncle paranoïaque, persuadé d’être pourchassé par les nazis !

Évidemment, le voyage ne sera pas de tout repos ! Il sera un prétexte au réalisateur pour nous faire découvrir les traditions juives et cette conception particulière qu’ils ont de la famille… le tout dans une ambiance plus que spéciale !
Espèce d’OVNI cinématographique, Simon Konianski est une vraie curiosité qui sera loin de faire l’unanimité mais qui vaut probablement le détour !

Verdict : 

Essaye-moi

Essaye-moi
Pierre-François Martin-Laval
2005

Avant de pondre le très moyen King Guillaume, Pef se lançait dans la réalisation avec Essaye-moi.
Essayons donc ce nouveau réalisateur…

L’histoire du film est plutôt mignonne :  Pef, 9 ans, déclare sa flamme à Julie Depardieu, 9 ans elle aussi. Cette dernière déclare – en partie pour se débarrasser de ce doux rêveur – qu’elle l’épouserait le jour où il ira dans les étoiles.
24 ans après,  sans être allé jusque dans les étoiles où le crème solaire ne suffit plus, le jeune homme est tout de même devenu « cosmonaute » (spationaute en réalité, car rien n’indique dans le film que le héros ait opté pour la nationalité Russe)…
Malheureusement, Julie Depardieu a complètement oublié sa promesse et est d’ailleurs fiancée à Kad Merad
Finalement convaincue par Pef et son père (Pierre Richard), elle accepte malgré les circonstances d’essayer de passer une journée avec son amour de jeunesse, pour le meilleur mais surtout pour le pire !

Le scénario n’est clairement pas d’une grande intelligence et les gags pas franchement hilarants, l’ensemble reste plutôt frais et sympathique.
Essaye-moi est donc une comédie gentillette mais franchement pas indispensable.

Verdict : 

 

 

Case départ

Case départ
Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Lionel Steketee
2010

C’est aidé par Lionel Steketee, assistant réalisateur sur de nombreux films, dont Fatal, que Fabrice Éboué et Thomas N’Gijol, deux anciens du Jamel comedy club, se lancent dans la réalisation… pour une comédie, évidemment.

Dans ce film, les deux humoristes sont des demi-frères bien différents qui assument leur origine antillaise de manières bien différentes… Alors  que Fabrice Éboué est conseiller municipal, propriétaire d’une jolie villa en banlieue parisienne, faisant de constants efforts d’intégration, Thomas N’Gijol, lui, rejette le système français et sort tout juste de prison…
Tout les oppose, donc, mais l’état de santé de leur père va les réunir aux Antilles.
Suite à un mauvais sort qui leur a été jeté, les deux hommes vont alors être projetés en 1780 ; époque où être Noir signifiait être esclave…

Évidemment, le duo ne se rend pas tout de suite compte de ce glissement temporel ; ce qui donne lieu à quelques gags assez hilarants. D’ailleurs, le film dans son ensemble est assez drôle, pas mal fait et – pour une fois – pas trop lourdement moralisateur…
Les scénaristes ont l’intelligence de ne pas tomber dans une conclusion bateau du genre « l’esclavage, c’est mal » ou « il faut s’aimer »…

Bonne surprise, donc, que cette première comédie d’un duo qui fonctionne bien !

Verdict : 

Casablanca Driver

Casablanca Driver
Maurice Barthélémy
2003

Pour son premier film, Maurice Barthélémy choisit de nous raconter l’histoire du boxeur le plus nul de tous les temps : Casablanca Driver !

Casablanca, c’est Maurice Barthélémy (bah quitte à faire un film, autant en être le personnage principal). Cet autiste qui s’exprime dans une langue de son invention n’a qu’un but dans la vie : affronter le champion Jimmy La Renta (Whitfield One) ! Son agent (Dieudonné) et ses parents adoptifs (Sam Karmann et Chantal Lauby) vont tout faire pour le décourager tandis que le public attend cette confrontation avec une impatience fébrile.
Les journalistes eux aussi ont hâte de voir se dérouler ce qui s’annonce comme le combat le moins équitable de tout les temps.

Le film est fort d’un casting efficace puisqu’on y retrouve aussi Isabelle NantyPatrick Chesnais, Lionel Abelanski, Élie Semoun, les deux autres Nuls Alain Chabat et Dominique Farrugia et bien évidemment toute l’équipe des Robin des boisJean-Paul RouveElise LarnicolMarina Foïs et Pierre-François Martin-Laval !
Malgré ce florilège de stars françaises, un constat s’impose : le film est d’une lenteur terrible ! De plus, l’angle pris par le réalisateur est assez étrange et plutôt inadapté… Pire : le personnage de Casablanca Driver est horripilant au possible, à répéter toujours les mêmes phrases et à ne piger rien à rien !
L’ennui et l’énervement gagnera donc inexorablement le spectateur jusqu’à l’inutile et déjà annoncée conclusion du film…
Dommage.

Verdict :

Et si c’était vrai…

Et si c'était vrai...
Mark Waters
2004

Étant une adaptation du roman du même nom de « l’auteur » français Marc LévyEt si c’était vrai… était une sorte de pari : le film allait-il être une horreur soporifique ou un film sympathique ? N’ayant jamais osé ouvrir un « livre » de cet auteur populaire chez la ménagère française, je ne pouvais qu’imaginer une espère de Bernard Werber sentimental… bref, il y avait de quoi avoir peur !

Le film (et donc le livre) nous conte l’histoire d’un type très ordinaire (Mark Ruffalo) qui s’installe dans un appartement meublé pour s’y saouler et y ruminer le décès prématuré de sa femme. Mais après quelques jours, une femme (Reese Witherspoon) débarque chez lui en affirmant que cet appart est le sien !.. puis elle disparaît aussitôt, comme par magie. Mark Ruffalo, pas encore complètement imbibé, est persuadé que cette jeune femme est un fantôme ! D’ailleurs, elle-même ne se souvient plus de son nom ou de sa vie passée. Il va alors l’aider à recouvrer la mémoire en enquêtant sur la précédente propriétaire des lieux…

Même si le scénario n’a rien de franchement nouveau ni de bien original, force est de reconnaître que l’histoire est plutôt jolie.
Les acteurs – cela va de soi – ne brillent pas par leurs performances, mais ils s’en sortent raisonnablement bien et donnent à cette histoire la crédibilité minimale nécessaire pour rentrer dans l’histoire.
Cette version moderne et gentillette de Ghost, sans avoir la force et la poésie de son aîné, est assez réussie et vaut le coup d’œil.

Verdict : 

Choke

Choke
Clark Gregg
2008

Chuck Palahniuk au cinéma, c’est avant tout l’excellent Fight club, mais c’est aussi Choke. Ce sera Clark Gregg qui se chargera de la réalisation pour son tout premier film en tant que réalisateur (il officie habituellement en tant qu’acteur, que l’on peut voir en agent du SHIELD dans Iron man 1 et 2, Thor et bientôt Captain America puis The avengers).

L’histoire de Choke est celle d’un drôle de type campé par le très bon Sam Rockwell qui souffre d’un trouble qui ne semble déranger que son entourage : il est une espèce de prédateur sexuel, sautant sur tout ce qui bouge et qui a des seins. Pour se soigner, il participe à une thérapie de groupe à l’instar du Tyler Durden de Fight club. Évidemment, la fréquentation de ce lieu, plutôt que de le soigner effectivement, lui permet de rencontrer des partenaires tout aussi délurées que lui.
Parallèlement, le bonhomme travaille en tant que figurant dans un village historique représentant l’Amérique du XVIIIe.
Bref, c’est la routine pour Victor – puisque c’est ainsi qu’il s’appelle – jusqu’au jour où, au cours de l’une de ses visites quasi quotidiennes à sa mère qui est à l’hôpital, il apprend que son père n’est pas celui qu’il croyait… Cet événement va changer sa vie.

Évidemment – ça se saurait – le scénario n’est pas aussi puissant que Fight club, mais le style de l’auteur américain est clairement présent. On y retrouve donc avec plaisir cette critique du système et cette plongée dans les méandres surprenants de l’esprit humain.
Comme c’était le cas pour son aîné, le film s’achève sur une amusante surprise qui, quoique prévisible , donne un certain piquant au film.
Bref, le scénario est sympa et les acteurs sont bons – en particulier Sam RockwellKelly Macdonald et Anjelica Huston. Sans rester dans les anales, Choke est un film à voir.

Verdict :