Potiche

Potiche
François Ozon
2010

Neuf ans après Huit femmes, François Ozon retrouve Catherine Deneuve pour une nouvelle adaptation de pièce de théâtre. Cette fois, il s’agit de l’histoire du PDG d’une fabrique de parapluies, Fabrice Luchini, qui dirige avec fermeté son usine, sa femme et ses deux grands enfants ; mais lorsqu’il apprend que son fils, Jérémie Renier, arrête sciences-po, que sa fille, Judith Godrèche, risque de se séparer de son mari, et surtout que les ouvriers de son usine se mettent en grève, l’homme fait une attaque. Devant se reposer, il lègue le contrôle de l’entreprise à sa femme qui tenait jusqu’à cette année 1977 le rôle de potiche.

Catherine Deneuve et François Ozon à l'avant-première du film

Évidemment, le film permet de dénoncer les tapisseries des années 70, l’antiféminisme latent mais aussi d’évoquer les profondes mutations qu’a connu le monde ouvrier avec le passage aux 40 heures,  le 13e mois et la 5e semaine de vacances. Mais au-delà de ces thèmes de société, c’est surtout la caricature qui amuse François Ozon, n’hésitant pas à truffer les le discours de Fabrice Luchini de petits mots de Sarkozy ou à grimer Gérard Depardieu en Bernard Thibault.

Les personnages sont caricaturaux et théâtraux, donc, (à ce propos, mention spéciale à Karin Viard en secrétaire lubrique et à Sergi Lopez en routier)  mais c’est là la patte d’Ozon. Les amateurs du réalisateur se régaleront avec cette comédie légère et militante.
Évidemment, les aficionados des Monty Python pourront repasser.

Verdict :

Le labyrinthe de Pan

Le labyrinthe de Pan
Guillermo Del Toro
2006

Guillermo Del Toro, le réalisateur d’Hellboy, a réussi le pari de faire un film fantastique sur la guerre civile en Espagne en 1944. Sergi López campe ici un général franquiste (donc très très méchant) bien décidé à débusquer les rebelles (donc très très gentils) cachés dans la forêt.
Pendant ce temps, sa fille (très très gentille qui n’aime pas son père parce qu’il est très très méchant) découvre à côté de la grande maison dans laquelle l’armée franquiste a établi son quartier général, un labyrinthe au centre duquel vit une étrange créature : un faune.

Alors le film est beau. C’est bien joué… Mais le scénario est franchement neuneu. De plus, un point fondamental me gênait pendant toute la durée du film… L’histoire se déroule en Espagne. Tous les soldats sont espagnols et parlent donc espagnol… Or en VF, Sergi López se double lui-même ! Ce qui fait qu’il est le seul espagnol de l’armée à avoir un accent espagnol…! Certes, c’est un détail, mais c’est tout de même un peu ridicule.

Verdict :