Critiques × 5 – Épisode 3

Plan 9 from outer space – Ed Wood – 1958
21/10/2011
Grand classique du nanar, ce chef-d’œuvre d’Ed Wood met des zombies-vampires de l’espace en quête de chair humaine…
Kitch à souhait, ridicule au possible, Plan 9 est un film culte à avoir vu absolument.
Du grand n’importe quoi !

Verdict :

 

Virus cannibale –  Bruno Mattei – 1980
21/10/2011
Lorsqu’une centrale nucléaire explose en Papouasie-Nouvelle-Guinée (si, si !), les morts reviennent à la vie ! C’est une horde d’aborigènes zombies qui se rebellent devant la caméra de journalistes terrifiés.
Enchaînant les scènes débiles et les stock-shots de films animaliers, Bruno Mattei nous livre un nanar mémorable souffrant toutefois d’une fin un peu longuette.

Verdict : 

 

Polisse – Maïwenn – 2011
22/10/2011
Le métier de policier est difficile, tout le monde en convient, mais celui d’agent de la brigade des mineurs est encore pire ! C’est le quotidien de l’un de ces groupes d’intervention que Maïwenn nous propose de suivre.
Remarquablement bien interprété, le film happe le spectateur dans cet univers malsain pour un docu-fiction choc non exempt de défauts mais très attachant.

Verdict :

 

Real steel – Shawn Levy – 2011
22/10/2011
Quittant un temps la comédie, Shawn Levy (La nuit au musée) nous offre ici un film pour jeune garçon : décérébré mais jubilatoire, Real steel se résume en une simple proposition : des robots font de la boxe.
Le pari est clairement réussi, car malgré un scénario réduit à sa plus simple expression, le spectateur qui aura su recouvrer son âme d’enfant passe un excellent moment.

Verdict :

 

The artist – Michel Hazanavicius – 2011
24/10/2011
Réaliser un film muet en noir et blanc tenait de la gageure, mais force est de constater que le pari est réussi avec brio !
Jouant sur les effets, tant subtils qu’imposants, Michel Hazanavicius nous démontre son génie tandis que Jean Dujardin et Bérénice Bejo crèvent l’écran. Du grand art !

Verdict : 

 

Ma part du gâteau

Ma part du gâteau
Cédric Klapisch
2011

Étant assez fan de Klapisch, la sortie d’un de ses films est un événement à ne pas rater.
Ma part du gâteau ne déçoit pas. Gilles Lellouche et Karin Viard, à leur habitude, sont excellents, et même si le fond du sujet est un peu léger, cette légèreté est traitée avec talent.
Il s’agit là d’un film sympathique, parfaitement distrayant malgré quelques longueurs ça et là.

Verdict :

Rien à déclarer

Rien à déclarer
Dany Boon
2010

Se déplaçant inéluctablement vers le nord à chacun de ses films, Dany Boon, partit de Paris avec La maison du bonheur passa par le Nord avec Bienvenue chez les Ch’tis avant de poser ses valises à la frontière Belge avec Rien à déclarer.

Dans ce troisième film, le réalisateur kabylo-ch’ti nous conte l’histoire de deux brigades de douanes. L’une française, dans laquelle officie Dany Boon lui-même, et l’autre belge où travaille le zélé Benoît Poelvoorde. Les deux hommes ne peuvent pas se supporter ; principalement à cause de la haine des français qui ronge le douanier belge. Pourtant, deux liens les unissent. Le premier est Julie Bernard, la sœur de Benoît Poelvoorde et fiancée de Dany Boon (dont la relation est évidemment cachée au frère). Le second est un ordre de la hiérarchie, qui décide subitement d’organiser une équipe douanière franco-belge composée justement des deux frères ennemis.

Dany Boon, Benoît Poelvoorde et Jérôme Commandeur lors de l'avant-première

Pas forcément (et même forcément pas) très intelligence, cette comédie reste dans le style de Dany Boon, et le film s’adresse clairement aux amateurs du genre, et du réalisateur. Celui qui n’a pas aimé Bienvenue chez les Ch’tis n’aimera pas ce nouveau film ; l’inverse est vraie également.

Outre cet aspect, même si le film est loin de n’avoir que des qualités, il peut se targuer d’afficher une belle brochette de comédiens attachants comme François DamiensKarin ViardLaurent Gamelon ou Bruno Lochet.
En clair, Rien à déclarer est un très bon film pour qui n’en attend rien, et pour qui n’est pas trop exigeant sur le scénario.

Verdict : 

Potiche

Potiche
François Ozon
2010

Neuf ans après Huit femmes, François Ozon retrouve Catherine Deneuve pour une nouvelle adaptation de pièce de théâtre. Cette fois, il s’agit de l’histoire du PDG d’une fabrique de parapluies, Fabrice Luchini, qui dirige avec fermeté son usine, sa femme et ses deux grands enfants ; mais lorsqu’il apprend que son fils, Jérémie Renier, arrête sciences-po, que sa fille, Judith Godrèche, risque de se séparer de son mari, et surtout que les ouvriers de son usine se mettent en grève, l’homme fait une attaque. Devant se reposer, il lègue le contrôle de l’entreprise à sa femme qui tenait jusqu’à cette année 1977 le rôle de potiche.

Catherine Deneuve et François Ozon à l'avant-première du film

Évidemment, le film permet de dénoncer les tapisseries des années 70, l’antiféminisme latent mais aussi d’évoquer les profondes mutations qu’a connu le monde ouvrier avec le passage aux 40 heures,  le 13e mois et la 5e semaine de vacances. Mais au-delà de ces thèmes de société, c’est surtout la caricature qui amuse François Ozon, n’hésitant pas à truffer les le discours de Fabrice Luchini de petits mots de Sarkozy ou à grimer Gérard Depardieu en Bernard Thibault.

Les personnages sont caricaturaux et théâtraux, donc, (à ce propos, mention spéciale à Karin Viard en secrétaire lubrique et à Sergi Lopez en routier)  mais c’est là la patte d’Ozon. Les amateurs du réalisateur se régaleront avec cette comédie légère et militante.
Évidemment, les aficionados des Monty Python pourront repasser.

Verdict :