Low cost

Low cost
Maurice Barthélémy
2010

Pour son troisième film en tant que réalisateur, Maurice Barthélémy, toujours sur le ton de la comédie, s’attaque aux compagnies aériennes à bas coût.

Dans ce film, les usagers d’un vol Tunisie – France apprennent, une fois installés dans l’avion, que ce dernier ne pourra pas décoller, car la compagnie Lobud-jet en charge du vol a fait faillite ! Qu’importe ! Gérard Darmon, pilote de ligne à la retraite et passager, accepte de piloter l’avion lui-même et de ramener tout le monde à bon port !
Évidemment, rien ne se passera comme prévu ! Entre un mauvais aiguillage et des passages très particuliers, le voyage sera mouvementé.

Judith Godrèche et Maurice Barthélémy lors de l'avant-première

Au casting, on retrouve l’ancien compère du réalisateur au sein des Robins des boisJean-Paul Rouve, qui campe ici un type un peu paumé et sinistrement névrosé qui s’improvisera « chef » du groupe. Pour rester dans son cercle proche, Maurice Barthélémy fait également appel à sa compagne, Judith Godrèche, qui tient le rôle d’une hôtesse de l’air assez spéciale.
Pour le reste de l’équipe, l’auteur s’est entouré de quelques acteurs de seconds-rôles choisis pour leur « gueules ». On retrouvera entre autres Vincent Lacoste (Les beaux gosses) ou le rappeur Lord Kossity.

Alors que l’on pouvait s’attendre à une comédie insipide de plus, Low cost se révèle finalement plutôt drôle, bien rythmé et riche de quelques trouvailles assez hilarantes.
Même si le film ne s’imposera de toute évidence pas comme une œuvre incontournable, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’une comédie sympathique qui fera passer aux amateurs de ce genre d’humour un très bon moment.

Verdict : 

Potiche

Potiche
François Ozon
2010

Neuf ans après Huit femmes, François Ozon retrouve Catherine Deneuve pour une nouvelle adaptation de pièce de théâtre. Cette fois, il s’agit de l’histoire du PDG d’une fabrique de parapluies, Fabrice Luchini, qui dirige avec fermeté son usine, sa femme et ses deux grands enfants ; mais lorsqu’il apprend que son fils, Jérémie Renier, arrête sciences-po, que sa fille, Judith Godrèche, risque de se séparer de son mari, et surtout que les ouvriers de son usine se mettent en grève, l’homme fait une attaque. Devant se reposer, il lègue le contrôle de l’entreprise à sa femme qui tenait jusqu’à cette année 1977 le rôle de potiche.

Catherine Deneuve et François Ozon à l'avant-première du film

Évidemment, le film permet de dénoncer les tapisseries des années 70, l’antiféminisme latent mais aussi d’évoquer les profondes mutations qu’a connu le monde ouvrier avec le passage aux 40 heures,  le 13e mois et la 5e semaine de vacances. Mais au-delà de ces thèmes de société, c’est surtout la caricature qui amuse François Ozon, n’hésitant pas à truffer les le discours de Fabrice Luchini de petits mots de Sarkozy ou à grimer Gérard Depardieu en Bernard Thibault.

Les personnages sont caricaturaux et théâtraux, donc, (à ce propos, mention spéciale à Karin Viard en secrétaire lubrique et à Sergi Lopez en routier)  mais c’est là la patte d’Ozon. Les amateurs du réalisateur se régaleront avec cette comédie légère et militante.
Évidemment, les aficionados des Monty Python pourront repasser.

Verdict :