Dans la brume électrique

Dans la brume électrique
Bertrand Tavernier
2008

Après le meurtre d’une prostituée dans une petite bourgade de Louisiane, Tommy Lee Jones, shérif adjoint, est dépêché sur place. Rapidement, ce qui aurait pu être une affaire de meurtre classique va s’avérer plus complexe : des ossements humains sont découverts à quelques pas de là dans un bayou. Justement, l’enquêteur avait assisté au meurtre d’un esclave à cet endroit précis trente-cinq ans auparavant.
Il va alors s’efforcer de trouver un lien entre les deux affaires et à les résoudre, aidé par un campement de confédérés fantômes hantant le bayou…

Amusant par certains détails, et par la présence du charismatique John Goodman, le film n’en est pas moins plombé par un scénario lent, parfois pataud et surtout assez indigeste. L’histoire se complique souvent inutilement et l’enquête semble souvent ne pas avancer, comme titubant sous l’effet de l’alcool ingurgité par l’enquêteur.

Évidemment, Bertrand Tavernier oblige, la photographie est belle et la mise en scène travaillée… Mais le film aurait certainement gagné à être plus léger. Dommage.

Verdict :

La princesse de Montpensier

La princesse de Montpensier
Bertrand Tavernier
2010

Au XVIe siècle, la France est déchirée par une guerre de religion opposant catholiques et huguenots (protestants). L’un des acteurs majeurs de ce conflit est le prince de Montpensier, interprété par Grégoire Leprince-Ringuet, lequel doit d’ailleurs épouser Marie d’Anjou (Mélanie Thierry). C’est justement sur cette union que portera le film, en raison de sa complexité. Ce mariage arrangé, comme bien souvent, n’est pas franchement du goût de la mariée qui aime en secret Gaspard Ulliel, le duc de Guise. Pire : la jeune femme est également convoitée par le prince Henri de France (Raphaël Personnaz), frère du Roi, et par Lambert Wilson, comte de Chabannes, précepteur de son époux, le prince de Montpensier.

La princesse de Montpensier
La ressemblance est frappante !

Bref, la situation est délicate pour la jeune fille, surtout avec ce contexte de guerre civile à laquelle prennent part chacun de ses prétendants.

L'équipe du film lors de l'avant-première

Le scénario n’est pas des plus passionnants, mais la mise en scène de Bertrand Tavernier est efficace et on rentre bien dans cette histoire pourtant molassonne. L’interprétation très théâtrale des acteurs donne au film un aspect vieillot mais attachant. Bref, les amateurs d’histoires sentimentales et de films historiques seront servis. Les autres repasseront.

Verdict :