Crazy, stupid, love

Crazy, stupid, love
John Requa, Glenn Ficarra
2011

Les auteurs de la comédie I love you Phillip Morris reviennent à la réalisation avec un nouvelle comédie au titre… intéressant… de Crazy, stupid, love, menée par Steve Carell.
Évidemment, comédie romantique américaine + Steve Carell = 
En tout cas, c’est ce à quoi l’on aurait pu s’attendre. Et pourtant, ce film est loin d’être aussi mauvais que prévu !

Steve Carell, donc, apprend, un soir, que sa femme (Julianne Moore) l’a trompé avec Kevin Bacon et qu’elle souhaite divorcer ! Le nouveau célibataire, livré à lui-même et à son désespoir se laisse aller jusqu’à ce qu’un jeune Dom Juan, Ryan Gosling, touché par son histoire décide de l’aider à se prendre en main !

Curieusement, le scénario s’avère riche, plein de surprises, et les acteurs se révèlent très bons, en particulier Ryan GoslingJulianne Moore et Marisa Tomei, un peu moins Emma Stone et sa tête d’attardée.

Bref, ce film est une bonne surprise, et une jolie comédie romantique.

Verdict : 

 

The dinner

The dinner
Jay Roach
2010

Évidemment, quand une comédie française est bonne, il a droit à son remake américain tout pourri (La fille en rouge pour Un éléphant ça trompe énormémentMixed nuts pour Le père Noël est une ordure, Les visiteurs en Amérique pour Les visiteurs, et bien d’autres encore !).
Cette fois, la cible de l’humour puéril américain est le très bon Dîner de cons, de Francis Veber. Après avoir été massacré par Arthur et Dany Boon au théâtre, le scénario arrive dans les mains du réalisateur Jay Roach, auteur des séries à succès Austin Powers et Mon beau-père et moi. Connaissant le talent du cinéaste pour la comédie, on pouvait espérer assister avec cette reprise à un film au moins regardable, voire – soyons fous – drôle ; d’autant plus que le rôle principal est tenu par Steve Carell, à qui le rôle de « con » sied à merveille.

Las, le film s’ouvre sur une présentation du hobby dudit con. Dans le film original, le regretté Jacques Villeret vouais une passion aux répliques de monuments en allumettes ; ce qui est évidemment à la portée du premier mongolien venu puisque le principe est plus ou moins le même que celui du puzzle. Ici, Steve Carell met en scènes des souris empaillées dans des décors bucoliques de sa construction, ce qui, pour le coup, demande un sacré sens artistique et une imagination débordante. Peut-être que le fait d’utiliser des souris mortes pour créer une œuvre d’art fera hurler de rire un américain ; et tout cas, pour ma part, cela décrédibilise le personnage.

Pour la suite, le scénario rejoint celui du film français puisqu’un homme d’affaires (Paul Rudd) doit participer à un dîner avec un con ; le rencontre ; prend mal au dos et ne parvient alors plus à s’en débarrasser.
Malheureusement, l’humour américain est de la partie, et chaque gag est amplifié de manière déraisonnable au point de rendre chaque trait d’humour atrocement lourd. Pire : la crédibilité des personnages frôle le zéro et, de fait, l’humanité émouvante du Con disparaît complètement. Reste alors uniquement l’enchaînement de gags nuls.
Côté originalité, l’hilarant contrôleur des impôts incarné par Daniel Prévost se voit remplacé par un fonctionnaire hypnotiseur interprété mollement par Zach Galifianakis (Very bad trip).

En conclusion, le film passe complètement à côté de son sujet en snobant le réalisme des personnages. Destiné clairement à un public américano-américain, on comprend la discrétion du film lors de sa sortie en France.

Verdict :

Horton

Horton
Jimmy Hayward, Steve Martino
2008

Oui, il m’arrive exceptionnellement de voir des films d’animation 3D. Là, le but était d’aller voir un film avec un ami, et y’avait franchement pas grand-chose à voir !

Les deux réalisateurs d’Horton, Jimmy Hayward et Steve Martino, sont deux nouveaux venus dans le cinéma d’animation mais reçoivent pour leur premier film le soutien des producteurs de L’âge de glace 2. Bon… Pourquoi pas. Les deux gaillards se permettent également de réunir, en version originale, les voix de Jim Carrey et de Steve Carell. En français, ce sera Dany Boon qui doublera l’éléphant, héros du film.

L’histoire est celle d’Horton, donc, un éléphant qui découvre par hasard un petit grain de poussière qui est peuplé de microscopiques créatures. Lorsqu’il arrive à communiquer avec eux, il apprend qu’ils sont en grand danger. Il décide alors de les sauver, quitte à passer pour un fou auprès de ses amis qui eux, ne croient pas en l’existence de ces petits êtres.

Cette petite fable donne au final un joli film pour les petits. Au-delà d’un certain âge, Horton ne présente guère d’intérêt. En fait, c’est une sorte d’Âge de glace, les gags de l’écureuil en moins…

Verdict :