Zookeeper

Zookeeper
Frank Coraci
2011

Il est des films pour lesquels on se dit qu’une limite d’âge maximal devrait être instaurée au cinéma. Zookeeper est l’un d’eux. Au-delà de six ans, il est quasiment criminel d’aller voir ça !

Comme le titre l’indique, l’histoire est celle d’un gardien de zoo (Kevin James) qui souhaite séduire son ex (Leslie Bibb), vénale, en quittant son poste pour un salaire plus avantageux. Refusant de perdre un gardien exemplaire, les animaux du zoo avouent à cet homme qu’ils savent parler et lui expliquent qu’ils l’aideront à séduire la demoiselle sans avoir à quitter son poste.
Bon, le synopsis en lui-même n’est pas mauvais, mais l’interprétation des acteurs se chargera de ridiculiser le film à tout jamais !

Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, les effets-spéciaux sont mieux faits que les acteurs !
Si vous tenez à vos neurones, fuyez  ce film !

Verdict : 

Conan

Conan
Marcus Nispel
2011

Très attendu, Conan débarque enfin sur nos écrans !
S’inspirant de la série de romans de Robert E. Howard, le film s’annonçait comme étant une version dépoussiérée et riche en effets-spéciaux du film de 1982.
Effectivement, le film s’ouvre sur une scène assez jolie de gamins soumis à un rite initiatique consistant en une course à travers la forêt. Hélas, ladite forêt regorge de guerriers étrangers venus  envahir le village. Conan, l’un de ces gamins, ne fera pas demi-tour et massacrera les barbares !
Joli visuellement et assez jouissif, on peut dire que le film démarre sous les meilleurs auspices.

Là, le spectateur voit rapidement le sourire qui orne son visage s’effacer, puis céder sa place à une moue de dégoût.
Très vite, un constat s’impose : les acteurs sont nulissimes (en particulier le Conan adulte, Jason Momoa), la 3D est moche, les décors sont jolis MAIS resservis en boucle au point d’en devenir risibles et surtout, le scénario – malgré la matière première – est absolument ridicule.

Conan est sans conteste l’un des plus mauvais films que j’ai jamais vu au cinéma !

Verdict : 

Super

Super
James Gunn
2010

Surfant sur le succès de Kick ass, James Gunn réalise à son tour un film narrant les frasques d’un homme ordinaire qui s’improvise super-héros. Ici, Rainn Wilson voit sa femme (Liv Tyler) sombrer dans la drogue puis partir avec son dealerKevin Bacon. Pour l’arracher des griffes de ces voyous, il devient un vengeur masqué !
Hélas, malgré l’aide de Dieu, le pauvre Rainn Wilson n’a pas de physique athlétique ; encore moins de super-pouvoirs. Il pourra toutefois compter sur l’aide d’une fervente admiratrice : Ellen Page.

Franchement bizarre, le film tire rapidement sur le glauque et le malsain. Il mêle ainsi humour british, humour américain et humour noir avec des doses assez déconcertantes.
Difficile, donc, de ne pas ressortir de la vision de ce film troublé.
Un film à part, donc, qui pourra toutefois compter sur une distribution efficace. À voir, fan de Kick ass ou pas !

Verdict : 

Le seigneur des anneaux : les deux tours

Le seigneur des anneaux : les deux tours
Peter Jackson
2002

Dans ce deuxième volet, le ton s’assombrit : les forces du mal gagnent du terrain et la pression sur les frêles épaules du héros est considérable.
En dehors de ce changement d’ambiance, une autre grande différence avec le premier film apparaît : la dimension épique. La guerre éclate !

Généralement, c’est le troisième film qui récolte les avis les plus favorables auprès des spectateurs ; pourtant, le second opus reste mon préféré ; en grande partie grâce à une scène en particulier :  au cœur gouffre de Helm est sise une forteresse dans laquelle des hommes sont rassemblés, se préparant à subir une attaque fatale. L’ennemi est nombreux et bien armé. Les hommes, eux, sont faibles et tremblent sur les remparts en suivant la lente progression de l’armée maléfique à la lueur de leurs torches fendant la nuit noire. Puis les hordes barbares arrivent enfin aux portes du fort et frappent le sol de leurs armes dans un tonnerre sourd et terrifiant. Les femmes et les enfants ne peuvent qu’entendre battre cette cadence lente et puissante depuis leur sous-sol aveugle.

Cette simple scène purement visuelle est d’une intensité rare ; à l’image de ce film qui s’impose clairement comme un monument de la fantasy.

Verdict : 

Le seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau

Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau
Peter Jackson
2001

Premier volet de la cultissime trilogie de Peter Jackson adaptée de la série de romans de Tolkien, La communauté de l’anneau raconte l’histoire d’un monde médiéval où cohabitent diverses espèces dont les Hommes, les Elfes, les Nains et les Hobbits. L’un de ces derniers se voit remettre un anneau qui offre à son porteur le pouvoir maléfique de dominer le monde.
Le jeune homme d’1m20 va devoir traverser le Monde pour détruire cet anneau, escorté par une communauté composée de valeureux guerriers.

Forcément, ce film est le moins bon des trois, mais il n’en demeure pas moins un chef-d’œuvre visuel et sonore. Dès les premières minutes du film se dégage une ambiance tout à fait intense.

Bref, une belle réussite, qui fait office d’ouverture puissante aux deux volets suivants.

Verdict : 

La planète des singes : les origines

La planète des singes : les origines
Rupert Wyatt
2011

La planète des singes, de Pierre Boulle, aura usé plus de pellicule que de papier ! L’écart se creuse encore avec ce septième film.
Celui-ci revient, comme son nom l’indique, sur les origines de la « planète des singes » ; à savoir notre Terre colonisée par des singes intelligents. La vraie question que traitera le film est en réalité : « comment les singes sont-ils devenus maîtres de la Terre ? ».
Les fanatiques de la saga (heureux les simples d’esprit !) remarquerons que ce thème est semblable au 4e volet. En effet, mais loin d’être un remake de ce film, celui-ci est plutôt la vision personnelle du réalisateur britannique Rupert Wyatt sur cette révolte simiesque.

Dans cette version, l’intelligence de nos cousins primates provient de test pharmaceutiques visant à vaincre la maladie d’Alzheimer. Le premier cobaye, César (incarné en motion capture par le maître du genre, Andy Serkis) est recueilli par l’initiateur du projet : James Franco.
Comme prévu, le chimpanzé devient de plus en plus intelligent jusqu’à inspirer à ses frères attardés l’idée d’une révolte. La révolution est en marche !

Naturellement, la première chose qui frappe dans le film est la qualité de l’animation du héros quadrumane. Un léger malaise fait qu’il ne sera malheureusement jamais complètement crédible, mais la prouesse technique annoncée est bien là ! L’interprète de Gollum fait une nouvelle fois montre de son talent pour cet art naissant.
« Scénaristiquement »,  le film tient plus ou moins la route sans toutefois afficher quelque trait de génie. À ce propos, le spectateur est interpellé régulièrement au sujet d’une navette spatiale en perdition dont la présence dans le film n’apporte strictement rien… Drôle d’idée !
En revanche, les nombreux clins d’œils au livre et au premier film sont légion et parfois amusants, comme le fait qu’un singe cobaye soit surnommé « beaux-yeux »…

Bref, dans l’ensemble le film est plutôt bon, bien interprété et globalement crédible…
Quoi qu’un détail gâche considérablement la dernière partie du film : la multiplicité des singes ! Coincé dans un refuge, César libère ses semblables : il ouvre la cage d’un singe. Deux en sortent. Sur les deux, quatre parviennent à s’enfuir… Ils s’élancent alors tous les huit dans la vallée. Arrivés en ville, les seize singes saccagent tout sur leur passage.
À la fin du film, les primates sont carrément des dizaines à grouiller sur le Golden gate

Tant pis ! On gardera en tête la première partie du film, largement plus réussie.

Verdict : 

Big

Big
Penny Marshall
1988

Film emblématique des années 80, Big a très largement contribué à la popularité de Tom Hanks ; plus en tout cas qu’à celle de la réalisatrice Penny Marshall pour qui ce film restera le seul connu du grand public.

Comme le titre du film l’indique, il s’agit là de croissance puisque le thème est celui d’un enfant dans un corps d’adulte ! Ce thème qui a largement inspiré Hollywood, que ce soit à travers Jack, avec Robin Williams, ou 30 ans sinon rien avec Jennifer Garner, semble trouver ici ses origines.
L’histoire est simple :  Tom Hanks, 14 ans, enrage de n’avoir la taille requise pour faire un tour de grand huit. Il fait alors le vœu de devenir plus grand.
Dès le lendemain, ledit vœu sera exhaussé puisque le jeune garçon se retrouvera au petit matin dans le corps d’un trentenaire ! Évidemment, l’histoire est bien difficile à  croire pour ses parents qui chassent l’intrus sans lui laisser le temps de s’expliquer. Le voici donc livré au monde des adultes !

On le comprend tout de suite : c’est l’idée de base le gros point fort du film ! Original et amusant, le scénario est en outre porté par un Tom Hanks jeune et efficace ; presque crédible dans ce rôle surnaturel.
On ne pourra que regretter toutefois la prévisibilité de la suite des aventures, mais le film est destiné aux plus jeunes…

Bref, Big est une excellente comédie qui, bien qu’usée par les ans, reste fraîche et divertissante.

Verdict : 

Apparences

Apparences
Robert Zemeckis
2000

Le cinéma américain a ça de beau qu’il peut ressusciter le temps d’un film des monstres sacrés d’une époque révolue. C’est le cas ici d’Apparences qui est sorti en 2000 et réunissait Robert Zemeckis à la réalisation et le duo Harrison FordMichelle Pfeiffer de l’autre côté de la caméra.

Dans ce film, les deux légendes du cinéma forment un couple quasi-idéal s’aimant comme au premier jour. Évidemment, l’idylle ne pouvait durer, et l’arriver de nouveaux voisin va sérieusement attenter à cet équilibre. En effet, Michelle Pfeiffer se met à être victime d’événements surnaturels (ou d’hallucinations, c’est selon).
Sa santé mentale va être, de jour en jour, soumise à de rudes épreuves…

Comme on peut s’en douter, le film balancera entre naturel et surnaturel tout le long de son déroulement jusqu’à une conclusion finale !
C’est justement la qualité de cette conclusion qui déterminera la réussite ou non du film. Hélas, c’est justement là le problème de cette œuvre, puisque ladite conclusion manquera cruellement de réalisme, d’intensité et d’originalité !

Évidemment, la qualité des prestations du duo de tête d’affiche et le talent du réalisateur feront que le film gardera un intérêt artistique.
Malheureusement,  on en restera là. Dommage !

Verdict : 

Simon Konianski

Simon Konianski
Micha Wald
2008

Pour son deuxième long métrage, le réalisateur belge Micha Wald décide de s’en prendre à la communauté juive qu’est la sienne en décrivant un voyage très particulier !

Simon Konianski (Jonathan Zaccaï) est la plus grande honte de son père, Popeck : non seulement il a épousé une goy, mais en plus, il ont fait un enfant et ont divorcé ! Pire encore : après le divorce, Simon est revenu habiter chez son père et se morfond à longueur de journée, refusant de chercher du travail.
Un événement va cependant changer les choses : le décès de Popeck. Selon ses dernières volontés, celui-ci veut être enterré en Pologne, terre natale de ses ancêtres. Seul hic : le transport est bien trop cher ! Le jeune homme va alors monter une expédition pour la Pologne en compagnie de son fils et d’un oncle paranoïaque, persuadé d’être pourchassé par les nazis !

Évidemment, le voyage ne sera pas de tout repos ! Il sera un prétexte au réalisateur pour nous faire découvrir les traditions juives et cette conception particulière qu’ils ont de la famille… le tout dans une ambiance plus que spéciale !
Espèce d’OVNI cinématographique, Simon Konianski est une vraie curiosité qui sera loin de faire l’unanimité mais qui vaut probablement le détour !

Verdict : 

La ligne droite

La ligne droite
Régis Wargnier
2010

Le dernier film de Régis Wargnier, La ligne droite, se démarque de ses précédents films dans la mesure où il s’agit ici d’une œuvre originale, et non d’une adaptation. En revanche, le film est en lien direct avec le documentaire Cœurs d’athlètes, qu’il avait réalisé en 2003, et qui retraçait le parcours sportif de quelques coureurs de fond et demi-fond ; en particulier celui de l’éthiopien Haile Gebreselassie, recordman du marathon en à peine plus de deux heures.

Loin des courses d’endurance, La ligne droite se concentre sur le 400 mètres. Mais un 400 mètres un peu spécial, puisque le coureur, interprété par Cyril Descours, est aveugle.
Ayant perdu la vue suite à un accident, le jeune athlète souhaite continuer à courir, mais à cause de son handicap, il lui faut un guide : un sportif qui courra avec lui, relié par le poignet avec une simple ficelle…
Seulement, trouver un guide avec qui le contact passe suffisamment bien n’est pas chose aisée ; surtout pour ce jeune homme replié sur lui-même depuis l’accident. Heureusement, Rachida Brakni va être la lumière dans son obscurité.

Le réalisateur arrive à éviter de noyer le spectateur dans un flot inutile de bons sentiments en se concentrant sur deux choses : le sport, bien sûr, et surtout la relation tumultueuse entre les protagonistes.

Le tout donne un film prenant mais malheureusement inachevé. Il laisse l’impression désagréable de ne pas être allé jusqu’au bout des choses. Tant pis, on s’en remettra !

Verdict :